mardi 25 août 2015

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA CLE DE SALOMON, JR Dos Santos





La Clé de Salomon de JR Dos Santos (Pocket, 2014) se présente comme la suite de La Formule de Dieu. Le professeur Tomàs Noronha est cette fois confronté à un nouveau mystère. Le responsable du Département Scientifique de la CIA est retrouvé mort dans les locaux du CERN à Genève, alors qu’une nouvelle expérience sur le boson de Higgs venait de débuter. Et qui plus est avec un message entre ses mains semblant accuser l’expert en textes anciens et en cryptographie. L’enquête, pour passionnante qu’elle soit, est un nouveau prétexte pour nous faire plonger dans les méandres de la Physique de l’Impossible.
Elle débute, sous forme de clin d’œil, par une visite à l’hôpital où l’universitaire a été appelé d’urgence, sa mère ayant eu une crise cardiaque fatale. Et de la retrouver en pleine forme, émergeant d’une étonnante expérience de NDE. Une façon de s’interroger sur les liens du cerveau et de l’esprit, et de tenter de cerner l’incompréhensible. Comment le thanatonaute peut-il conserver des souvenirs de son existence alors que son électroencéphalogramme est plat, et son « disque dur » débranché ?
Mais ce n’est qu’une mise en bouche afin de nous permettre de mieux comprendre la suite. Le savant de la CIA aurait rédigé un mémoire, L’œil Quantique, que les Services Spéciaux veulent retrouver à tout prix, car il contiendrait la méthode pour fabriquer un ordinateur quantique, capable de faire sauter instantanément tous les codes, clefs, combinaisons. Bien utile pour une Agence Fédérale qui multiplie les échecs dans sa lutte contre le terrorisme. Et on aura droit à un cours très pédagogique sur les contradictions apparentes entre la physique classique (déterministe) et la physique quantique (aléatoire), avec en permanence une question lancinante : l’observateur a-i-il une influence sur l’observation et, plus grave encore, les choses existent-elles lorsqu’on ne les observe pas. Le dénouement sera grandiose : le chercheur américain n’avait pas décrit la technique de fabrication d’un ordinateur quantique, mais son mémoire montrait qu’il avait enfin résolu l’énigme de la « Théorie du Tout », à savoir la conciliation scientifique des inconciliables, sur fond d’un univers conscient s’observant en permanence pour se réguler. On revient bien sûr à La Formule de Dieu.
Une mention spéciale pour les « notes de l’auteur » qui clôturent chacun des romans de Dos Santos. La liste de ses sources, les références des universitaires à qui il a soumis pour vérification son travail, et la part des choses entre réalités avérées et fiction. Et quand on dit fiction, on ne parle pas d’Imaginaire au sens traditionnel, mais d’intuitions de l’auteur pour tenter d’approcher le Mystère de l’Univers.
Un nouveau bravo.

jeudi 20 août 2015

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA FORMULE DE DIEU, José Rodrigues Dos Santos




Avec La Formule Dieu (Pocket, 2012 pour la version française, 2006 pour la VO), José Rodriguez Dos Santos signe un petit chef d’œuvre sur fond de théofiction. Et quelle fiction  quand il est dit en exergue « (que)toutes les données scientifiques ici présentes sont vraies ; (que) toutes les théories scientifiques ici exposées sont défendues par des physiciens et des mathématiciens reconnus » ! Ici, pas de Jésus, ni de Marie-Madeleine, ni de petits mérovingiens gambadant dans le Razès, mais une plongée abyssale au cœur du grand mystère de l’Univers.
Un jeune universitaire portugais, expert en langues anciennes, Tomàs Norona, se voit approché par les services spéciaux iraniens pour décrypter un texte inédit d’Einstein, die Gottesformel. Un texte également convoité par la CIA car il contiendrait la recette pour fabriquer de façon simple et rapide une bombe atomique ultra-puissante. Mais de codes en signes, de décryptages en témoignages de divers universitaires, l’enquêteur se rend rapidement compte qu’il est face à un immense contresens. De bombe atomique point, mais une enquête serrée du grand savant pour prouver l’existence de Dieu. D’un Dieu qui n’est pas le Dieu cruel d’Abraham ni le Dieu bienveillant du catéchisme, d’un Dieu qui n’est pas le Dieu bouche-trou que l’on invoque lorsqu’on ne sait plus expliquer, mais le Dieu qui est au cœur de l’Univers dont il est le Grand Architecte. Et de nous offrir une plongée dans la physique quantique, la théorie du chaos et l’astrophysique, à la poursuite du Big Bang. Une plongée d’autant plus fascinante qu’elle est extrêmement pédagogique et se lit « comme un roman » pour le plus grand plaisir du lecteur dont l’intellect est pour le moins flatté. Et ce qui ne gâche rien, c’est que, par le biais d’un brillant mathématicien devenu moine tibétain, la démonstration fait en permanence la passerelle avec les grands textes sacrés (hindous, bouddhistes, cabalistes ou chrétiens comme la Genèse) pour montrer qu’ils reposaient tous sur une intuition qui sera ensuite étayée par les mathématiques.
Les perspectives que nous offre l’écrivain en conclusion sur l’avenir de l’univers, de l’homme et surtout de l’intelligence sont assez inouïes et dans un autre contexte relèveraient de la meilleure des Science-Fiction spéculatives.
718 pages qui se lisent d’un trait.

dimanche 16 août 2015

UNE JOURNÉE TRÈS ÉTRANGE À RENNES-LE-CHÂTEAU


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Sixième édition de la Journée du livre et de l’étrange à Rennes-le-Château qui a attiré beaucoup de monde malgré un temps capricieux. La salle de la Capitelle était pleine en permanence et le parfum du cochon qui grillait au Jardin de Marie en faisait saliver plus d’un !


Claire Corbu commentait la météo à un Paul Rouelle qui avait mis sa petite laine mérovingienne.


Un inconnu rôdait parmi les stands, chacun s'interrogeant sur son identité.


Sir Cédric avait fait limer ses dents de vampire, le rendant ainsi tout à fait abordable.


Notre indispensable Pousse-Pousse avait laissé sa Kalachnikov au vestiaire.


Corine Bemer avait hélas oublié ses chaussures de rechange.


Le Chef des Escargots expliquait à Jean Orth que sa nouvelle récolte de caviar (d'escargots) était prometteuse.


Le buffet végétalien attendait Fanny Bastien pour une dégustation de jus de laitue.


Le Club très fermé de la Nonciature de Limoux complotait discrètement.


Bob trinquait à la santé de Nicolas Poussin.

La Madone d'Antugnac multipliait les contrôles qualité.



Arpaix cherchait le dernier ouvrage sur Montségur.


Les routardes préparaient leur prochaine chasse au trésor.


"Il prit le pain et le rompi". Et c'est vrai que le rompi était délicieux.


Sabine, Dieu soit loué, avait de quoi étancher sa soif.


Il était du reste prudent de passer au buffet AVANT le Très Saint Homme de Limoux.


Aurore écrasa une larme en pensant que demain il fallait rentrer en Belgique.

Et nous sommes nombreux à avoir pensé à celle qui ne sera plus jamais là.


Un grand merci aux équipes de Rennes Animation et à Morgan et ses Morganettes.