Publié le 30/10/2011 03:47 | La Dépêche du Midi
Figeac. Les cathares dans le figeacois
histoire
C'est au hasard de réédition d'un ouvrage de Michel Roquebert
consacré aux Cathares, « La terre et les hommes », que nous est venue
l'idée de partir à la découverte des hérétiques dans la région
figeacoise. A dire vrai, peu de témoignages nous sont parvenus de cette
époque trouble. Juste quelques écrits.
Passant près de Montcuq, le 12 juin 1914, Simon de Monfort qui menait la croisade, reçoit la soumission du Quercynois Déodat de Barasc, seigneur de Béduer, Lissac et Montbrun. Arrivant en septembre à Figeac, il reçut en ville les plaintes des habitants et procéda aux règlements de quelques procès. C'est là que les seigneurs de Capdenac vinrent également se soumettre, sur un acte paraphé notamment par l'abbé de Figeac.
C'est 30 ans plus tard, lors du siège de Montségur, que l'on trouve la trace d'un ingénieur architecte, Bertrand de la Vacalerie, originaire du hameau éponyme de Capdenac. Le 1er janvier 1944, il entra de nuit dans Montségur, envoyé par Sicard Alaman et Bertrand Roque bayles du comte de Toulouse, pour « réparer les arbalètes et construire une machine destinée à combattre celles du Roi. Résistons à l'armée durant sept jours, et nous serons sauvés » aurait-il dit, selon la déposition d'Imbert de Salles, devant l'inquisiteur. Mais le 16 mars 1944, le représentant du Roi prit possession du castrum, et s'ensuivit l'odieux bûcher où périrent plus de 200 parfaits cathares. Avant cela, Pierre Roger de Mirepoix avait offert son cheval à Bertrand de la Vacalerie, qui put s'enfuir, et nous perdons ses traces à Montgaillard.
Donner du pain aux hérétiques, leur louer une maison, écouter leur prédication, leur offrir du travail, les recevoir ou simplement leur parler, tout était passible de plus ou moins lourdes pénitences. Pour ces péchés véniels, Bernard de Lasmartres (Le Bourg), Guillemette de Gaillac (Cajarc), Guillemette et Géraude de Roquefort (Corn), ainsi que Raymonde de Corn, durent porter ostensiblement une croix sur la poitrine durant plus d'un an.
Mais pour les avoir accueillis dans leur maison, lu l'évangile avec eux, ou les avoir consultés, Guillaume Favart de Camburat et Gaillard de Goudou (Corn), durent s'exiler un an à Constantinople, et entretenir un pauvre durant la même période.
Et ce ne furent là, que des peines légères.
Sources : Michel Roquebert et Gérard Sioen : La terre et les hommes, éditions place des victoires. Michel Roquebert : L'épopée cathare, éditions Privat en 4 volumes. Jean Duvernoy : L'inquisition en Quercy, l'Hydre Éditions.
Passant près de Montcuq, le 12 juin 1914, Simon de Monfort qui menait la croisade, reçoit la soumission du Quercynois Déodat de Barasc, seigneur de Béduer, Lissac et Montbrun. Arrivant en septembre à Figeac, il reçut en ville les plaintes des habitants et procéda aux règlements de quelques procès. C'est là que les seigneurs de Capdenac vinrent également se soumettre, sur un acte paraphé notamment par l'abbé de Figeac.
C'est 30 ans plus tard, lors du siège de Montségur, que l'on trouve la trace d'un ingénieur architecte, Bertrand de la Vacalerie, originaire du hameau éponyme de Capdenac. Le 1er janvier 1944, il entra de nuit dans Montségur, envoyé par Sicard Alaman et Bertrand Roque bayles du comte de Toulouse, pour « réparer les arbalètes et construire une machine destinée à combattre celles du Roi. Résistons à l'armée durant sept jours, et nous serons sauvés » aurait-il dit, selon la déposition d'Imbert de Salles, devant l'inquisiteur. Mais le 16 mars 1944, le représentant du Roi prit possession du castrum, et s'ensuivit l'odieux bûcher où périrent plus de 200 parfaits cathares. Avant cela, Pierre Roger de Mirepoix avait offert son cheval à Bertrand de la Vacalerie, qui put s'enfuir, et nous perdons ses traces à Montgaillard.
L'inquisition
Vint alors la terrible période de l'inquisition, où les cathares furent partout traqués. Nous retrouvons, lors de cette sombre période, plusieurs de nos concitoyens. Certains purent fuir, comme Guillaume Pélissier de Figeac. Mais beaucoup d'autres n'eurent pas cette chance et furent jugés par Pierre Cellan, inquisiteur en Quercy.Donner du pain aux hérétiques, leur louer une maison, écouter leur prédication, leur offrir du travail, les recevoir ou simplement leur parler, tout était passible de plus ou moins lourdes pénitences. Pour ces péchés véniels, Bernard de Lasmartres (Le Bourg), Guillemette de Gaillac (Cajarc), Guillemette et Géraude de Roquefort (Corn), ainsi que Raymonde de Corn, durent porter ostensiblement une croix sur la poitrine durant plus d'un an.
Mais pour les avoir accueillis dans leur maison, lu l'évangile avec eux, ou les avoir consultés, Guillaume Favart de Camburat et Gaillard de Goudou (Corn), durent s'exiler un an à Constantinople, et entretenir un pauvre durant la même période.
Et ce ne furent là, que des peines légères.
Sources : Michel Roquebert et Gérard Sioen : La terre et les hommes, éditions place des victoires. Michel Roquebert : L'épopée cathare, éditions Privat en 4 volumes. Jean Duvernoy : L'inquisition en Quercy, l'Hydre Éditions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire