Le trésor des Wisigoths
Carcassonne (11) - Les dimanches dans l'histoire
Si l'apport
des Wisigoths à la vie artistique n'a pas été spectaculaire, ce peuple a
par contre généré une belle histoire, celle du trésor, auquel est
associé le nom d'Alaric.
Alaric I prit Rome en 410 et pilla la ville pendant plusieurs jours, emportant un important butin, avec notamment le chandelier d'or à sept branches dont l'empereur Titus s'était emparé en 70. Ce trésor se trouvait à Toulouse, la capitale du royaume, et fut enrichi lors des conquêtes des Wisigoths en Espagne.
La prise de la Ville rose par les Francs après la bataille de Vouillé obligea à évacuer l'ensemble, et Procope de Césarée (500-562) mentionne sa présence à Carcassonne en 507, ce qui en conduisit d'aucuns à affirmer qu'il avait été caché dans le grand puits de la Cité, aux 30 mètres de profondeur. Les diverses explorations pratiquées depuis le début du XIXe siècle n'ayant rien donné, d'autres, ou les mêmes, le situèrent derechef dans une grotte du mont Alaric, en jouant sur la similitude de noms entre le vainqueur de Rome, que l'on ne vit jamais dans la région, et Alaric II, roi un siècle plus tard, et vaincu à Vouillé. Peu importe que Joseph Euzet ait montré depuis longtemps que le terme Alaric pour désigner l'actuelle hauteur des Corbières apparaît seulement en 1063, longtemps après la sortie des Wisigoths de l'Histoire.
Il y a quelques années, une nouvelle version apparut : à la fin du XIXe siècle, l'abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château, dépensa des sommes relativement importantes pour embellir son église et ériger la tour Magdala. Bien entendu, alors qu'il fut démis de sa charge par l'évêque pour avoir tiré cet argent d'un trafic d'honoraires de messes, sa fortune provenait du fameux trésor.
En fait, il y a tout lieu de croire qu'après son passage par Carcassonne, le trésor suivit les rois wisigoths dans leur capitale, Barcelone, mais cette simple explication de bon sens ne satisfait pas l'imagination des nombreux romanciers qui ont espéré trouver le trésor… grâce à leurs publications.
Outre les travaux d'A. Bonnery, on pourra consulter ceux de Joseph Euzet Bull. Sesa. 1962, de Joël Schmidt, Le royaume wisigoth, Perrin, 1997. et de Jean Raffanel.
Alaric I prit Rome en 410 et pilla la ville pendant plusieurs jours, emportant un important butin, avec notamment le chandelier d'or à sept branches dont l'empereur Titus s'était emparé en 70. Ce trésor se trouvait à Toulouse, la capitale du royaume, et fut enrichi lors des conquêtes des Wisigoths en Espagne.
La prise de la Ville rose par les Francs après la bataille de Vouillé obligea à évacuer l'ensemble, et Procope de Césarée (500-562) mentionne sa présence à Carcassonne en 507, ce qui en conduisit d'aucuns à affirmer qu'il avait été caché dans le grand puits de la Cité, aux 30 mètres de profondeur. Les diverses explorations pratiquées depuis le début du XIXe siècle n'ayant rien donné, d'autres, ou les mêmes, le situèrent derechef dans une grotte du mont Alaric, en jouant sur la similitude de noms entre le vainqueur de Rome, que l'on ne vit jamais dans la région, et Alaric II, roi un siècle plus tard, et vaincu à Vouillé. Peu importe que Joseph Euzet ait montré depuis longtemps que le terme Alaric pour désigner l'actuelle hauteur des Corbières apparaît seulement en 1063, longtemps après la sortie des Wisigoths de l'Histoire.
Il y a quelques années, une nouvelle version apparut : à la fin du XIXe siècle, l'abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château, dépensa des sommes relativement importantes pour embellir son église et ériger la tour Magdala. Bien entendu, alors qu'il fut démis de sa charge par l'évêque pour avoir tiré cet argent d'un trafic d'honoraires de messes, sa fortune provenait du fameux trésor.
En fait, il y a tout lieu de croire qu'après son passage par Carcassonne, le trésor suivit les rois wisigoths dans leur capitale, Barcelone, mais cette simple explication de bon sens ne satisfait pas l'imagination des nombreux romanciers qui ont espéré trouver le trésor… grâce à leurs publications.
Outre les travaux d'A. Bonnery, on pourra consulter ceux de Joseph Euzet Bull. Sesa. 1962, de Joël Schmidt, Le royaume wisigoth, Perrin, 1997. et de Jean Raffanel.
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