Avec DE H.P. Lovecraft à
J.R.R. Tolkien (la Maison d’Ailleurs, 2004), Francis Valéry ne
révolutionnera certes pas les études sur ces deux auteurs. Mais il nous livre
un petit travail fort honnête, montrant dans les deux chapitres qui leur sont
consacrés comment ces écrivains étaient très peu connus de leur vivant et
comment ils ont explosé post-mortem. Une explosion qui, dépassant la
littérature, va faire vibrer les domaines du cinéma, de la vidéo, du jeu de
rôle et de la BD au point de faire de leurs œuvres de véritables phénomènes
culturels. Francis Valéry montre de surcroît, en ce qui concerne Lovecraft, le
rôle fondamental joué par la France dans la promotion de l’Ermite de
Providence. L’ouvrage se terminepar une
petite réflexion de synthèsedépassant
les écrivains proprement dits et englobant les « héros » dans cette
transfiguration sociale. Ce n’est pas Sherlock Holmes qui protestera !
Ajoutons encore que ce livret est agréablement illustré, ce qui ne gâche
rien !!
À Rennes-le-Château, le soleil se joue de la lumière au sein de l'église
en cette période hivernale. Il semble que peu d'églises en France
possèdent les mêmes particularités (Saint-Sulpice à Paris et la
cathédrale de Chartres). Alors bas, ses rayons font apparaître trois
pommes magnifiquement bleutées, détachées du reste des projections.
Elles vont circuler de la gauche vers la droite, jusqu'à arriver à
l'extrémité droite de l'église (vers l'autel) et disparaître
soudainement.
Trois pommes
Tout proche de Saint-Antoine Ermite à 11 h (GMT) entre les stations 1 et
2 apparaît une magnifique rosace, normalement invisible… Plus tard, "à
midi, pommes bleues" (à "midi vrai", c'est-à-dire à 12 h 15), c'est sur
la chaire que les trois pommes bleues se positionnent exactement sur le
globe tenu dans la main gauche de la statue, la pomme rouge est
parfaitement à la verticale et les trois pommes blanches représentant
la Trinité (le père, la mère et l'enfant) sont indiquées par le doigt de
sa main droite relevée.
Le phénomène se poursuit jusqu'à 13 h, où ça et là quelques paniers de
pommes aux belles couleurs plus ou moins pâles de bleu, jaune, rouge ou
vert circulent au gré de la course du soleil, créant le suspense.
Plusieurs jours encore, ce phénomène se reproduit, mais à condition
qu'il fasse soleil. Mais tous les 17 janvier, même si le soleil ne perce
pas les nuages, à Rennes-le-Château par chance, pour seulement quelques
secondes parfois, le soleil fait toujours une brève apparition à "midi
vrai", vous diront les habitués.
Et c'est ainsi que l'église Marie-Madeleine et également le village de
Rennes-le-Château résonnent tous les 17 janvier d'accents français
certes, mais aussi espagnols, italiens, allemands, anglais,
hollandais...
Le 17 janvier, c'est la fête traditionnelle des Pommes Bleues, du nom d'un phénomène lumineux qui, vitrail aidant, déclenche une explosion de pommes bleues sur le mur gauche de l'église de Rennes-le-Château.
Tout cela bien sûr au nom d'un fameux parchemin au parfum plantardisant qui nous dit : "Bergère, pas de tentation, à midi, Pommes Bleues."
Tous les corps de métier de la recherche castelrennaise étaient bien sûr présents, dans l'église
sur le Belvèdère, pour un petit coup de calva aux pommes bleues
au Jardin de Marie, pour goûter la fameuse bière de janvier aux bulles bleues
Même que Morgan avait préparé le dessert qui tue !
Et puis ce fut le traditionnel banquet organisé par le sympathique Cercle du 17 Janvier
Les conversations tournaient autour des Mystérieuses Connexions Bleues,
tout le monde se lamentant de ne pouvoir toucher demain la barbe du Raspoutine de Poutine
Bref, on s'est consolé comme on a pu
D'autant que nos agents secrets en Araucanie nous ont assuré que ce n'était que partie remise, et que Raspoutine était prêt à se rallier à la Principauté libre du Haut Razès.
Une perspective qui a fait tousser beaucoup de nos amis
Le rapprochement avec le cœur ésotérique de la Sainte Russie a été dénoncé avec véhémence par le Satrape de Carennac
rappelant à juste titre au Pousse Pousse du Razès, qui tentait de faire diversion, que Rhedae se trouve sur une colline surplombant la Cité Sainte de Limoux.
Quelle journée les amis, j'ai zappé la saucisse aux choux dînatoire, pour retrouver mon fidèle poireau vinaigrette, tout en révisant la Sainte Bible de Périllos qui sera à l'honneur demain Salle de la Capitelle.
Périllos ne serait il pas en effet la Capitale de la France Mystérieuse ?
Belle rencontre ce midi à la Librairie de l’Avenue avec
Henri Veyrier et Jean-Christophe Pichon. Le libraire nous a sorti les quelques
exemplaires de vieux numéros de Charlie qui
lui restait après le « pillage » de ces derniers jours.
Jean-Christophe nous a rappelé que son frère, Michel, avait longtemps été un
collaborateur du journal satirique et nous a raconté ses souvenirs avec la fine
équipe. Henri Veyrier, l’homme qui a des millions de publications dans la tête,
s’est précipité dans un rayonnage pour exhumer un livret reprenant les
caricatures de Michel. Ouvrage rapidement acquis par Jean-Christophe !
J'ai donné une conférence générale sur l'affaire vendredi soir (9 janvier) dans le lieu magique du Cachot. Une conférence suivi par un excellent dîner médiéval.
Puis ce fut le montage de l'exposition sur bases de documents de PM, Marie-Charlotte Delmas et du Musée de l'abbé Saunière.
Patrick Mensior et Nathalie ne pouvaient pas rater cette manifestation.
Manifestation dont Marie-Charlotte n'a pas raté une miette.
L'exposition sera visible jusqu'au 23 janvier et se clôturera par une conférence de Nathalie d'Herbez sur les principaux points du Mythe.
Bravo à Laurent Thomas, propriétaire du lieu, à sa charmante épouse et à Nathalie.
réagirSenlis,
hier. Philippe Marlin (à gauche), spécialiste de l’énigme de
Rennes-le-Château, avec Laurent Thomas et Nathalie D’Herbez,
organisateurs d’une expo sur ce thème. (LP/F.L.)
C'est une plongée au
cœur d'une énigme fascinante... A partir d'aujourd'hui, à Senlis, une
exposition est consacrée au mystère de Rennes-le-Château (Aude). Elle
est organisée par la Commanderie templière senlisienne, dans une cave
romane du XIIe siècle. C'est ici que les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir l'un des plus grands mystères de l'histoire.
Que s'est-il passé à Rennes-le-Château ?
Vers le milieu du XIXe, à Rennes-le-Château, un prêtre,
Béranger Saunière, prend son ministère dans une église qui tombe en
ruine. « En quelques années, il rebâtit tout, se lance dans des
constructions pharaoniques et amasse une fortune. Tout le mystère est
là : comment a-t-il fait ? », retrace Philippe Marlin, l'un des
spécialistes de la question. Nous savons aujourd'hui qu'il était un
expert en sollicitation de dons, il faisait également du trafic de
messes. Origine probable de sa richesse...
Mais il y a aussi les légendes : un trésor caché ? Ou mieux encore... En
1983, Henry Lincoln, un Britannique, publie « l'Enigme sacrée » : Jésus
aurait eu des enfants avec Marie-Madeleine, dont serait issue une
lignée de sang divin, protégée par une organisation, le Prieuré de Sion.
Ces descendants seraient enterrés à Rennes-le-Château... Un mythe
retracé dans le best-seller de Dan Brown, « Da Vinci Code », qui a fait exploser, dans les années 2000, la popularité de Rennes-le-Château. Jusqu'au 23 janvier de 14 h 30 à 19 heures au Cachot, 24, rue Léon- Fautrat, à Senlis. Entrée libre.
réagirRennes-le-Château.
Le Cachot de Senlis s’intéresse, à partir de dimanche et jusqu’au
23 janvier, à l’étonnante légende de la petite commune de l’Aude. (DR.)
« Un
événement culturel hors du commun ! » Laurent Thomas, propriétaire du
Cachot à Senlis et président de l'association des Chevaliers du Temple,
ne manque pas de superlatifs pour définir l'exposition qui sera
présentée dans son établissement, à partir de dimanche et jusqu'au
23 janvier.
Baptisée « Le mystère du trésor de
Rennes-le-Château », cette exposition réalisée avec le concours de cette
ville de l'Aude et son office de tourisme, reprend toutes les pistes
menant à un trésor.
La venue d'un spécialiste de cette étonnante histoire
C'est l'abbé Béranger Saunière, qui, en 1891, va être à l'origine de
cette incroyable histoire. Son brusque changement de train de vie, après
qu'il ait mené des travaux dans l'église du village, laisse supposer
que l'abbé a découvert un trésor. D'autres explications plus terre à
terre, comme un trafic de messes qui lui a valu une condamnation en 1911
peuvent aussi expliquer sa fortune, mais sa fidèle servante laisse
entendre qu'une grande partie du trésor se trouve encore sous le
village. Dès lors, les hypothèses les plus folles vont circuler,
localisant tour à tour le trésor des Wisigoths, celui des Templiers ou
celui des Cathares dans le sous-sol de la petite bourgade.
Plus récemment, le best-seller « Da Vinci
Code » de Dan Brown, a fait exploser la popularité de
Rennes-le-Château, en mêlant les mystères de l'abbé Saunière à son
intrigue sur le Christ et Marie-Madeleine. Dès lors, certains sont
convaincus que le Graal, voire la sépulture du Christ se trouvent
peut-être à Rennes-le-Château. « En plus d'effets personnels ayant
appartenu à l'abbé Saunière, nous recevrons l'auteur et éditeur Philippe
Marlin, l'un des plus grands spécialistes de Rennes-le-Château »,
conclut Laurent Thomas.
Le Cachot. : 24, rue Leon Fautrat, 60300 Senlis. Entrée libre.
Le poète et écrivain occitan Yves Rouquette est décédé hier soir à l'âge de 78 ans à son domicile de Camarès,
en Aveyron. Yves Rouquette est né à Sète le 29 février 1936, et il
tenait la chronique "accent d'Oc" dans les pages de La Dépêche du
dimanche.
Dans l'une de ses dernières chroniques à La Dépêche, l'écrivain avait
réagi à l'interdiction des feu de chenminée un temps envisagée à Paris.
Relisez son texte ci-dessous. Et avant, c'était comment ? Pas de meilleur remède contre la froidure que de se garder au
chaud. Les anciens le savaient qui n'avaient ni chauffage central ni
radiateurs électriques. Seulement une cheminée dans la salle commune. Au retour du travail dehors, ils s'y tenaient de longues heures,
se brûlant le devant, se gelant le derrière, une chaufferette sous les
pieds des plus vieux… La chambre où l'on dormait était glaciale. Ils mettaient de la
chaleur dans les plumards avant de s'y coucher avec une bouillotte, une
brique chaude, la braise d'une bassinoire qu'on promène sur les draps,
le moine qu'on intercale entre matelas et couverture – une espèce de
luge double dans laquelle on suspend un récipient plein de charbons
ardents et de cendres et que l'on retire au dernier moment. Les bêtes ont réchauffé l'étable, mais dehors ça caille. On sort
couvert de la tête aux pieds, comme des pots de miel d'épaisseur de
lainages : bonnets, cache-nez, tricots, moufles, gants et chaussettes de
laine. Le bois chauffe deux fois : quand on le coupe, le refend et le
scie, puis quand on le brûle. Le pinard, assure une chanson de bidasse,
ça réchauffe par ousque ça passe. On traite à l'alcool les
refroidissements : café arrosé, grog, gnôles des infusions, des
décoctions et des frictions. ça n'empêche pas de «sanglacer». Contre le froid, on fait ce qu'on peut. Et on peut ! Très peu. Sa dernière chronique dans La Dépêche du 28 décembre était consacrée au chocolat. Découvrez-la ci-dessous. Du chocolat — même avant que l’état de mon foie me l eût interdit
— j’en ai très peu et rarement mangé. En fait de gâteries, j'ai
toujours préféré le salé au sucré, la saucisse dans l'huile, le boudin
noir, le jambon avec deux doigts de lard, les pâtés de campagne, la
carsalada, aux "bonbons caramels, esquimaux, chocolats" qu'à l entracte
les ouvreuses proposaient dans tous les cinémas bondés de l après-guerre
et qui faisaient chanter à tue-tête, à mes fils de retour de l école,
autour de 1970 : "Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats ! Léchons les mamelles à
Lolobrigida !" Peut-on dire plus joyeusement le plaisir que nous avons
pris à téter notre mère ? Et moi ? Que de souvenirs soleilleux ce mot de
chocolat réveille et exalte ! C est la guerre, les restrictions. Pour le goûter, ma mère prend
une tranche de pain gris, la recouvre d une transparente couche de
beurre — celui du marchand ou celui qu'elle obtient en gardant la crème
du lait, la croûte de lait qui se forme alors qu'on le met à bouillir et
qu'elle baratte à la fourchette — y apporte quelques copeaux de
chocolat qu'elle a prélevés au couteau sur une bille qui fera bien trois
jours. J aime ce geste, le sourire qui l accompagne, les volutes
sombres de chocolat où je vois des voiles de bateau voguant sur la
blondeur de la mer. J aime me sentir, me savoir aimé. La tartine au beurre posé et enlevé, parsemée de parcelles de
chocolat noir, c est ma Madeleine et j en use comme faisait Proust avec
la sienne. Je mords dedans, je mâche, je remâche et dans "l édifice
immense du souvenir" s ouvrent des portes que j ignorais. Je cesse à mon tour de me sentir "médiocre, contingent, mortel". Ma mère morte m'est rendue… A ce sésame qui m'ouvre les cavernes de la mémoire et m'en rend
les trésors enfouis s en ajoute un autre. Et c est encore une tartine.
Celle de pain grillé aux braises de l âtre ou contre la fonte de la
cuisinière sur laquelle mon père et son père mettaient à fondre des
copeaux blancs de lard salé. J'ai enseigné le truc à mes fils, espérant qu'il puisse leur
servir à juguler l oubli de moi, de leur enfance à eux, comme je
retrouve ce soir la saveur des malakoff d après-guerre, l odeur des bois
à mélèzes et myrtilles où je coupais, moniteur, en billes, la plaque de
chocolat du goûter des colons, celle du chocolat au lait du réveillon
et aussi du petit-déjeuner que nous apportaient les sœurs bleues à vaste
cornette après la messe que nous avions servie dans leur chapelle. J
entends mon oncle raconter comme dans son stalag VIII A, il échange le
chocolat qu'il reçoit dans ses colis contre le tabac dont il raffole
tandis que d autres, contre un peu de chocolat, peuvent se croire aimés
des Allemandes.