Ce film documentaire, intitulé 'La fin du monde', sortira dans les
salles de cinéma espagnoles, allemandes et anglaises, c'est-à-dire dans
les pays qui participent à la coproduction, en juin 2013. Et à la
télévision -dans ces mêmes pays- en décembre suivant. Actuellement, on
négocie avec Arte qui pourrait peut-être l'acheter". Les chaînes WDR
(Westdeutscher Rundfunk) ; TV3 (Barcelone), et Channel Four
(Royaume-Uni) ont été intéressées par le projet de Ventura Durall, Sergi
Cameron et Salvador Sunyer, les réalisateurs. Depuis le mois de
septembre 2011, avec leur équipe de Nanouk TV, une maison de production
créée en 2001 à Barcelone, ils tournent à Bugarach et dans les
alentours. En un an, sous l'objectif de la caméra tenue par Cyprien
Clément-Delmas (caméraman indépendant basé à Paris), des kilomètres de
pellicule se sont accumulés dévoilant des interviews de personnages
réels et authentiques. Ils sont pris sur le vif et au cœur du buzz
mondial relatif à la fin du monde. Rappelons qu'elle est prévue le
21 décembre et qu'elle épargnera Bugarach, selon des théories occultes.
Trois grands thèmes
"Notre film est axé autour de trois thèmes", confie Ventura Durall :
"Pourquoi les médias s'intéressent-ils à l'apocalypse ? La crise
spirituelle mène-t-elle vers l'ésotérisme ? Et enfin troisième
problématique : la peur de l'inconnu chez les gens, leur angoisse, avec
la menace sous-jacente du fascisme". Ces thèmes sont apparus pendant le
premier montage, quand l'équipe a écouté les témoignages recueillis.
Notamment celui de cet enfant complètement apeuré, et qui finit par
s'intéresser aux armes afin de s'en procurer. Son but ? Protéger sa
famille. Il y a les déclarations d'un doux rêveur un peu barré, puis
celles d'un autre enfant qui, lui, est magicien avec d'étranges
pouvoirs. Évidemment, Jean-Pierre Delord, le principal concerné (il est
maire de Bugarach) n'a pas été oublié, ni les membres d'une communauté
alternative qui, eux, n'ont que faire de la fin du monde. La diversité
des interviews offre un panorama sinon exhaustif en tout cas très
significatif du phénomène "Bugarach".
Mise en confiance
"Au début, ça a été dur d'entrer en contact avec les Bugarachois car ils
se méfiaient", se souvient Sabrina Abdelkader, chargée de la
production. "Et puis au fil des semaines, une intimité s'est créée, ça
s'est dégelé, une confiance s'est établie. Et à chaque fois qu'on
revenait tourner dans le village, les habitants étaient heureux de nous
revoir". Il faut dire que Cyprien Clément-Delmas a le truc pour se faire
discret, lui et sa grosse bécane : "C'est vrai qu'au début, elle
impressionnait. Mais je fais en sorte que la personne interviewée
m'oublie". L'équipe reviendra fin décembre à Bugarach afin de filmer les
scènes ultimes. Si l'on ose dire… L'équipe de télévision sur les
hauteurs de Rennes-les-Bains.
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