Je croyais tout savoir sur « Le Contrées du Rêve » après l’avalanche éditoriale de ces dernières années. Tout faux, car Kij Johnson apporte un petit plus à ce monde fabuleux avec La Quête Onirique de Vellitt Boe (Le Bélial 2018). Un joli travail, illustré de surcroît par Nicolas Fructus. C’est en quelque sorte une version féminine des « Contrées », vue au travers de Vellitt Boe, professeur de mathématiques au Collège de femmes d’Ulthar. Une de ses élèves, Clarie Jurat, disparaît pour suivre un bel inconnu, un rêveur qui l’emmène dans le Monde de l’Éveil. Scandale, d’autant plus que Clarie est la fille d’un dieu, de surcroît partenaire stratégique de l’Institut Universitaire. Vellitt, avec la bénédiction de la directrice de l’établissement, décide de prendre son sac à dos et de partir à la recherche de la fugueuse pour la ramener à Ulthar. Périple assez classique, en compagnie d’un petit chaton, parsemé de combats avec les monstres habituels des « Contrées », et visite à Randolph Carter, un ex-amant, devenu roitelet qui lui donnera quelques gris-gris pour l’aider dans son aventure, sans se mouiller davantage. Vellitt, au prix de combats titanesques avec des shantaks, parviendra à percer le mur du sommeil et retrouvera Clarie. On a droit ici à de belles pages style « Huron » où la prof découvre avec stupeur l’Amérique profonde des années 80. La chute est à la hauteur du récit, mais ne spoilons pas plus ! Merci à Jij pour cette belle ballade.
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