Un bouquin
à marquer d’une pierre dans le déluge post-éditorial Da Vinci : La Porte
du Silence de Henri Bellotto (J.C. Lattès 2016). Il s’agit manifestement du
premier roman du signataire, et l’essai est joliment transformé. Ce n’est
certes pas de la grande littérature, mais un honnêye thriller respectant les
canons classiques du genre : des chapitres courts bien menés, une
alternance entre le passé et aujourd’hui et bien sûr la découverte des lourds
secrets du Vatican. Un journaliste américain du New Herald Post, après
avoir démonté un scandale politico-financier ayant menaçé sa vie et celle de
son patron, se fait envoyer en Italie afin de se faire « oublier ».
Il sera chargé d’un reportage sur les fêtes du Jubilé de l’Eglise, ce qui est
pour lui un travail ressortant de la famille « chiens écrasés ». Une
punition il est vraie adoucie par la présence à ses côtés de la jolie Nancy,
envoyée par le journal comme stagiaire. Le naturel reprenant vite le dessus,
notre enquêteur se mettra en tête de réaliser un reportage « différent »,
s’intéressant à certains aspects méconnus du Sant-Siège. Ce qui l’amènera à
enquêter, de façon officielle puis de façon pirate, dans les Archives du
Vatican, afin de faire la lumière sur une période sombre de l'Église, l’Inquisition.
Beaucoup de flair et des complicités innocentes, comme celle d’un sympathique
jésuite supposé être son guide, le conduiront dans les caves secrètes du
bâtiment dans lesquelles il découvrira l’horreur (des cadavres de nonnes ayant
pêché) et les manuscrits relatant le Grand Secret. Des manuscrits qui lors de
leur parcours au travers de l’histoire, se sont retrouvés un jour à
Rennes-le-Château. Je ne spoilerai pas la saga, mais on devine facilement la
clef de l’énigme.
Beaucoup
de suspense, de belles pages d’histoire romaine et un brin d’érotisme, un livre
qu’on ne lâche pas pendant 578 pages.
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