Photo Marie Maitre
Depuis maintenant plus de soixante ans, le nom de James Bond vient
immédiatement à l’esprit de chacun lorsqu’il est question d’espionnage.
Tous les pays, surtout durant les années soixante, l’Âge d’Or du genre,
ont eu leurs clones du héros de Ian Fleming, mais aucun n’a connu le
succès, loin s’en faut, du super-espion anglais. A l’heure actuelle,
beaucoup d’entre eux ne sont plus que des parodies bondiennes, comme le
français OSS 117 interprété par Jean Dujardin. Déjà dans les années
soixante, lorsque le personnage imaginé par l’écrivain Jean Bruce était
un populaire héros de cinéma bien plus sérieux, il était généralement
considéré comme un sous-Bond. Alors qu’il est apparu dans les rayons des
kiosques en 1950, au sein de la collection espionnage du Fleuve Noir,
maison d’édition créée seulement l’année précédente avec la collection
Spécial Police où débutait Jean Bruce. 1950, soit trois ans avant la
parution de la première aventure littéraire de James Bond. En réalité,
le succès francophone de OSS 117 a été immédiat et n’a rien dû à celui,
plus tardif et plus lent, de James Bond. Et après le départ de Jean
Bruce pour les plus importantes Presses de la Cité, le succès de la
collection du Fleuve Noir a perduré, profitant de celui des James Bond
cinématographiques dans les années soixante, avec d’autres populaires
super-espions, tels Coplan, Face d’Ange, le Vicomte ou TTX 75, plagiats
de OSS 117 plutôt que de Bond.
Lorsqu’il ne travaille pas pour le
gouvernement (comme Bond ou OSS 117 ? Non, pas vraiment !), Patrice
Allart écrit sur les littératures de l’imaginaire chères à l’OEil du
Sphinx. Mais il lui est arrivé d’aborder des domaines de fiction plus
réalistes, comme l’espionnage à qui il a consacré Le roman d’espionnage
anglo-saxon après le Watergate (éditions de l’OEil du Sphinx, 2021),
espionnage à l’anglo-saxonne (éditions Monster-Bis, 2005) et Opérations
Commandos au cinéma (Monster-Bis, 2009).
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