Résurrection, Giacometti & Ravenne (JC Lattès, 2021). Après la chasse aux svastikas sacrées qui a fait l’objet des trois premiers tomes de « la Saga du Soleil Noir », nos deux compères continuent d’explorer les méandres de « l’ésotérisme nazi » par l’intermédiaire de Tristan Marcas, un agent double, féru d’art pictural, toujours aussi perspicace. Lors de la dernière aventure, à force de naviguer entre les anglais et les allemands, il s’était du reste fait coincer par les nazis et avait été sauvé de justesse par… les soviétiques. Mais Himmler a trop besoin de lui et le fait récupérer pour lui confier une nouvelle mission : décrypter le fameux tableau de Böcklin, L’Ile des Morts, dans lequel serait caché un secret de nature templière. L’accroche est originale car cette œuvre picturale est déjà un mystère en soi, mais aussi parce que Marcas sera chaperonné dans sa recherche par un SS haut en couleur, Otto Skorzneny, un nazi sans foi ni loi qui fera une belle carrière internationale après la guerre. Mais ceci est une autre histoire (cf 2004). On ira subtiliser le tableau de Böcklin dans l’un des somptueux châteaux de Göring, découvrant par la même occasion que le gros maréchal ne collectionnait pas seulement les œuvres d’art pillées, mais aussi les soutiens- gorges ! Il ne nous est hélas pas précisé la provenance de ces amoncellements de lingeries fines. Après un petit détour avec une étude fouillée du carré Sator, L’île des Morts nous conduira au Saint-Suaire qui devrait recéler le secret ultime. Une piste surprenante qui nous offrira une belle promenade sous les dorures du Vatican et nous permettra de faire connaissance avec l’exorciste de Pie XII ; le Pape en effet est persuadé qu’Hitler est une incarnation du Diable et qu’il faut utiliser les rituels appropriés pour lutter contre cette abomination. Petit clin d’œil ; nous croiserons au fil des pages l’ésotériste Julius Evola qui vient de se fâcher avec Mussolini car il voulait repaganiser l’Italie.
Je ne donnerai pas le résultat final de la recherche de nos deux baroudeurs, si ce n’est pour dire qu’il est à la lumière des délires d’Himmler, décoiffant. Le tout avec un dernier paragraphe qui laisse ouverte la saga de Marcas pour… une suite. Mais gare à l’essoufflement, car tous les poncifs du genre ont été largement ratissés !
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