Je ne connaissais pas Daniel Sangsue, mais je suis tombé par hasard au rayon « nouveautés » de ma librairie préférée sur son dernier ouvrage au titre accrocheur, Journal d’un amateur de fantômes (La Baconnière, 2017). Un véritable régal, à mi-chemin entre le journal littéraire et « le livre de raison », qui retrace les déambulations d’un universitaire de colloques en conférences, de librairies en bibliothèques, de « salons au coin du feu » en promenades solitaires, à la recherche littéraire de sa créature vaporeuse préférée. Il a déjà beaucoup commis sur le sujet 1, mais il nous livre ici un journal personnel savoureux, couvrant les années 2011-2017, truffé de lectures foisonnantes et de rencontres inattendues. On croisera au détour d’une ligne, Bertrand Méheust, Patrizia d’Andréa, François Bon, Renaud Evrard, José Corti. On ira chez Mauvais Genres. Et on s’interrogera sur ce phénomène extraordinaire qu’est la « sérendipité », l’art de trouver par hasard quelque chose dont on a besoin alors qu’on cherchait autre chose. Le tout sur fond de nostalgie, la crainte de la disparition du livre papier et de son engloutissement dans les univers virtuels.
A lire et à méditer.
1 Par exemple, Fantômes, esprits et autres morts-vivants, essai de pneumatologie littéraire, José Corti, 2011 ou Vampires, fantômes et apparitions, nouveaux essais de pneumatologie littéraire, Hermann, 2018.
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