1845, Publie dans le Broadway
Journal Le masque de la Mort Rouge (un texte de 1842). Un grand classique, traîté avec une magnifique maîtrise.
Alors que la mort rouge (la peste ?) décime la région, le Prince Prospero
s’enferme dans une abbaye avec ses courtisans et mène grand train. Il décide un
jour d’organiser un grand bal dans les sept pièces de l’abbaye, chacune décorée
d’une couleur différente dont le noir pour la dernière. Les festivités sont
rythmées par un énorme pendule qui fige sur place les invités lorsqu’elle sonne
l’heure. À minuit, pendant le carillonnage, apparaît un personnage sinistre,
dans la dernière chambre, portant le masque de la mort rouge. Le Prince se
précipite sur lui, mais sera tué. Il en est de même pour les invités qui, lors
de leur tentative de lynchage, découvriront que le costume de l’intrus est vide…
On notera pour l’anecdote que, dans les années 1930, un fervent lecteur
de l’écrivain, new-yorkais, milliardaire et humoriste neurasthénique, s’est
donné le plaisir de reconstituer le palais conformément au texte.
Ce conte gothique a certainement inspiré Stanley Kubrick pour Eyes Wide Shut avec son magnifique bal masqué aux couleurs érotiques (1999).
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