dimanche 30 décembre 2018
LA CONVERSION DE GUILLAUME PORTAIL, UN ROMAN DE BERTRAND MÉHEUST
Et si l'homme le
plus riche du monde décidait de mettre
son immense fortune au service de la décroissance et de la retourner contre le
capitalisme? C’est autour de ce paradoxe
provocant qu’est construit La
conversion de Guillaume Portail, le
nouveau roman de Bertrand
Méheust. Le héros du récit - on retrouvera
si besoin le nom de son modèle américain en s’aidant d’un dictionnaire - voit s’effondrer soudain à la suite d’une
crise mystique toutes les certitudes qui l’avaient motivé jusqu’alors : ce qu’il prenait pour le progrès n’
était que l’amorce de la descente aux
enfers! Il décide alors de choisir pour
théâtre d’opération la France, la patrie de ses ancêtres, et d'employer tous ses moyens pour développer
à grande échelle les solutions alternatives prônées par les théoriciens de la
décroissance. Pour réaliser son grand
projet, il n’hésite pas à piétiner allègrement les barrières qui
paralysent habituellement l’action, les normes, les règles et la législation.
Ainsi, avec
lui, l’agro-industrie est
impitoyablement harcelée, l'agriculture biologique devient l'agriculture
"normale", la publicité est ringardisée, le bétonnage cesse et même
recule, les jeunes peuvent acquérir des terres pour faire du maraîchage
"normal", des armées de
juristes et d’avocats s'emploient à paralyser la réaction des multinationales
polluantes et assignent les
empoisonneurs en justice…
Une manière
drôlatique ( et étrangement prémonitoire…) d’aborder les choses sérieuses , de
remettre joyeusement le monde à l'endroit en moquant impitoyablement faux-semblants de notre époque... Un objet
littéraire improbable, inclassable, mais qui ouvre sans aucun doute une brèche
psychologique dans le carcan idéologique qui nous écrase.
samedi 22 décembre 2018
RENNES-LE-CHÂTEAU DANS "LES MAGICIENS DU NOUVEAU SIECLE" (Pygmalion)
On trouve en effet page 602 l’information suivante qui ne peut que troubler les « saunièrologues avisés » :
…. Il existe une légende arabe[1] qui n’est pas sans intérêt puisqu’ils parlent dans leurs chroniques d’une cité d’Airain où Salomon avait fait construire un monument secret à sa gloire, situé aux limites du désert occidental, non loin de la ville d’Andalous[2] (à 20 journées de chemin au-delà) raconte la légende. La cité que bâtirent les Devs et les Péris sur ordre du roi devait devenir le dépôt de tous les trésors et les livres du roi Salomon. Certaines indications à mettre en corrélation avec des pistes similaires dévoilées par le soufi andalou Ibn’Arabi[3] nous orienteraient vers les mystères du Razès et du trésor de Salomon rattachés à la mythologie castelrennaise de l’Aude.
…. Parti à la recherche des ruines de la cité, Mousâ Ibn Noçaïr ne trouva rien d’autre que ces versets gravés sur une muraille : J’ai fait couler, au milieu de ce château, cet airain coulant et ai fait apporter ici les pierres précieuses et les trésors de la Terre. J’ai fait construire ce château de façon qu’il puisse subsister jusqu’à l’époque où arrivera je jour du jugement.
Et de conclure …. Les concordances avec les légendes relatives à la région de Rennes-le-Château sont ici nombreuses et mériteraient que les chercheurs y accordent une certaine importance.
[1] Cette légende n’est pas
sourcée. On la retrouve sur internet : http://rustyjames.canalblog.com/archives/2017/02/08/34848248.html
[2] Les Arabes et les musulmans du Moyen Âge ont appliqué le
nom de al-Andalus à toutes les terres qui faisaient auparavant partie du
royaume wisigoth : la péninsule Ibérique et la Septimanie, Eloy Benito Ruano (es),
Tópicos y realidades de la Edad Media, Real Academia de la Historia,
2000, p. 79
[3] In Le Mahdi et ses conseillers : une sagesse pour la fin des Temps,
Mille et une lumières, 2017.
jeudi 20 décembre 2018
LE NOUVEL ÉON ODÉSIEN, samedi 12 janvier
Le Nouvel Éon approche
Samedi 12 janvier à 19h30
Nous nous retrouverons comme à l’accoutumée
le samedi 12 janvier à partir de 19h30 au restaurant de l’Ombre Jaune pour fêter
la nouvelle année. Vous pouvez venir seul, accompagné par votre moitié (e),
votre pâtre grec préféré, le berderien de votre cœur ou les filles de votre concierge.
On se manifeste pour réserver (philippe.marlin@gmail.com ou 06 11
72 38 06)
Que la Coupe Philippe
soit avec vous
Guo Min
39 rue de Belleville
75019 Paris
mardi 11 décembre 2018
vendredi 7 décembre 2018
BERDER sur SEINE DU 8 DÉCEMBRE EST REPORTÉ
Chers amis,
Compte tenu des évènements actuels, de la fermeture de métros et éventuellement du lieu de rencontre,
nous sommes au regret de reporter notre réunion.
Je vous contacterai à nouveau début janvier pour convenir d'un nouveau rendez-vous.
jeudi 6 décembre 2018
mercredi 5 décembre 2018
vendredi 30 novembre 2018
jeudi 29 novembre 2018
mercredi 28 novembre 2018
ESOTERISME ET GÉOPOLITIQUE, Politica Hermetica
XXXIVe colloque international
POLITICA HERMETICA
Ésotérisme et Géopolitique
samedi 1er décembre 2018
École pratique des hautes Études,
Maison des sciences de l’homme
54 Boulevard Raspail, 75006 Paris, salle 1,
(Métro : Sèvres - Babylone)
Programme :
9 heures 15
Ali Amir-Moezzi : « Peut-on parler de dimensions géopolitique et ésotérique du Message de Mahomet? ».
Simon Deschamps : « Franc-maçonnerie, théosophie et contestation politique dans l’Inde britannique (1870-1920) ».
Mariano Villalba : « Mission de la race ibéro-américaine : Arnold Krumm-Heller et l’Empire allemand pendant la Révolution Mexicaine ».
14 heures 30
Reinhard Markner : « Dresser la carte du futur de l’Europe après la Première Guerre mondiale: Karl Heise, le disciple anti-maçon de Rudolf Steiner ».
Jean-Luc Le Bras : « Ésotérisme et géopolitique - Exemples contemporains en Afrique francophone ».
Sébastien Fath et Jean-Pierre Laurant : « La tradition selon Steve Bannon, déclinaison géopolitique d'un discours alternatif ».
UN NOUVEAU MATIN DES MAGICIENS ?
Voilà la fiche de présentation
Il est plus que temps de faire le point sur notre savoir, nos ignorances, nos choix existentiels et les mythes qui attisent notre désir collectif. Louis Pauwels et Jacques Bergier avaient ressenti ce même besoin au début des années 1960, alors que tout semblait exalter le progrès. Cela s'appela le Matin des magiciens. La critique du « réalisme fantastique » est achevée mais le paysage s'est modifié. À notre tour, il nous faut aborder ce qui se lève, ombres et lumières mêlées, au risque d'en devenir aveugle ou d'être éblouis. Le XXIe siècle devait être spirituel ou pas, il donne au contraire naissance à un monde de faux-semblants. Les auteurs de cet ouvrage destiné à devenir le nouveau texte de référence du genre ont fait parvenir leur manuscrit de façon anonyme. Combien sont-ils, nul ne le sait, mais leurs propos sont incontournables pour qui veut comprendre notre société.
Je trouve pour ma part que le coup des auteurs inconnus qui envoient leurs textes de façon anonyme fait partie d'un marketing douteux...
A suivre !
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : DRACULA, LES ORIGINES, Dacre Stoker & J.D. Barker
Dacre Stoker,
arrière petit-neveu de Bram Stoker, continue d’exploiter la veine (l’artère ?)
familiale avec Dracula, les Origines
(en compagnie de J.D. Barker, Michel Lafon, 2018). Il faut resituer cet ouvrage par rapport au
précèdent, Dracula l’Immortel (avec
Ian Holt, Michel Lafon, 2009) en revenant à l’ouvrage source de Bram Stoker
(1897). On sait que le manuscrit original a été tronqué, et une première
partie, supprimée par l’éditeur par « manque de place », a été remise
dans le circuit par l’épouse de l’auteur sous le titre de L’Invité de Dracula (1914). On sait
également que la conclusion a été amputée et a donné lieu à la « sequel »
de 2009, Dacre Stoker se référant à des notes retrouvées de son ancêtre. Mais
la saga du manuscrit original est loin d’être terminée. Ce document a en effet
été acquis par un riche collectionneur[1] qui,
sous le sceau de la plus grande confidentialité, a accepté que l’arrière
petit-neveu puisse le consulter. Et la surprise était au rendez-vous, la
primo-version débutant à la page 102. Toujours sur bases de notes retrouvées[2] dans
la famille, Dacre Stoker et J.D. Barker ont imaginé une « prequel »
assez décoiffante reconstituant cette première partie manquante.
Il s’agit du
récit de la jeunesse de l’écrivain irlandais, petit garçon souffreteux, vivant
quasi reclus sous la protection de nanny Ellen, une employée de maison
particulièrement dévouée mais au comportement bizarre. Pourquoi ces absences répétées
de la maison familiale pendant plusieurs jours ? Pourquoi dormait-elle
dans un lit rempli de terre ? Alors que Bram était sur le point de
trépasser, elle réussira à le sauver en échangeant son sang avec le petit garçon
avant de disparaître. Mais ce n’est que le début d’une saga d’horreur
romantique, particulièrement bien ficelée, dont je ne dévoilerai pas le fil, si
ce n’est pour préciser que l’on y retrouvera bien sûr le Prince des Carpates,
mais aussi l’attachante comtesse Dölingen de Gratz. La famille et l’entourage
de Bram prennent une place importance dans cette « autobiographie »,
notamment sa sœur Matilda et son frère, le médecin William Thornley dont la
charmante épouse dépérit à la suite à de bizarres morsures constatées dans son
cou. Très présent également le savant Arminius Vambéy qui est un peu la
charpente sur laquelle vont s’appuyer les Stoker dans leurs mésaventures. Petit
clin d’œil enfin à la fin du roman où Bram reçoit la visite d’une certaine Mina
Harker qui lui demande à l’aider à retrouver son mari disparu dans les Carpates.
Inutile de
préciser que, selon Dacre Stoker, ce récit, certes romancé, est véridique, mais
que l’éditeur avait demandé à l’écrivain irlandais de revoir sa préface, présentant
l’ouvrage comme un témoignage vécu. Il lui aurait également conseillé de
modifier certain noms pour ne pas choquer les lecteur londoniens encore sous le
choc des méfaits de Jack l’Éventreur !
jeudi 22 novembre 2018
mardi 20 novembre 2018
EXPOSITION DE WANDA TORRES : Cabinet des Rêves
Vous êtes tous invités à l'exposition " Cabinet des rêves" de ma femme, Wanda Torres, de dessins, peintures et assemblages, qui aura lieu du vendredi 23 novembre au jeudi 29 novembre à la galerie Métanoïa, 56 rue Quincampoix, Paris 4 ème (vernissage le 23 novembre à partir de 18 heures).
LOVECRAFT DANS NOS OREILLES, Christophe Thill
Une conférence donnée le 16 novembre 2018 à l'Université de Lorraine à Nancy par Christophe Thill.
lundi 12 novembre 2018
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : UNE NUIT AVEC LOVECRAFT, Marcelé & Rodolphe
Une nuit avec
Lovecraft de Marcelé et
Rodolphe (Moskito, 2018) est une sympathique BD en noir et blanc qui ne nous
narre pas une nuit d’amour mais une belle rencontre. Nous sommes en 2022 et
Mary Wells prépare une thèse sur Lovecraft, son écrivain fétiche. Lors d’une
soirée chez des amis, elle s’essaye au D-Time, sorte de jeu vidéo qui permet de
remonter le temps et programme son trip temporel sur Providence, 24 mai 1935.
Elle finit par localiser le 66 College Street, et bien qu’il fasse nuit, frappe
à la porte du vieux gentleman en pleine écriture de « Dans l’Abîme du
Temps ». Surprise de l’écrivain, choqué de voir arriver une jeune fille en
mini-jupe et interloqué par la connaissance qu’elle a de son œuvre. Elle lui
explique qu’elle vient du futur (avec une
machine comme celle de Wells ?) et l’accompagne dans une déambulation
nocturne dans Providence. Lovecraft lui conte des fictions de Poe et Mary… des
fictions de Lovecraft. Elle ne manque pas de l’accrocher sérieusement sur son
racisme, ce qui le met mal à l’aise (mais
comment savez-vous cela, c’est de l’ordre du privé ?) tout en
finissant par admettre que ses opinions ont fortement évolué (c’était la conséquence de mes années d’enfer
à New York). La jeune femme le quitte quelques instants pour satisfaire un
besoin naturel, lui laissant son sac. Lovecraft remarque des livres dans ce
dernier et en sort un, une biographie qui porte pour titre H.P. Lovecraft, le Maître de Providence (1890[1]-1937).
Dommage qu’elle n’ait par emporté
avec elle HPL (1890-1991 de Roland
Wagner, cela aurait évité à notre écrivain de devoir s’interroger sur ce qu’il
allait faire de ses deux dernières années !
dimanche 11 novembre 2018
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE RAPPORT OBERLANDER, Laurent Mantese
Le Rapport
Oberlander de Laurent Mantese (Malpertuis 2018) n’est pas un roman
crypto-nazi, ni un roman de guerre, ni un thriller ésotérique. C’est tout cela
à la fois et surtout c’est une étourdissante Symphonie du Mal. Le Mal absolu,
celui qui glace le sang en brouillant les repères. Marcus Baker, médiocre
détective privé, vit modestement avec son amie Mary et un chien adorable qui répond
au nom d’Ogami. Une existence sans histoire jusqu’au jour où un mystérieux
courrier lui révèle que ses parents ne sont pas ses géniteurs et que ses
véritables concepteurs ont disparu dans les conditions atroces lors de la
seconde guerre mondiale. Il va se lancer dans une enquête échevelée pour percer
le mystère de ses origines, traque qui le conduira en Finlande puis en Ukraine.
Ses parents appartenaient au groupe très secret du Directoire, chargé d’éliminer
les nazis ayant fait alliance avec la redoutable secte de la Prévôté. Un groupe
de savants fous, pilotés par une Reine monstrueuse et ayant réussi à prolonger
la vie humaine de façon très significative. Les derniers représentants de cette
obédience vivent encore, reclus dans un Burg ukrainien pour y travailler loin
des regards sur l’immortalité. Marcus cherchera à les débusquer, ce qui nous
vaut des scènes terrifiantes dans un pays noyé dans un hiver glacial et déchiré
par une guerre d’une violence inouïe contre les séparatistes russes. Le tout
est remarquablement documenté et la chute totalement déroutante.
Une lecture dont on ne sort pas indemne.
samedi 10 novembre 2018
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : SHERLOCK HOLMES AUX ENFERS, Nicolas Le Breton
Eh bien non,
ça ne passe pas. Sherlock Holmes aux Enfers de Nicolas Le Breton (Les
Moutons électriques 2017) est un colossal raté. On conçoit que l’Enfer puisse
être perturbé par l’arrivée de dépouilles fraîches qu’il n’est plus loisible de
faire souffrir. Mais cela justifie-t-il une enquête d’un Sherlock Holmes qui
n’a guère la carrure de notre détective préféré. Et du reste que vient-il faire
dans cette galère ? Est-il mort ? Il devra en tout état de cause se
pincer le nez car le Prince des Ténèbres trône sur un tas d’excréments. Et
pourquoi faire appel à Mary, l’épouse du Dr Watson, pour l’aider dans sa
mission ?
Je suis
doublement déçu, en tant que sherlockien de stricte obédience bien sûr, mais
aussi en tant que fan des Moutons électriques qui nous ont habitués à mieux.
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vendredi 9 novembre 2018
jeudi 8 novembre 2018
mardi 6 novembre 2018
BUREAU DES LÉGENDES, saison 4
Terminé la 4 ème saison du Bureau des Légendes, une grande saison où la guerre « cyber »
prend de plus en plus de place. C’est bien troussé, dans un univers
principalement russe où Malotru arrive une nouvelle fois à rebondir. Marina
Loiseau est toujours d’un. charme efficace et l’ombre d’Henri, ex patron du
Bureau tué en mission, continue de planer lourdement. D’autant qu’une enquête
des services de sécurité interne est diligentée pour montrer que Malotru, qui
est un traître, a pollué par son charme tout le service.
La scène finale, que je ne spoile pas, laisse entendre
que cette quatrième saison est la dernière. Dommage bien sûr.
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samedi 3 novembre 2018
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE CODEX GIGAS, Stéphanie Del Regno
Stéphanie Del Regno nous donne
avec Codex Gigas (Sybilline 2018)
son premier roman aux couleurs de thriller médiéval-ésotérique. Son accroche
est tour à fait originale car elle met en scène ce mystérieux manuscrit qui est
l’ouvrage médiéval le plus imposant (75 kg !) et le mieux conservé.
Actuellement déposé à la Bibliothèque Nationale de Stockholm, ce recueil de
textes sacrés serait l’œuvre d’un moine bénédictin, Hermannus Inclusus, copiste
au monastère de Podlazice en Bohème. La légende veut qu’il aurait été condamné
à être emmuré vivant après avoir commis un crime atroce et qu’il aurait négocié
sa grâce en réalisant en une seule nuit le livre religieux le plus complet du
monde. Tâche évidemment impossible sauf à négocier l’aide du Diable !
L’auteure nous narre le parcours
du dit Herman, enfant terrible d’une famille nombreuse qui sera envoyé au
monastère par ses parents qui espèrent qu’il pourra se rachètera une conduite.
Il est incroyant mais bénéficiera de la bienveillance et de la protection du
père Vittore, responsable du couvent. Las, lors d’une permission de Noël pour
retrouver sa famille, il étranglera une de ses ex qui avait eu le malheur de
choisir un autre parti. Le cheminement du jeune moine devient alors une sorte
de calvaire intime, entre une foi qui le perturbe et une culpabilité qui le
ronge. On le voit partir à Rome avec Vittore et découvrir l’horreur d’une Église
qui se braque pour se protéger, en cherchant à éliminer les Cathares et en
créant la Sainte Inquisition. Mais Herman parle trop, et il confiera son péché
à un ami de Vittore….
Le récit est bien mené et la
plume agréable. On appréciera de surcroît les digressions « féministes »
de l’auteure qui nous donne un petit cours sur la place de la femme dans la
Bible. Lilith n’est jamais bien loin de Stephanie Del Regno !
L'UP THAÏ, Paris 8 ème
L’Up Thaï (17 rue de Constantinople, 17008 Paris,
01 42 93 27 70) est un tout petit bistrot avec une dizaine de tables. Tenu par
deux adorables jeunes femmes, il se targue de ne servir que des produits frais et
des saveurs « comme au pays ». La carte est respectable et nous avons
démarré l’exercice avec une salade de bœuf (classique mais toujours agréable)
et une salade de poissons croustillants à la papaye ; belle découverte.
Puis nous avons poursuivi notre contrôle qualité avec un poulet à l’ail grillé,
surprenant, et un tigre qui pleure à l’avocat. Une pièce de bœuf plus que respectable,
servie saignante comme il se doit.
On n’a pas pu éviter les desserts craquants,
comme ces nems aux chocolats blanc et noir et aux fruits frais et ce magnifique
riz bleu au lait de coco et à la manque.
Bravo les zartistes !
-->
L'OEIL DE BALAMOK DANS INCOHERISM
L’œil de Balamok de Victor Rousseau. Editions L’œil
du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.
Cet ouvrage fut oublié pour la première fois en 1920
aux Etats-Unis. Richard D. Nolane, qui présente le livre, a révisé la
traduction faite pour l’édition française en 1991 aux Editions Antarès. Victor
Rousseau, nous dit-il est injustement oublié et Richard D. Nolane compte bien
nous le faire redécouvrir aussi bien dans cette collection, RDN’Books que dans
la belle revue Wendigo.
De son vrai nom, Avigdor Rousseau Emanuel, l’auteur
est né en 1879 en Angleterre. Devenu journaliste pour un éditeur basé en
Afrique, il publie un premier roman humoristique en 1901 avant de partir,
toujours comme journaliste, aux États-Unis. A partir de 1907, il replonge dans
la fiction et, en 1910, commence à publier dans The Smart Set, une revue
consacrée à des textes fantastiques ou étranges impubliables ailleurs.
Marié en 1912, le couple choisit de vivre au Québec où
Avigdor Rousseau Emanuel débute une nouvelle carrière : feuilletons,
romans, dont un premier succès avec The tracer of Egos, consacré au
thème de la réincarnation. Suivent de nombreux écrits dont son chef d’œuvre,
publié en 1917, The Messiah of the Cylinder. Il sera très prolixe
pendant plusieurs années, publiant d’abord en feuilleton avant de rassembler
les textes en romans. A partir de 1925, il abandonne le fantastique pour le
western, mettant en scène les exploits de la Police montée canadienne. Il fera
un retour au fantastique mais connaîtra un déclin progressif en tant qu’auteur.
Il mourra en 1960 dans la misère mais continuera à écrire jusqu’à sa
disparition de fausses confessions pour la presse féminine.
Dans ce roman, Victor Rousseau traite du sujet de la
Terre creuse, un sujet assez commun, considéré déjà par Edgar Rice Burroughs.
Son héros, Ronald Gowan, explorateur, est entraîné dans l’intérieur de la terre
et accueilli selon une ancienne prophétie comme un sauveur destiné à épouser la
princesse Hita après lui avoir restitué son trône. Pour cela, il doit renverser
l’usurpatrice qui s’est emparée du trône.
L’histoire débute comme une aventure fantastique avant
de prendre une autre tournure plus mystique et symbolique autour de l’amour
grandissant et du romantisme du couple. Le texte porte une dimension poétique
qui exalte les sentiments. Toutefois, Victor Rousseau pose aussi de vraies
questions sur le religieux, la temporalité, le rapport à la technique…
D’une lecture très agréable, ce roman intéressera
davantage que les amateurs du genre.
jeudi 1 novembre 2018
LIVRES ET VIEUX PAPIERS à Namur
Avenue Sergent Vrithoff, 2 B-5000 Namur | ||
Contact : | 0475/80.75.76. | |
Description : | La Foire du Livre de Namur est, sans conteste, la plus grande manifestation du genre en Belgique. Créée en 1987, elle demeure Le rendez-vous incontournable des lecteurs et des collectionneurs. Chaque année, pas moins d'une centaine de bouquinistes, de bédéphiles et de spécialistes en vieux papiers de collection propose au public une marchandise diversifiée telle que; des livres d'occasion, épuisés ou rares, de l'antiquariat, des livres neufs à prix réduits, des bandes dessinées mais aussi des cartes postales anciennes, des actions périmées, des chromos, des affiches de cinéma ou publicitaires, des gravures, des factures, des manuscrits, des édits,..., bref, de quoi satisfaire toutes les passions. |
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