11 août 2011
L'église de Rennes-le-Château n'a rien à voir avec un temple maçonnique et on a du mal à imaginer comment l'abbé Saunière, qui était profondément antirépublicain, aurait pu adhérer à une organisation maçonnique !" explique, entre autre, Jean-Yves Tournié. Le journaliste audois donnera une conférence, ce soir, à partir de 21 h, à l'hostellerie de l'Évêché d'Alet-les-Bains sur le "fantasme maçonnique et le secret de Rennes-le-Château" dans le cadre des rencontres d'été de l'Aprac (association pour la préservation de l'âme de Rennes-le-Château).
Les fausses révélations de Gérard De Sède
Gérard de Sède, l'auteur du best-seller "L'or de Rennes" affirmait effectivement que le très médiatique abbé Saunière entretenait des liens étroits avec la franc-maçonnerie. Par la suite, d'autres écrivains ont repris ces 'révélations' qui n'en étaient pas. Au cours de sa conférence, Jean-Yves Tournié s'appliquera à le démontrer. "Les dimensions du pavé mosaïque de l'église n'ont rien à voir avec celles d'un temple maçonnique" cite-t-il en exemple. Autre indice qui n'en était pas : la huitième station du Chemin de Croix : "une femme en voile de veuve" pour De Sède dont l'enfant est vêtu d'un tissu écossais bleu. "Les maçons sont les enfants de la veuve et le fils ainsi habillé représenterait un maçon écossais dans une loge bleue. Si De Sède avait préparé sérieusement son affaire, il n'aurait pas suivi cette voie car il n'y a aucun lien entre la veuve et l'écossisme" reprend-il. Le tympan triangulaire, les roses et autres croix ainsi que le sautoir de vénérable qui aurait appartenu à Saunière, Jean-Yves Tournié a tout analysé minutieusement. Une enquête palpitante dont il s'est également inspiré pour la rédaction de son dernier ouvrage, 'loggia secretum' (éditions de Janus).
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