vendredi 10 juillet 2009

APOCALYPSE (suite)


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Les amateurs de polar connaissent bien Giacometti et Ravenne, auteurs de thrillers maçonniques relatant les enquêtes du commissaire (et Frère) Antoine Marcas. C’est le mystère de Rennes-le-Château qu’ils ont choisi pour leur cinquième opus, Apocalypse (Fleuve Noir juin 2009), mystère pour lequel ils confessent une tendresse particulière, conséquence directe de la période durant laquelle ils traquaient eux aussi…. le trésor.
L’approche est très anglo-saxonne, l’énigme étant traitée en courts chapitres, sautant d’une action à l’autre avec à chaque fois une chute imprévue qui fait saliver le lecteur. Le socle de l’enquête repose sur une affaire assez glauque de trafic d’objets d’arts, raflés par les nazis durant la Shoah, avec une pièce de première importance, le croquis des Bergers d’Arcadie de Poussin, croquis ayant servi de base à la confection du célèbre tableau. Inutile de préciser que cette esquisse contient des détails tout à fait inédits…. Les auteurs vont nous promener de Jérusalem à l’époque du Christ à Rouen avec le martyr de la Pucelle, de Rennes-le-Château avec Saunière à New York au sein d’une étrange confrérie pour revenir sur notre Colline préférée, de nos jours. On y assistera à l’assassinat du doyen des chercheurs de trésor et à celui d’un Marquis excentrique, dont l’érudition n’a d’égale que la richesse de sa table. Car percer le mystère ne se fera pas sans une succession sanglante de dégâts collatéraux…. Et puis ne boudons pas notre plaisir, l’Atelier Empreinte est longuement évoqué, avec sympathie : « Avec internet, ils se sont taillés une sacrée réputation aux quatre coins du monde et ils rééditent aussi, grâce à leur maison d’édition, l’Œil du Sphinx, des ouvrages maintenant disparus ou des études pointues sur une foule de sujets ». Juré, nous n’avons rien payé !!!!
Un petit plus encore, un dossier clôture l’ouvrage sur le thème « ce qui est vrai et faux dans le roman ». Et de nous livrer ici un petit scoop : l’ineffable Pierre Plantard a été initié franc-maçon au Grand Orient et radié trois ans plus tard (1951-1954). Nos compères ont retrouvé sa fiche dans les archives, indiquant qu’il avait été initié dans la loge « l’Avenir du Chablais » à Ambilly (Haute-Savoie). Sa radiation fut la conséquence de sa condamnation à six mois de prison pour abus de confiance par le tribunal de Saint-Julien en Genevois (17 décembre 1953). Pierre Plantard fondera deux ans plus tard le « Prieuré de Sion ».
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