Philippe Druillet: «Notre-Dame sera une cybercathédrale»
Dessinateur, sculpteur, concepteur de décors pour l’opéra, l’auteur de Salammbô a toujours été un fervent admirateur des cathédrales, et de Notre-Dame en particulier.
Philippe Druillet
ne parvient pas encore à y croire vraiment. Cela fait une semaine que
les images de Notre-Dame en feu tournent dans sa tête. «Depuis quelques
jours, j’ai du mal à trouver le sommeil, car il s’agit d’un sacré
traumatisme», confie le Grand Prix 1988 du Festival d’Angoulême. À 75
ans, ce géant du 9e art a passé son existence à bâtir des
cathédrales de papier dans ses œuvres traversées de fulgurances
mystiques. Il faut dire qu’étant gamin il a un jour visité la Sagrada
Familia de Gaudi, avec sa mère, en passant à Barcelone. Les flèches
baroques ont marqué sa mémoire pour toujours. Puis, une fois installé à
Paris, ce sera Notre-Dame, sa «compagne», comme il aime à le préciser.
«Je sais que mes planches déstructurées, la façon dont elles cassent les
codes de la BD pour s’émanciper sur toute la page entière, tout cela
tient du sacré, reconnaît-il. Lorsque je dessine une cathédrale, c’est
comme une imprécation vers le divin, vers le spirituel, même si je ne
suis pas croyant.» Il avoue avoir conçu nombre de ses histoires «bien
planqué dans les coursives de la cathédrale de Paris. Pour moi,
Notre-Dame est un vaisseau spatial qui élève les esprits. Pour sa
reconstruction, j’espère que l’on y ajoutera une part du siècle qui est
le nôtre. Viollet-le-Duc l’a déjà fait avec sa flèche au XIXe siècle. Alors, ce sera une cybercathédrale…»» Suivez toutes les infos du Figaro culture sur Facebook et Twitter.» Découvrez le programme de visites guidées du Figaro Store ici.
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