La fiction néo-lovecraftienne nous réserve une belle surprise avec Je suis les ténèbres de Joseph Denize (Julliard, 2022). Nous allons partager l’aventure d’un jeune dilettante belge, Kurtz, envoyé en mission « familiale » au Congo, afin -officiellement- de rédiger un mémoire sur la dimension « philanthropique » de la colonisation, mais aussi pour participer au commerce lucratif de l’ivoire. Il est vrai que la première moitié de l’ouvrage, au demeurant fort bien écrit, se traîne en longueur. On se lasse un peu de descendre le fleuve ! Mais c’est en arrivant au camp de base que l’aventure va se mettre en branle, notamment avec la rencontre d’un étrange explorateur dynamique, Moreau, à la recherche d’une peuplade inconnue. Alors que Moreau s’enfonce dans la jungle, Kurtz sympathise avec les habitants d’un village qui le considèrent comme un « vombi » (divinité) et en font leur roi, ce qui nous donne quelques pages truculentes. Puis sur les traces de Moreau, il découvre un nouveau village fort bien tenu, dont les habitants ne sont pas totalement humains, possédant en effet certaines caractéristiques « batraciennes ». De surcroît, le village est recouvert d’une sorte de toile d’araignée blanche, qui semble être une plante, la « virgo », laquelle unit tous les indigènes dans un curieux vortex. Kurtz succombe aux charmes de la beauté de la communauté, Akkâ, avant de retrouver Moreau qui occupe une grande case dans la jungle. Il a baptisé cette race non-humaine les « Profonds » et prépare une communication qui devrait révolutionner nos connaissances en matière d’évolution.
Les choses se termineront mal entre les deux amis, mais ne spolions pas une chute surprenante !
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