Marie Maitre et les trombones, c’est une relation qui vient de loin. Elle écrit en effet, dans son livre- témoignage Francesca, de la Douleur à l’Envol (EODS, 2021), faisant allusion à ses années de « bahut » : pour tuer le temps durant les séances de travaux pratiques, elle adorait jouer avec des trombones, à la surprise de ses camarades et du professeur. Elle rêvait d’en faire des sculptures. Les accidents de la vie l’ont amenée à s’accrocher à la bouée de l’Art pour rendre un sens à son existence, et après un passage remarqué par la photographie, c’est tout naturellement qu’elle a retrouvé cet objet minuscule comme support de créativité. Quel choix étrange diront certains. Mais quels résultats obtenus sommes-nous contraints de constater. On ne peut que s’émerveiller en pensant aux longues heures de travail que consacre Marie à enfiler ces petites attaches pour les transformer en poupées, tombeaux et même en une jolie mare constellée de fleurs. Mais où est donc l’esprit de l’artiste en ces moments de « triturage » matériel, sinon dans le vide sidéral dans lequel aiment se perdre les artistes pour nourrir leur créativité ?
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