La mort ailée (1932,
une révision pour Hazel Heald, in Weird
Tales 1934). Lovecraft admettra, dans sa correspondance, être l’auteur de
ce texte à 90, 95%. Et c’est un très bon texte. Il s’agit du journal du Dr
Thomas Slauenwitt, spécialiste en médecine tropicale en poste en Afrique du
Sud. Un médecin réputé et promis aux plus belles distinctions académiques pour
ses recherches sur la fièvre récurrente. Sa réputation sera cependant sapée par
son collègue et ami, le Dr Henry Moore, travaillant sur le même sujet et
laissant entendre que c’est lui qui a trouvé le remède. Il est du reste l’auteur
du très respecté Diptères d’Afrique
Centrale et du Sud. Furieux, le Dr Slauenwitt décide de se venger en
envoyant à son collègue, de façon anonyme, un lot de mouches particulièrement
dangereuses. Celles-ci tuent à petit feu les personnes qu’elles ont piqué. Les
indigènes sont de surcroît persuadés qu’elles absorbent l’âme du défunt. Le
plan fonctionne parfaitement et, à titre de sécurité, le meurtrier quitte son
poste dans la brousse pour s’installer à Johannesburg sous une autre identité. Mais
il est poursuivi par une mouche maléfique qui tourne autour du livre de Moore
et inscrit des chiffres sur le plafond. Une sorte de compte à rebours. Il
succombera à une piqûre et la police et les médecins qui découvriront son corps
trouveront dans sa chambre un encrier, une mouche et un message de terreur
écrit sur le plafond.
A noter que Lovecraft
ne pourra pas s’empêcher de signer ce texte par quelques allusions à Cthulhu et
Tsadogwa.
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