Les aventures du Chevalier Dupin contre Cthulhu s’enrichissent d’un
nouveau volume signé Brian Stableford, Le Chiffre de Cthulhu (Les Saisons de l’Étrange, Moutons Électriques, 2020). Un récit
agréablement écrit et mis en valeur par une traduction de qualité. On y
retrouve avec plaisir notre détective de l’Étrange et son faire-valoir
américain, une copie conforme de Watson dont on ne connaîtra jamais l’identité.
Appelé à l’aide par un psychiatre de Bicêtre, nos deux compères vont rencontrer
une prostituée qui se meurt de la syphilis, Ysolde, et ne survit que sous
hypnose qui la plonge dans d’agréables rêves. On a droit ici à quelques belles
pages de réflexion sur la folie et le combat de l’époque entre les thèses
rationalistes (maladie du corps) et les thèses spiritualistes (maladie de l’esprit).
Mais ce qui frappe chez la malade, ce sont ces inscriptions étranges qui
figurent sur son dos et que Dupin identifiera rapidement comme étant du R’lyehien.
La patiente sera sortie de Bicêtre et installée chez « Watson », afin
de permettre à nos enquêteurs d’analyser en profondeur ses récits sous hypnose.
Et c’est là ou Brian Stableford nous étonne, faisant basculer l’enquête dans
une chasse au trésor menée par des pirates deux siècles auparavant. Ysolde
faisait partie de l’équipe, et avec d’autres comparses, a survécu jusqu’à nos
jours en se mettant dans un état de transe. Le chiffre de Cthulhu bien sûr
était destiné à protéger les brigands. Mais cette protection est-elle toujours
efficace aujourd’hui ?
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