Eric
Bony a baroudé de nombreuses années dans les terres du mystère, notamment pour
le compte de divers médias. Et son premier roman, Le Tombeau du Diable (City 2015), fleure bon la flagrance des
célèbres « petits rouges » de chez J’Ai Lu (L’Aventure Mystérieuse). Nous
sommes dans le domaine du thriller ésotérique, de « l’ésopolar » pour
reprendre la définition de Lauric Guillaud (Berder, 2015). Car il s’agit bien d’un
polar, mettant en scène un journaliste du magazine Enigm, nouvel avatar de cette race que j’affectionne
particulièrement, celle des « détectives de l’étrange ». Et l’enquête
qu’il va mener sort pour le moins des sentiers battus. Il s’agit en effet de percer
le mystère du médaillon de Mandrin, pendentif maudit depuis le XVIII ème
siècle. Une pièce très précieuse qui fera l’objet d’une tentative de
cambriolage, sous les yeux du journaliste, lors du vernissage d’une exposition
parisienne sur les plus beaux bijoux du monde. Une traque qui va mener sur la
piste d’une redoutable société satanique, car l’objet n’est rien d’autre qu’une
sorte de clef permettant d’accéder au tombeau du Maître des Enfers. Une
aventure hautement périlleuse, car les satanistes sont aussi des tueurs sans
scrupules, laissant des flots d’hémoglobine lors de leurs différents passages,
à Provins d’abord, à Glozel ensuite pour une chute finale en « dolby
stéréo ».
L’auteur
a du métier, et le fait d’utiliser des chapitres très courts tient le lecteur
en haleine, lui donnant sans cesse envie d’en « reprendre un petit coup »
avant de poser temporairement le bouquin. Il semblerait que le journaliste mis
en scène, Thomas Cazan, viendra nous conter bientôt d’autres aventures. C’est
une bonne nouvelle, mais il faudra qu’Eric Bony donne un peu plus de chair à
son personnage sur lequel, bien évidemment, on aimerait en savoir plus.
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