Notre contributeur Mickael Korvin dresse le portrait de ce grand chercheur, décédé en 1998 et trop vite oublié.
(L'Express 22/8/2014)
Dans la continuation d'Einstein
"On ne peut plus être aujourd'hui un "physiciste"* pur, qui ne s'intéresse qu'aux propriétés de la matière, qui renonce à parler de la conscience, de l'esprit, en espérant, contre tout espoir, qu'un jour l'esprit sera réduit aux seules lois physiques", explique Raymond Ruyer dans la revue Question de janvier-février 1978. Cet article, vieux de 36 ans, a pour sujet Jean Emile Charon (1920-1998), le premier physicien à justement avoir réussi à démontrer - en théorie du moins - l'existence de l'esprit par la Physique.Pour Charon, l'esprit est né dès les premiers instants du big bang, et a donc très largement précédé l'apparition du premier neurone. Il ne s'agit pas de l'esprit tel que nous le concevons, mais d'un esprit infiniment petit (par la taille seulement) et qui ressemblerait plutôt à un électron, ou plus probablement à l'ombre imperceptible de celui-ci.
L'éon, l'esprit de l'électron
Commençons par une donnée de base irréfutable: l'initiation de toute réaction chimique, qu'elle soit déclenchée sur une étoile distante ou dans la nano-structure de nos cerveaux, dépend forcément du mouvement d'au moins un électron. Or un électron est un univers en soi, inaltéré, où en principe rien ne rentre ni sort**. Dans ces conditions, comment fait l'électron pour mettre en mouvement la Création (c'est à dire la réaction chimique mentionnée plus haut)? Par le pouvoir d'un esprit qui puisse agir au niveau de l'électron, répond Charon. Mais comment un esprit, qui est quelque chose d'immatériel, peut-il agir sur un électron, qui lui est matériel? En agissant lui-même comme un électron!Il ne parle pas d'un électron "solide", mais d'un corps éthérique, qui par projection virtuelle entre en contact avec un autre électron, pour produire un effet sur la matière. Ce pouvoir de l'esprit, de l'ordre de l'infiniment petit et ignoré par la physique traditionnelle, est pour le physicien l'embryon de toute conscience. Il l'a baptisé "éon". Les éons, projections inversées des électrons dans l'immatériel, conservent 100% de l'information virtuelle reçue lors des échanges télépathiques: non seulement chacun garde intacte sa propre mémoire et son propre "spin" (paramètres de rotation), mais de plus emmagasine la mémoire et le spin de l'autre. Comme un trou noir avalant tout ce qui est de l'esprit, en accélération constante de savoirs, l'éon crée sans cesse des configurations mieux ordonnées; et orchestre les rythmes les plus propices à la vie consciente.
L'esprit n'est pas le propre de l'homme
Ainsi l'esprit est-il fait d'un océan d'éons, indécelables, car exactement de l'autre côté du miroir de notre dimension, et qui semblent mus par un désir de vie consciente. D'un point de vue charonien, seul un éon aurait pu provoquer, par psychokinésie et suite à un nombre phénoménal de tentatives, les réactions électro-chimiques indispensables à l'avènement de la première cellule vivante. Depuis cette époque, peu lointaine à leur échelle, chaque éon oeuvre sans relâche à perfectionner les "véhicules" que nous sommes pour le continuum de l'esprit; mais que sont également tous les mammifères, les poissons, les insectes, les oiseaux, les reptiles, les plantes, les éventuels extraterrestres... L'idée n'est pas si perchée, car à la lumière de l'hypothèse de Charon, des armadas d'éons issus des origines flottent encore en abondance dans l'espace.Notre chercheur n'accepte pas non plus, par exemple, que chaque nouvelle génération d'esprits humains puisse germer, dans sa globalité, en partant de rien de plus que la génétique, l'environnement et l'éducation. Chez l'homme, c'est la combinaison des éons immortels et de nos neurones temporaires qui nous donnent conscience. Les éons de nos neurones, bien davantage que nos neurones eux-mêmes, sont devenus extraordinairement complexes. D'autres éons se spécialisent dans les atomes de nos reins, notre coeur, nos poumons... et chacun se perfectionne dans son domaine, gardant en lui un lien avec tous les autres éons qui ont croisé son destin. Pour finir laissons parler le maître: "Vos éons se souviendront de votre 'Je' toute leur vie. Ils l'emporteront avec eux dans leur vie future... Et la vie future des éons peut être très longue, presque aussi longue que celle de l'univers lui-même."
Pour plus d'informations, le
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