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L’irruption du Bugarach sur la planète zharbie est relativement récente. Le pech n’est pas mentionné dans l’ouvrage culte de de Sède sur RLC (L’or de Rennes, 1967). L’auteur y vient en revanche longuement dans Rennes-le-Château, le dossier, les impostures, les fantasmes, les hypothèses (Robert Laffont, 1988). Il y signale en effet une des premières sources du délire. Il s’agit de Refuge of The Apocalypse : Doorways into others Dimensions de Elisabeth Van Buren (1986) : Projetant une carte du ciel sur une carte de la région (l’auteur) croit apercevoir sur le terrain l’image de toutes les constellations zodiacales et même quelques autres. Dès lors, la symbolique et l’horoscope des lieux s’élaborent, pour ainsi dire, d’eux-mêmes. Certes, cette transfiguration ne s’opère qu’à la faveur d’une propension accusée à la rêverie et d’une boulimie de lectures occultistes. Elle exige une étourdissante habileté à jouer avec les mots et les images, cette singulière alchimie du verbe qui permet, par exemple, à notre sympathique magicienne de voir dans Sainte-Germaine de Pibrac, statufiée dans l’église de Rennes-le-Château…. la représentation féminine du Comte de Saint-Germain. La région de Rennes-le-Château/Rennes-les-Bains étant ainsi promue au rang de « Temple des Etoiles », il suffit de lui appliquer l’adage hermétique « Tout ce qui est en Haut est comme tout ce qui est en Bas » pour être assuré qu’au « Temple des Etoiles » doit nécessairement correspondre un « Temple Souterrain ». Et ici Elisabeth Van Buren n’hésite pas à poser cette fascinante question : ce temple souterrain ne serait-il pas l’Agartha, le royaume chtonien des Maîtres du Monde, lieu « promis au pôle de refuge pour une petite élite spirituelle lors des catastrophes cosmiques ? ».
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