La redécouverte par le Castor
Astral de Der Fremde de Karl von
Wacksman (in Erzälungen und Novellen, Carl
Focke, 1844) a fait l’objet d’une petite bombe dans l’univers des sciences
vampirologiques (L’Etranger des
Carpathes, 2014). On a crié au faux, à la mystification ; mais non,
l’éditeur a produit l’original, et la stupéfaction est de taille. Que l’on en
juge. Le comte (autrichien) de
Fahnenberg hérite d’un domaine en Carniole (Slovénie) et part avec sa fille
Franziska, sa nièce Bertha et un jeune chevalier, Franz, éperdument amoureux de
la première. Et lors de la traversée d’une forêt, la petite équipe est agressée
par une bande de loup et sera sauvée par un personnage bizarre surgi d’un
château en ruines. Les protagonistes prennent possession de leur luxueux manoir
et retournent au château où vit leur sauveur, un certain Klatka. Et de
l’inviter à leur rentre visite. Il ne peut venir que la nuit, ne mange ni ne
boit et séduit la fille du comte qu’il vient visiter la nuit sous forme de
brouillard. La belle se dépérit lentement et souffre d’une étrange blessure
dans le cou. Arrive le chevalier Woislaw, prétendant de Bertha, à la fois
militaire et savant, qui fera rapidement le diagnostic approprié. Le vampire
sera liquidé dans son cercueil avant la tombée de la nuit avec force marteau et
clous et Franziska sauvée après un massage avec le sang du monstre.
On l’a compris : tous les
ingrédients du Dracula de Stoker sont réunis, le vampire,
Mina, Van Helsing pour ce qui est des personnages, le brouillard, la nuit et
les clous pour ce qui est du contexte. Il paraît évident qu’il s’agit de l’une
des sources d’inspiration de l’écrivain irlandais, tout en lui reconnaissant
d’avoir transformé cette petite nouvelle en un véritable chef d’œuvre en y
ajoutant ses propres créations dont l’utilisation de Vlad Tepes n’est pas la
moindre !
1 commentaire:
Ce livre doit être excellent.
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