Isabelle Mariault nage avec aisance dans le
monde des Arcanes et nous livre, avec le
Manuscrit Secret du Manoir (L’Écrit des cœurs, 2016), un roman plein de fraîcheur
et de belles intentions. Le récit met en scène une bande de jeunes amis, sorte
de « Club des Cinq du Mystère », au profil très marqué : l’un
est juif, l’autre musulman, le troisième orientaliste et le quatrième sensible au druidisme. Le cinquième élément qui les
rejoindra est un jeune lama, exilé tibétain. Tout cela forme un égrégore
efficace pour affronter une maison déserte, dans laquelle deux familles ont
disparu et qui abrite un manuscrit dans la couverture est ornée des pierres les
plus précieuses et qui s’avérera être un véhicule inter-dimensionnel. L’enquête
les propulsera alors dans d’autres univers pour mener une aventure à la
frontière entre l’heroic fantasy et le parcours initiatique. Car il ne s’agit
de rien d’autre que de sauver le monde qui court à sa perte. Les forces « bienveillantes »
seront là bien sûr pour aider nos jeunes quêteurs auxquels il sera remis un
exemplaire du manuscrit Voynich et la façon de le décrypter, son langage étant
proche de l’aztèque ancien. Il explique comment l’univers est un tout qu’il
convient de préserver, sur fond d’écologie profonde et de philosophie « Gaïa ».
Nos amis se retrouveront finalement dans la maison maudite, en compagnie des
deux familles disparues. Il leur faudra encore mener un dernier combat contre
les forces du mal avant de construire une existence consacrée à aider les
autres.
Tout cela sent bon le « roman à l’eau de
rose ». Mais la rose n’a-t-elle pas un parfum envoûtant ?
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