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14h03
Chloé a été retrouvée, "il s'agit bien d'un enlèvement" confirme une source judiciaire
Limoux 580 morts et 830 disparus dans la Cité blanquetière
B. C.
16/11/2012, 06 h 00
Le commandant Guy Meystre a survolé les "zones sinistrées" en hélicoptère.
(Photos Guillaume)
Trois cent cinquante patients de l'hôpital psychiatrique sous les
décombres; d'autres égarés dans les ruines de Limoux; tous les ponts de
la ville effondrés; conduites de gaz éventrées; lignes téléphoniques
coupées; station d'épuration détruite; 580 Limouxins tués, et 830
introuvables, disparus peut-être dans les entrailles de la terre, ou
volatilisés dans quelques explosion chimique suite à un tremblement de
terre de forte amplitude... Limoux le jour d'après. Des survivants
errent parmi les décombres et les gravas à la recherche de leurs
parents, de leurs proches disparus... La désolation. Mardi et mercredi,
des pompiers venus du Luxembourg, d'Italie, de Belgique, de Lituanie et
de Tchéquie ont dû gérer ce scénario catastrophe. Car fort heureusement,
il n'était pas réel. Il s'agissait de "l'Euro command post 2012", du
nom de l'exercice de sécurité civile européen organisé au niveau du
département. Pour aider et guider ces secouristes venus de la communauté
européenne, il y avait l'équipe d'"animation" dirigée par le commandant
Guy Meystre (il est aussi chef du centre de secours de Limoux)
installée dans un poste de commandement mis en place à Couiza. A ses
côtés se trouvaient le capitaine Gilles Barthez, ainsi que les
lieutenants Éric Aragou, de Bram, et Olivier Vergé, du Sdis (Service
départemental d'incendie et de secours). Ce sont eux, dans les semaines
ayant précédé les manœuves, qui ont imaginé les différentes situations
tragiques auxquelles les pompiers pourraient être confrontés en cas de
catastrophe réelle. Car l'apocalypse ne concernait pas uniquement
Limoux. D'autres équipes ont dû en effet assurer l'évacuation de la
maison de retraite de Chalabre, la sécurisation du défilé de Pierre-Lys
suite à l'incendie d'un train ; un éboulement dans le défilé de
Saint-Georges, etc. Toutes ces mises en scène fictives ont été gérées
virtuellement à l'aide d'appareils de communication réels et sous
l'égide d'experts assurant la coordination avec la préfecture. "L'Aude
fait partie des zones situées en risque sismique notamment la haute
vallée, donc ça peut arriver, y compris le raz de marée sur le littoral
narbonais", a rappelé Jacques Hortala, le président du Sdis, et
vice-président de l'"Entente forêt Méditerranée" : "C'est pourquoi notre
département, qui réunit tous les cas de figure en matière de
catastrophe, a été choisi pour accueillir ces manœuvres européennes".
Notons que parmi les scénarios tragiques imaginés, l'évacuation de
Bugarach n'a pas prévue. Et pour cause, un autre exercice est programmé
pour le 21 décembre : celui de la fin du monde ! Le commandant Guy
Meystre a survolé les "zones sinistrées" en hélicoptère.
MIDI LIBRE
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