mardi 30 mai 2017
LE CARNET DE L'ABBÉ SAUNIÈRE
Un document de l'ODS, en cours de finalisation par Patrick Mensior, qui pourrait mettre un terme à l'affaire du trésor de l'abbé Saunière !
samedi 27 mai 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : CTHULHU RISING, Steve Dale & Con Vassilieff
Cthulhu Rising de Steve Dale et
de Con Wassilieff est une petite curiosité. Un texte circulant sur internet et
qui avait été traduit par un de mes correspondants pour publication dans la
galaxie Dragon & Microchips. Ce que je ne ferai pas à l’époque, eu
égard à la longueur du document. Je n’ai pas retrouvé sur la toile la trace de
ce papier, ni de ses auteurs. Je le date de 1995, sans aucune certitude.
La
véritable originalité de ce mini-roman est son thème : l’histoire du Necronomicon !
Un récit assez naïf - Cthulhu est une incarnation de Satan et seul Dieu peut le
contrer - mais plein de petites
trouvailles amusantes. Abdul était un vieil érudit, très versé dans l’étude des
sortilèges. Il était aidé par un prêtre de Sumer, Pazuzo, qui avait introduit
dans le travail de son ami un rituel curieux, celui de l’ouverture des portes
de la connaissance et de la sagesse. Alhazred rassembla son travail en un fort
volume, le Al-Azif, sans se rendre compte que Pazuzo avait en fait
injecté des invocations noires sous des titres anodins. Terminant la rédaction
de l’ouvrage, il prononcera par mégarde la formule appelant Cthulhu. Deux
voyageurs, attirés par le bruit, pénétreront dans la cabane de l’érudit dont
ils retrouveront le corps sans vie. Ils ramasseront la pile de parchemins qui
étaient sur son bureau et la remettront à un homme sage de Damas, Hassan Ben
Abdul.
Celui-ci
avait un jeune assistant, Ram, qui s’estimait exploité alors que Hassan devait
assurer sa formation. Furetant dans la bibliothèque de son maître, il tomba sur
le Al Azif, le Livre des Noms Morts et repéra des rituels susceptibles
de lui donner la puissance nécessaire pour se venger d’Hassan. Il prit le livre
et le matériel (cierges) nécessaire à la tenue du rituel et partit une nuit
dans le désert pour invoquer la Puissance de La Nuit. Il sera rattrapé au
dernier moment par Hassan qui, inquiet de son absence, était parti à sa
recherche. Avec l’aide d’Allah, il pourra refermer la Porte et sauver Ram. Ils
laisseront le Necronomicon dans le désert.
L’ouvrage
fut récupéré dans le petit village d’Al-Qalibah par la fée Morgane qui avait
réussi à le localiser grâce à ses pouvoirs magiques. Dévorée par l’ambition,
elle prononça le rituel mais fut contrecarrée par la magicien Merlin et son ami
le très chrétien Simon. La porte sera à nouveau refermée grâce à l’aide de
Dieu, mais au prix de la vie de Mogane et de Simon. L’ouvrage maudit tomba
ensuite entre les mains du Cardinal Grand Inquisiteur d’Espagne, Guitereras,
mis sur la piste de son existence par Pazuzo… Il sera retrouvé dans une caverne
près de Glastonbury. L’Inquisiteur le fera traduire en espagnol, enfouissant l’original
en arabe dans les sous-sols de sa résidence. Il appellera Cthulhu, mais la
créature diabolique sera repoussée par les prières de deux jeunes prêtres. Ceux-ci
jetèrent la version espagnole du haut d’une falaise.
Le
manuscrit, dans sa version arabe, fut retrouvée par John Dee dans les ruines du
château du Grand Inquisiteur, sur les indications Pazuzo qui continue de
traverser les siècles. Il entreprit de le traduire en anglais. Le rituel maudit
lui sera subtilisé par un de ses amis, le Lord d’Essex, qui fomentait un
complot contre la Reine Elisabeth Ier. Il sera surpris en train de réciter le
rituel d’Ouverture de la Porte de la Connaissance, à la Puissance et à l’Illumination
par John Dee et son ami Francis Bacon. John Dee mettra un terme à l’invocation
en prononçant le rituel de protection trouvé à la fin du Necronomicon. Celui-ci,
dans sa version arabe, sera jeté à la mer. La version anglaise sera conservée
dans la bibliothèque de la Reine.
400
ans plus tard, la version arabe fortement endommagée par l’eau sera remise par…
Pazuzo au Pr Eldred Mortimer de l’Université de Miskatonic. La version anglaise
se trouve au British Museum et la version espagnole, quelque part dans une
grotte inconnue près de Madrid.
Pour les biographes d’Abdul Alhazred, voici le
tout début de ce petit ouvrage :
CHAPITRE I,
945 après Jésus-Christ, à Damas.
A plusieurs
kilomètres au sud de la grande cité de Damas, au bord de la route As-Suwayda,
se trouvait une cabane décrépite faite de pierres et de chaume. A la voir, on
pensait qu’elle était en ruines, abandonnée. Mais tel n’était pas le cas....
Le vieil
Arabe était assis à une table grossière, la tête dans les mains ... C’était
presque terminé ! Tous ces jours et des semaines et des mois de travail ! Mais
il devait terminer rapidement. Des voix dans sa tête se faisaient plus fortes,
à cette heure, une en particulier et qui pour beaucoup deviendrait célèbre
comme étant celle de « Cthulhu » ; et il devait se plier aux chants
et aux sortilèges pour que les pouvoirs des Grands Anciens puissent être
contrecarrés.
Abdul
Alhazred avait étudié tout jeune le mysticisme, la magie, et la métaphysique,
en questionnant à travers les terres de Palestine, de Syrie, de Cappadoce, et
il avait voyagé loin, s’enfonçant au plus profond du vieux royaume de Babylone,
en faisant même un long voyage de sept années dans la ville ancienne de Ur, en
Chaldée, pour y consulter les hommes sages. Mais un homme l’aida plus que les
autres. L’un des prêtres de Sumer, un nommé Pazuzo. Tous deux examinèrent
beaucoup de sortilèges et Pazuzo considéra chacun d’entre eux minutieusement,
changeant un mot ici, une prononciation là, accommodant chacun, disaient-ils,
correctement. Le prêtre avait particulièrement porté ses efforts sur l’un d’eux
: l’ouverture des Portes de la
connaissance et de la sagesse. Alhazred passa au crible le sortilège, et constata
quelques différences entre les deux versions. Mais pour finir, sur l’insistance
de Pazuzo, il choisit la version remaniée, et résolut de la conserver avec les
autres ; une entreprise colossale, mais qu’il réussit à faire. En fin de
compte, il avait terminé le travail, mais il se refusait à utiliser les chants,
car il se considérait trop vieux (il avait soixante-trois ans, âge extrême à
cette époque !). Aussi avait-il conservé nombre de ces chants et de ces
sortilèges et avec beaucoup de courage, il avait commencé un livre qui les
contiendrait tous, avec leurs descriptions et la manière de les utiliser. Il
avait beaucoup et longuement réfléchi au titre du livre, et un soir qu’il
écoutait les bruits de la nuit, Alhazred comprit qu’il tenait là son titre. Il
revint vite à la première page et écrivit en travers : Al-Azif, le Livre des
Noms Morts. C’était là le titre, et maintenant il fallait terminer aussi vite
que possible. Dès que l’affaire avait été en route, Pazuzo avait pris congé.
Alhazred avait été désolé de voir partir son ami, mais, avait-il pensé, chacun
doit suivre sa destinée. Aussi avait-il dit adieu à l’homme et était-il retourné
à sa tâche.
Et
maintenant, il était sur le point de terminer Al-Azif. Il repensa à la
formulation. L’ensemble n’était que belle poésie. Cela annihila presque en lui
la terreur de ce qui pourrait arriver. Mais maintenant il devait avancer malgré
la crainte et le désespoir qui menaçaient de le submerger ! Il tourna à nouveau
la page et continua à écrire fiévreusement.
Pendant ce
temps, deux voyageurs marchaient sur la route déserte pour aller prier au
temple de Damas. Ils approchèrent de la cabane, en jetant des coups d’œil
craintifs aux nuages menaçants qui s’amassaient, annonciateurs de tempête. Ils
ne voulaient pas passer la nuit dans le désert. « La bénédiction soit sur
cette maison ! » s’écria l’un d’eux selon la formule consacrée par
l’usage, en poussant le rideau de perles et en entrant dans la première pièce,
vide, mais il ne reçut pas de réponse. Ils entendirent alors gratter, comme le
bruit fait par des souris en train de grignoter. Ils réalisèrent qu’il s’agissait de quelqu’un
en train d’écrire, et passant ainsi la porte intérieure, ils tombèrent sur le
vieil Arabe. Ce dernier leur désigna un banc de bois, et continua à écrire ;
les deux hommes s’assirent en se regardant, conscients qu’ils n’en
obtiendraient pas davantage de cet étrange personnage tant qu’il n’aurait pas
terminé son travail.
Il gémit
soudain : « Ah ... les ombres ! ... Elles me cernent ! »
Comprenant
qu’il se passait quelque chose de mauvais, les deux hommes avalèrent leur
salive et se regardèrent, prêts à offrir leur aide, mais le vieillard leur fit
signe de ne pas bouger. Alhazred avait presque terminé. La dernière phrase,
puis le lignage. ‘Amen !’.
Sa plume
s’éloigna des grands caractères arabes :
— J’ai fini !
Je ne peux faire plus ! L’avenir est dans tes mains, toi qui lira ces écrits
!
Il trempa sa
plume et commença à écrire son nom et son lignage. « Voici le livre du
serviteur des dieux ... » C’est tout ce qu’il put écrire ! Le tonnerre
retentit dans les cieux ! Il n’y avait que le rugissement de triomphe qui
résonnait dans son crâne ! Dans cet état de terreur, il bondit de sa chaise,
renversant les plumes et l’encrier sur le plancher ! C’était en train de se
produire ! Dans un dernier sursaut de bon sens, Alhazred comprit qu’il avait
fait tout ce qui était en son pouvoir pour contrecarrer le mal des Sans Nom.
Mais une réelle terreur lui étreignait le cœur.
— Oh, dieu et
déesse ! hurla-t-il, « Sauvez-moi des pouvoirs des Grands Anciens, et des
horreurs de l’Au-Delà ! » Mais la voix rugit, tonitruante : « TON
DIEU ET TA DEESSE NE T’AIDERONT PAS MAINTENANT ! beuglait-elle, « MOI,
CTHULHU, J’AI GAGNE ! SACHE-LE, MORTEL REDUIT AU DESESPOIR ! LES CHANTS ET LES
SORTILEGES QUE VOUS AVEZ SI MINUTIEUSEMENT ECRITS, LOIN DE ME CONTRAINDRE, ME
LIBERERONT ! MON FIDELE PAZUZO A MODIFIE LA FORMULATION DES CHANTS ! ET CELA A
CHANGE LEURS SIGNIFICATIONS ! SI UN DE TA RACE VEUT LES PRONONCER, IL FERA TOURNER
LA CLE DE LA PORTE POUR LES ESPACES EXTERNES ! UNE FOIS OUVERTE, ELLE NE POURRA
PLUS JAMAIS ETRE REFERMEE ! TU AS CONDAMNE TOUTE CETTE PITOYABLE RACE HUMAINE A
LA DESTRUCTION ! ». La vois rugissait, tonitruante, et, avec un hurlement
de désespoir, l’Arabe essaya d’atteindre la pile de manuscrits dans une
tentative désespérée de détruire ce qu’il avait écrit. Mais c’était trop tard.
Le cœur d’Alhazred le lâcha, et il s’effondra. Pendant de longues minutes, les
deux hommes restèrent terrifiés, regardant le visage immobile, tandis
qu’au-dessus d’eux, la tempête était à son paroxysme. Rien ne bougeait dans la
pièce striée d’éclairs saisissants. Et le fracas de l’orage s’atténua en fin de
compte en roulements confus à l’horizon. Alors, en hésitant, ils s’approchèrent
du corps ; l’un d’eux le toucha du bout du pied. Il n’y eut pas de réaction.
« Il est mort ».
Un moment
s’écoula durant lequel les deux hommes reprirent courage. Puis le second
s’approcha de la table.
— Nous ne
saurons jamais qui il était, dit-il, en montrant la dernière page inachevée,
désormais striée d’un long trait de plume.
— C’est
peut-être mieux comme ça, répliqua l’autre dans un frisson.
Ils
assemblèrent la pile de parchemins, et l’apportèrent à Damas à un homme sage
nommé Hassan Ben Abdul, qui les attacha avec des lanières de cuir et les rangea
dans sa bibliothèque. Puis ils enterrèrent le corps dans le sable, hors de la
ville.
Et ce fut,
pour autant qu’ils soient concernés, la fin du récit ... Mais pendant longtemps
aucun des deux hommes ne put dormir du sommeil des justes.
Et là-bas, au
plus profond de la bibliothèque du Sage, attendant qu’on le découvre, se
trouvait l’Al-Azif, le Nécronomicon !
mercredi 24 mai 2017
CHEZ DORINA (rue Gambetta à Castelnaudary)
Un restaurant roumain à Castelnaudary, qui fait de surcroît épicerie, faut le faire. Tenu par Dorina, une authentique balkanique et assistée de son mari le week end, un rugbyman, cette adresse fonctionne surtout avec les soldats de la Légion Étrangère qui a une base à proximité et qui comporte beaucoup d'éléments d'Europe Centrale.
Tous les produits du pays sont présents, de la palinka qui arrache le gosier au cachcaval, ce délicieux fromage fumé, en passant par une incroyable variété de charcuteries.
La cuisine est faite maison. Vous pourrez y goûter en entrée la soupe aux tripes, la soupe aux boulettes, le plateau de charcuteries roumaines ou les œufs de poisson fumé. Et pour suivre les mititei (boulettes de viande, sauce à l'ail) ou le sarmalé (chou farci).
Les prix sont plus que raisonnables. Mais attention, le restaurant n'est ouvert qu'à midi.
mardi 23 mai 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : AU-DELÀ DU RÉEL, Paddy Chayefsky
Au-Delà du Réel de Paddy Chayefsky (Altered States, 1978 ; J’Ai Lu, 1979) développe une thèse
assez fantastique, celle de la régression génétique. Remonter le temps jusqu’au
mystère des origines est une obsession très lovecraftienne, comme en témoigne
cet extrait de son Carnet de 1933 édité
par François Bon (Le Tiers Livre, 2016) : Un homme tente de capturer son passé, aidé par des drogues et des musiques
agissant sur la mémoire. Étend ce processus à la mémoire héréditaire, et même
aux temps pré-humains. Cette mémoire ancestrale lui vient par les rêves. Tente
une extraordinaire reconquête de ce passé primordial… Cette thématique sera
partagée par beaucoup des amis du Prince Noir de Providence, et notamment Frank
Belknap Long avec ses fameux Chiens de
Tindalos (1929) ou Clark Ashton Smith avec Ubbo-Sathla (1932).
Ce
roman, qui sera brillamment porté à l’écran par Ken Russel en 1980, met en
scène un chercheur en physiologie de l’Université de Cornell, Edward Jessup,
qui travaille sur la schizophrénie et les états modifiés de la conscience par
le biais d’un caisson d’isolation sensorielle. Une petite parenthèse
personnelle pour indiquer que ce type de recherche avec ce genre d’outil est
très proche des travaux de notre ami suisse Hugo Soder (http://www.medirelax.com/hugo-soder/).
Edward fréquente une jeune femme, Emily, qu’il épousera. Celle-ci est
anthropologue et effectue des recherches sur le langage des singes les plus
évolués.
Edward
ramènera d’un voyage au Mexique des produits hallucinogènes qu’il utilisera
lors de ses nouvelles immersions dans le caisson d’isolation. Il régressera
jusqu’au stade de l’homme primitif, et c’est un petit singe qui sortira du
caisson, semant la terreur dans les couloirs de l’université et dans le Jardin
zoologique où il ira se repaître de tendres antilopes. Revenu à l’état « normal »
une fois les effets du produit dissipés, il pourra constater que les
enregistrements de son langage ressemblent fortement à ceux réalisés par son
épouse dans le cadre de ses propres travaux. Une nouvelle expérience amènera Jessup
au-delà de sa
propre identité, découvrant que l'origine de l'univers entier, de la matière
avant même la vie, est inscrite dans notre ADN.
Nos propres gènes s’inscrivent dans la mémoire de l'univers, du
« big bang ». Tout est en chacun de nous. Et c'est entièrement
métamorphosé qu'il ressurgira de cette expérience de nature quasi-religieuse.
Car s’il a vu la vérité en face, celle-ci est hideuse. La vérité finale de toute chose est qu’il n’y a pas de vérité finale.
On notera que ce roman est fort bien documenté sur le
plan scientifique et qu’il nous offre des moments très rafraîchissant sur le
thème « savants fous », comme cette rencontre avec une bande de
jeunes physiciens quantiques pour essayer de comprendre le mystère des
transformations physiques du chercheur.
La thématique développée par Paddy Chayefsky sera partiellement reprise par Colin
Wilson en 1982 avec La Pierre
Philosophale (Néo).
samedi 20 mai 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE CARNET DE 1933, Lovecraft
Nous
l’écrivons régulièrement, François Bon fait un excellent travail de retour aux textes
sources de Lovecraft en nous en offrant de nouvelles traductions. Il exhume ici
des archives de la John Hay Library Le Carnet
de 1933 (éditions Tiers Livre 2016), un document en fort mauvais état (physique !)
reprenant des textes de l’auteur sur l’écriture, textes généralement connus mais
dispersés dans de nombreuses publications. On y retrouve certes ses Notes sur l’écriture de la fiction
surnaturelle (cf 1932), mais aussi un fort intéressant « Remembrancer »
dans lequel Lovecraft va disséquer plusieurs textes de grands auteurs pour n’en
garder qu’une trame très synthétique destinée à alimenter ultérieurement sa
propre création. Sont ainsi dépouillées des nouvelles de Poe, Machen,
Blackwood, de la Mare, Rhode James, Dunsany…. Il
tirera de ce travail un certain nombre de « produits dérivés », comme
une typologie des récits d’horreur et une liste d’horreurs élémentaires. Indispensable
pour comprendre comment travaillait l’écrivain de Providence.
L'AGENDA CULTUREL DE L'ODS (au 19/05/2017)
AU 19/05/2017
Amis
artistes, vous avez jusqu’au 31 mai pour déposer votre dossier de candidature
au Luxembourg Art Prize (prix de 25.000
€ plus deux galeries d’expo)
Jusqu’au 24
mai, exposition sur Marie-Madeleine au Musée de Carcassonne
Jusqu’au 28
mai, exposition rétrospective sur Guillermo d’El Toro à Minneapolis :
« At Home with Monsters »
Jusqu’au 3
juin à Bordeaux (Médiathèque Mériadeck), exposition sur l’art et l’affiche dans
le cinéma fantastique britannique (1955-1976)
Jusqu’au 16 juillet, Exposition TOPOR à la Bibliothèque nationale de France
François-Mitterrand - Paris
Jusqu’au 16 juillet, Golem ! Avatars d’une légende d’argile (Musée du Judaïsme, Paris)
https://www.mahj.org/fr/programme/golem-avatars-d-une-legende-d-argile-4780
Jusqu’au 3 septembre, exposition « Météores et Phénomènes » de Jean-Pierre Kaiser au musée Jenisch, Vevey (Suisse)
Jusqu’au 10
septembre, « L’Art de DC, L’Aube des Super Héros » au musée des Arts
Ludiques (34 quai d’Austerlitz, Paris 13 ème)
Jusqu’au 30 octobre,
« Shoah et BD » au Mémorial de la Shoah, 17, rue
Geoffroy l’Asnier
75004 Paris
75004 Paris
Jusqu’au 19 novembre, exposition « Corps Concept » sur le transhumanisme à la Maison d’Ailleurs (Yverdon, Suisse).
Jusqu’au 31/12/2017, Exposition annuelle « Illustrations fantastiques » à l’Observatoire Océanographique de Banyuls sur Mer
http://www.obs-banyuls.fr/fr/s-informer/grand-public/evenements/exposition-illustrations-fantastiques-2017.html
***
Du 18 au 21 mai, Imaginales à Épinal (Lauric Guillaud)
20 & 21
mai, Salon Maçonnique International de Toulon
Du 26 au 28
mai, Alien Expo à Dallas (Sheraton)
10 juin au Cachot de Senlis, dîner-débat aux
Chandelles, La Légende du Roi Arthur.
10 juin, Lionel Duvoy « Lumières
ésotériques des Illuminaten : du
pragmatisme dans l’utopie » à
19 heures au couvent de
l'Annonciation, 222 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008, Paris, métro Place des
Ternes ou Charles de Gaulle-Étoile.
8 au 11 juin, Congrès Berder
en Limousin (Portes de Thélème et ODS)
Du 15 juin au
27 août, exposition hommage à H.R. Gyger à Nantes (Lieu Unique)
Vendredi 16 juin, Conseil ODS
1er & 2 juillet, Dinoblog à Espéraza (musée des
Dinosaures)
1er & 2 juillet, Rencontres Ufologiques de Valensole
8 juillet au Cachot de Senlis : à 20h nouvelle édition du dîner
historique conté sur BARBE BLEUE
9 Juillet, Fête des Remparts à Alet-les-Bains
Du 13 au 16 juillet 2017 à
MEYLAN (Isère), Lycée du Grésivaudan, 44 ème
Convention de SF francophone (Joseph Altairac)
16 & 17
juillet, Festival International de la BD de Contern (Luxembourg)
Du 17 au 23
juillet, Rencontres de l’Imaginaire à Brocéliande organisées par le Centre
Arthurien
Du mercredi 9 au dimanche 13 août 2017 à HELSINKI, Finlande, 75e
convention mondiale de science-fiction
9 & 10
août, Film Insolite à Rennes-le-Château (Fanny Bastien & Geoffroy Thibaut)
17 au 20
août, NecronomiCon à Providence
Samedi 26 août, 4ème
Journée Ufologique du Razès à Antugnac (ODS)
26 & 27 août, Grand Salon du Livre de l’Inexpliqué
(Paimpont, Gîte le Pont du Secret)
8 au 10 septembre, Salon des
littératures Maudites à Charleville-Mézières ; hommage à Jacques Bergier
(ODS)
Vendredi 22 septembre,
Conseil ODS
Samedi 14 octobre, AG
ODS
Du 19 au 22 octobre, Bibliomania, Espace Champerret à
Paris.
3 au 5
Novembre, Salon Fantastique, Espace Champerret à Paris
18 &19 novembre, Salon FM Paris (ODS)
23 & 24 novembre, Colloque du Cerli
l’Université de Caen J.-H. Rosny aîné : « Des origines à la fin des
temps : pour une histoire globale de l’humanité »
25 & 26 novembre, salon du livre de Mons,
MonsLivre.
25 novembre, Berder-sur-Seine
2 & 3 décembre, Salon
Littérature Populaire Elven, Pirates et Flibustiers (ODS)
9 &10 décembre, Salon
Maçonnique de Nantes (ODS)
Samedi 16 décembre, Conseil
ODS et déjeuner de Noel
2018
Samedi 6 janvier, Nouvel Eon
jeudi 18 mai 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LES PARASITES DE L'ESPRIT, Colin Wilson
Les Parasites de l’Esprit (1967, Néo 1980) est un premier roman clef pour qui
veut pénétrer la pensée étourdissante de Colin Wilson. Elle repose sur deux
fondamentaux, la Phénoménologie de Husserl
et l’Inconscient Collectif de C.G.
Jung, deux penseurs auxquels il consacrera du reste des études très
intéressantes (cf bibliographie). Pour faire simple, et au risque d’être
caricatural, on retiendra
°
de la phénoménologie, la question suivante : comment fonder, d’un point de
vue critique, l’accès à la connaissance des réalités transcendantales à la
conscience ?
°
de l’inconscient collectif, admettre son existence et son influence, c’est reconnaître
que « nous ne
sommes pas d'aujourd'hui ni d'hier ; nous sommes d'un âge immense ».
Nous sommes dans un monde d’un futur relativement
proche, en compagnie du Dr Austin, perturbé par le suicide de son ami et
collègue, le Pr Weissman, célèbre pour ses travaux sur la conscience. Un
suicide totalement incompréhensible. Il laissera à Austin de nombreux dossiers
dont l’archéologue repoussera l’examen tout en notant que son collègue
travaillait sur le mystère des « parasites de l’esprit » par lesquels
il se sentait infecté. Austin est pour l’heure complétement mobilisé par les
fouilles de Karatepe en Turquie [1], suite à la découverte d’une
statuette dont la datation va créer une véritable révolution, remettant en
cause les chronologies habituelles sur l’apparition de l’homme. De surcroît, le
site dissimule sous plusieurs kilomètres de terre des blocs cyclopéens sur
lesquels, après déblaiement, d’étranges inscriptions seront relevées :
-
Avant
Pitkanas étaient les Grands Anciens.
-
Tudaliyas
rendit hommage à Abhot le Noir.
Or, August Derleth va écrire au Pr. Reich, un proche
collaborateur d’Austin, pour lui signaler qu’Abdoth l’Impur est cité par
Lovecraft comme Grand Ancien. Et de fait, il figure dans la nouvelle Dans l’Abîme du Temps (1935), étant
également connu sous le nom de Nyogtha. Lovecraft a vraisemblablement pioché
dans « son réservoir à rêves – l’inconscient collectif » où il a
retrouvé l’archétype de la cité cyclopéenne. Cette « découverte » va
susciter un nouvel engouement planétaire pour l’œuvre du Prince Noir de
Providence et l’opération Karatepe sera rebaptisée « opération Kadath ».
Les deux savants sont du reste tellement enthousiastes qu’ils envisageront un
instant d’entreprendre des fouilles en Australie sur les traces du Pr Nathaniel
Wingate Pealse (cf annexe 1).
Mais Austin va rapidement mettre ses recherches
archéologiques en sommeil, perturbé de plus un plus par des interférences dans
son esprit par ce qu’il appelle, clin d’œil à Lovecraft, les Tsathogghiens. Un prétexte pour plonger dans l’abondante
littérature laissée par Weissman et ses étonnantes Réflexions Historiques ». Commence alors un combat titanesque
contre « les Parasites de l’Esprit » sur fond de plongée vertigineuse
dans les couches les plus profondes de la conscience. Les parasites sont une
forme de cancer de l’esprit, et comme tout cancer est apparu lorsque l’homme a
perdu son unité face à l’explosion du progrès, générant stress, inquiétude et
désespoir. Réussir à les vaincre rendra à l’homme son unité et son
émerveillement d’enfance. Un combat très coloré de science-fiction, au parfum d’Apocalypse
et d’étranges pouvoirs de la lune.
Un livre dont, assurément, on ne ressort pas indemne.
Livres imaginaires
Il n’y a pas encore de Necronomicon dans ce roman, mais une belle bibliothèque de livres
imaginaires à caractère scientifique :
° Réflexions
Historiques, Karel Weissman, manuscrit non publié.
° La philosophie
de Karel Weissman, Max Viebig, Northwestern University, 2012.
° Les Frontières
de l’Archéologie, Dr Austin, Londres 1983.
° Lovecraft et
les inscriptions de Kadath, Dr Austin, conférence à la Société Historique
de New York du 18 juin 1999.
° La Vie, l’Être
et le langage, Dr Austin, 2005.
° Œuvres diverses,
Dr Austin.
° Dalgleish Fuller,
étude sur le fanatisme, Daniel Atherson, New York 2010.
° Le Temple
Caché, George Ribot.
° De l’Atlantide
à Hiroshima, George Ribot.
° Mon grand-père,
le poète russe Nadson, Stanlislaw Perzynski.
° Histoires Surnaturelles
du comte Potocki, Stanlislaw Perzynski.
[1] Informations tirées de wikipédia :
Karatepe est un site archéologique de Turquie,
datant de l'Âge du fer et correspondant à l'ancienne cité néo-hittite d'Azatiwataya.
Il est localisé en Cilicie, à une centaine de kilomètres au nord-est de la
ville actuelle d'Adana,
dans la vallée de la rivière Ceyhan. Karatepe a été découvert par H. Bossert en 1946, puis
a fait l'objet de fouilles puis de restaurations sous la direction de H.
Çambert de l'Institut Archéologique d'Istanbul.
Le site de Karatepe a été construit vers le IXe siècle
ou le VIIIe siècle av. J.-C.
(la datation est débattue) par Azatiwatas, roi d'Adana qui lui a donné son nom,
qui était lui-même un vassal du roi Urikki de Qué, et donc un roitelet qui n'a pas joué
un rôle majeur dans l'espace syro-anatolien à cette période. Il s'agit d'un
petit site fortifié d'environ 200 sur 400 mètres, situé au sommet d'une colline
entourée par une puissante muraille, et sans doute destiné à protéger une des
frontières du royaume d'Adana. Cinq inscriptions retrouvées sur des portes, des
bas-reliefs et une statue, deux en hiéroglyphes hittites et trois en alphabet
phénicien, commémorent sa fondation. De fait, la culture de Karatepe à cette
période révèle autant une appartenance à la nébuleuse néo-hittite qu'une forte
influence phénicienne. Les éléments les plus notables de ce site à côté de ses
inscriptions monumentales sont les nombreux bas-reliefs sur orthostates et des
sculptures de lions gardiens de porte, qui sont remarquables du point de vue de
la variété des thèmes abordés, et les différentes influences brassées (hittite,
phénicienne, assyrienne).
vendredi 12 mai 2017
DAESCH À RENNES-LE-CHÂTEAU ?
-->
Terreur islamiste. Sujet hélas récurrent qui a
frappé l’église de Rennes-le-Château en ce jour du premier tour des élections
présidentielles, le 30 avril 2017.
Et si le diable en terre cuite ne pouvait
pas saigner, la femme vêtue de blanc qui se réclamait de l’Islam radical lui a
ôté sa forme subtile de vie en le massacrant à la hache, occasionnant des dégâts
irrémédiables.
Tout comme en défonçant le visage de Marie-Madeleine au pied de
l’autel, privant la sainte du plaisir d’entendre le cri de Allah Akbar qu’elle
n’a pas manqué de pousser !
LE GOLEM EST À PARIS
Quelques photos de cette superbe exposition actuellement au Musée de l'Art et de l'Histoire du Judaïsme à Paris (71 rue du Temple)
La Kabbale bien sûr.
La littérature
La BD
L'Art
Les Robots
Un catalogue somptueux
Des films....... Et le souvenir du cimetière de Prague et de Rabbi Loew
Béni soit son Nom !
La Kabbale bien sûr.
La littérature
La BD
L'Art
Les Robots
Un catalogue somptueux
Des films....... Et le souvenir du cimetière de Prague et de Rabbi Loew
Béni soit son Nom !
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