Sherlock Holmes n’en finit plus d’envahir le Mythe, et c’est au tour de Lois H. Gresh de nous livrer le premier tome de la saga Sherlock Holmes vs Cthulhu avec Dimensions Mortelles (Romans Ynnis, 2020). On est évidemment tenté de faire la comparaison avec le cycle de James Lovegrove chez Bragelonne, en admettant que ce nouvel opus est plus digeste et beaucoup plus original. Nos deux enquêteurs londoniens sont confrontés au mystère redoutable d’une machine absurde qui semble vivre, qui tue de façon brutale en crachant des pépites d’or et des boules en forme de crâne recouvertes d’inscriptions incompréhensibles. Ils rencontrent le fils d’un ébéniste, tué par un de ses meubles aux formes impossibles et eux aussi bizarrement gravés. La traque sera difficile et les mènera sur la piste d’un redoutable « Ordre de Dagon » dirigé par des aristocrates illuminés qui veulent faire revenir Ceux du Dehors. Même Moriarty demandera l’aide de Sherlock pour éliminer ce dangereux groupe et reprendre sa maîtrise de la criminalité londonienne, gravement menacée par la secte ! Ce qui est intéressant dans cet ouvrage, c’est cette hésitation permanent entre une explication rationnelle, chère à Sherlock (ce n’est qu’une machine !), et le fait d’admettre que non, cela relève de l’Impossible (les hommes-poissons ne peuvent pas exister !).
Signalons pour les libermaléficonautes le recours à un ouvrage, trouvé chez l’ébéniste, le Dragonite Auctoritatem, qui traite des mystérieux symboles découverts lors de l’enquête.
On attend la suite.
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