L’ouvrage dont il est fait mention a été
édité par Nelville Spearman en 1978, traduit par Belfond en France (1979), puis
publié par J’ai Lu l’Aventure Mystérieuse (1983), Belfond en une nouvelle
édition (1996) et repris par le Pré aux Clercs (2008) sous forme de manuscrit ancien. Les deux dernières éditions
sont postfacées par Joseph Altairac.
Résumé Wiki : En 1978, en Grande-Bretagne, un Necronomicon: The
Book of Dead Names, dit Necronomicon Hay fut publié avec une préface
par Colin Wilson (Version française chez
Belfond, 1996). Celui-ci, après avoir été très
critique de Lovecraft (le qualifiant d'« auteur malsain » au
« style inauthentique ») dans son The Strength of Dreams en
1962, écrivit trois nouvelles du mythe de Cthulhu. Dans la préface qui lui fut commandée, il invente
une histoire au livre publié. Selon lui, il aurait appris la possibilité de
l'existence réelle du Necronomicon grâce au Al Azif de De Camp.
Il serait alors entré en contact avec Robert Turner qui dirigeait le groupe de
magiciens de l'Ordre de la Pierre Cubique, qui tentait alors de retrouver les
sources de Lovecraft dans les grimoires médiévaux et George Hay, qui éditait
des travaux sur le Necronomicon. Il aurait alors appris que le
spécialiste autrichien de l'occulte, le docteur Hinterstoisser aurait des
informations. Et en effet, ce dernier lui aurait révélé que le père de H. P.
Lovecraft aurait appartenu à la franc-maçonnerie
égyptienne. Celle-ci aurait
encore possédé des secrets anciens remontant aux Sumériens et transmis à
travers l'histoire, par Cagliostro
par exemple. Winfield Lovecraft aurait alors appris comment déchiffrer un
manuscrit très ancien : le Necronomicon. Cependant, la piste se
serait arrêtée là. Colin Wilson aurait alors suivi celle de John Dee.
Et en effet, dans les archives du British Museum, dans les papiers de Dee, il aurait retrouvé un Liber
Logaeth (ou Liber Logaeath), une longue suite de lettres sans aucun
sens. Grâce aux progrès de l'informatique cependant, il aurait pu enfin
décrypter ce texte. Ce serait alors qu'il aurait découvert le Necronomicon,
dans sa version John Dee. Il aurait alors réussi à persuader George Hay de le
publier. En 1980, pour la sortie de l'édition de poche, Colin Wilson écrivit
dans Fantasy Macabre un article précisant que l'histoire était
totalement inventée, comme le livre. Il précisait que le premier indice était
le titre. Necronomicon ne signifiant pas en latin Le Livre des Noms
des Morts, l'ouvrage ne pouvait être qu'un faux. En 1984, dans le fanzine Crypt
of Cthulhu, il raconta la véritable histoire de la création du Necronomicon
Hay. La maison d'édition britannique Neville Spearman Ltd rééditait les
œuvres de Lovecraft, Howard ou Ashton Smith. Son patron, Neville Armstrong eut
l'idée de les accompagner d'un Necronomicon crédible. Il demanda à
George Hay de s'en charger. Le premier jet n'était pas très bon. Hay consulta
Wilson qui suggéra de demander à Turner de compléter le travail. Wilson se
chargea ensuite de mettre sur pied un mythe crédible. Il se fit même écrire
depuis l'Autriche par un ami une lettre signée du docteur Hinterstoisser. Le Necronomicon
Hay est principalement un livre de magie. Il ressemble aux grimoires du
type Clavicule de
Salomon, mais en lien avec
les « Grands Anciens ». Il explique commence leur dédier des autels,
des épées cérémonielles, etc. L'ouvrage eut peu de succès et disparut
rapidement, contrairement au Necronomicon Simon.