mercredi 17 septembre 2008

YVES LIGNON



Yves Lignon réapparait dans « Disparitions »

Portrait. Le mathématicien à la retraite inspire les personnages de romans et de séries. Dernier en date, l'intrigant docteur Sormand.

Silvana Grasso | 16 Septembre 2008 | 09h43

Il n'a pas l'air comme ça. Et pourtant, le petit homme à la barbiche a l'habitude d'influencer les héros de romans et de séries. Dernière en date à avoir succombé au charme de ce professeur de mathématique, passionné par l'étrange, « Disparitions », diffusée prochainement sur France 3.

Yves Lignon, 65 ans, en retraite depuis le mois d'août, donne sa curiosité et sa personnalité plutôt alambiquée à l'intrigant docteur Sormand, interprété par le comédien Georges Corraface. « Il y a deux ans j'ai rencontré les scénaristes qui avaient entendu parler de moi au travers de mes livres et de mon goût pour la parapsychologie, explique-t-il. Il faut croire que je les ai séduits puisque le producteur Christian Charret a donné mes traits au docteur Sormand, adepte de l'étrange. J'ai eu beaucoup de plaisir d'apprendre que j'avais inspiré ce personnage hors normes, en conflit avec les bien pensants. Ces aspects se marient très bien avec ma personnalité ».

Cet empêcheur de tourner en rond, qui depuis quarante ans, est le seul universitaire en France à déclarer le paranormal comme « objets de science » poursuit : « J'ai vraiment hâte de découvrir la série en octobre. Je vais mouiller ma chemise pour les aider, car j'ai réellement sympathisé avec l'équipe ».

Livres et BD

Malgré son plaisir et son étonnement d'avoir « joué » à ce point sur l'image du héros de « Disparitions », ce n'est pas la première fois qu'Yves Lignon inspire un auteur. Dans son roman, « Hautes pierres hantées » Patrick Cauvin peint son héros, Rowitz, des traits du mathématicien : « Patrick est un ami de longue date. On s'était rencontré il y a plusieurs années sur la comédie de Molinaro, « Dracula père et fils ». Il avoue : « Je me suis parfaitement retrouvé dans cette description retranscrite très justement par ce romancier ».

Autre création inspirée par Yves Lignon, décidément très prolixe : la BD, « Harry Dickson » dont le personnage principal du dernier tome, « Le diable du Devonshire », prend une nouvelle fois la psychologie du scientifique. « Dans cet album de Richard Nolane, je suis un détective de l'occulte qui rencontre même Sherlock Holmes, explique-t-il non sans fierté. Et cette fois, je suis aussi en couverture sous le dessin de Olivier Roman ». Il reprend : « Mais ce que j'aimerai maintenant c'est que tout cela m'aide enfin à participer sur Toulouse à des salons littéraires, ce que je n'ai jamais fait, parce-que édité à Paris ». Et le mathématicien montre son dernier « bébé », « Médium, le dossier », co écrit avec sa femme, Marie-Christine. Cette fois, ce sont les aventures du peintre médium Augustin Lesage, dont une œuvre est accroché au musée des Abattoirs, qui y sont relatée.

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