Jean-Michel Thibaux est bien connu pour avoir créé un
nouveau courant littéraire, « le roman castelrennais ». Avec L’Or du Diable (Orban, 1988), il est le
premier à avoir romancé la « Belle Histoire », qui du reste a donné
lieu à une série TV à succès reprise en vidéo. Plus de 20 après il revient sur
le sujet, avec sa complice Martine Alix Coppier, en signant L’Héritière de l’Abbé Saunière (Presses
de la Cité, 2012). Il estime en effet avoir fait une place trop belle, dans son
ouvrage fondateur, au Prieuré de Sion, « ordre créé de toutes pièces pour
brouiller les pistes et servir les ambitions d’une poignée de
faussaires ». Il faut s’en tenir aux vraies sociétés secrètes dans l’ombre
desquelles gravitait Saunière, à savoir les Johannistes (toujours) et
(maintenant) Les Frères Asiatiques ou Chevaliers et Frères
de Saint Jean l'Evangéliste venus d'Asie en Europe. Tout ce joyeux petit monde
œuvre, pour les premiers, au rétablissement du Saint Empire Romain Germanique,
pour les seconds, à la domination de l’Occident par la famille des Habsbourg.
Et pour ce faire ont besoin des découvertes de notre abbé.
L’autre accroche du roman est celui
de Marie Dénarnaud, fidèle servante du prêtre, très dévouée à celui-ci jusque
la fin de sa vie et bien au-delà. Il est vrai que notre curé nous est décrit
comme un « chaud lapin », sensible aux charmes de sa servante, de la
sœur de cette dernière, Julie, mais aussi d’Emma Calvé et d’une foultitude
d’inconnues. On rencontrera par exemple Bérengère, fille naturelle de Bérenger
et fruit d’une galipette avec une jeune paysanne dans une meule de foin en
Bretagne.
On assistera au décès du prêtre,
avec, pour son enterrement, ce délicieux commentaire au sujet des
participants à la cérémonie : « Manquaient Monseigneur Billard, le protecteur
de Bérenger, Barthélémy Rouanet et Henri Boudet ». Va pour Rouanet, mais
Billard et Boudet l’attendaient déjà de l’autre côté !!!
On rencontrera notre fidèle Otto Rahn, dont les manières efféminées
séduiront Marie, mais pas au point de lui révèlera son secret. Nous ferons
aussi la connaissance d’Auguste Carbonnel, son soupirant de Rennes-les-Bains
avec qui elle faillit craquer. Mais Dieu merci, elle su résister à ce
personnage rusé qui la maltraitera avec une grande violence pour essayer de la
faire parler.
Mais tout n’est peut être pas perdu ; car si Marie ne
dévoilera rien à la famille Corbu, la petite Bérengère, en rangeant les
affaires de Marie après son décès, mettra la main sur le fameux carnet secret
de son père.
Et bien voilà qui annonce une suite, non ?
Notes trouvées sur
internet au sujet des Frères Asiatiques
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