vendredi 16 juillet 2021

ROBERT LIRIS, UN PSYCHO-HISTORIEN CHERCHEUR DE MYSTÈRES

 

 


 Aux Éditions de l'Oeil du Sphinx

 

 

Robert Liris, chercheur de Mystères

Robert Liris est un enchanteur que j’ai rencontré pour la première fois, un dimanche d’avril 2009 à Vichy. À l’époque j’écrivais Voyages dans la France mystérieuse et je voulais avoir son témoignage, lui, ancien président des Amis de Glozel. Sur le quai, je le reconnus tout de suite avec sa crinière blanche et son sourire bienveillant. Je ne savais pas grand-chose de lui sauf qu’au téléphone, il s’était défini comme un psychohistorien : ce n’est pas le quoi de l’histoire, les faits qui m’intéressent, m’avait-il expliqué, c’est le pourquoi. J’utilise les documents de façon détournée, cachée, cryptée. Je travaille sur l’inconscient des objets comme à Glozel par exemple.
J’allais vite comprendre que cet homme était plus qu’un érudit, mais aussi un aventurier de routes lumineuses.
Claude Arz

Juin 2021

(18 € + 0,01 € de frais de port)

ISBN : 978-2-38014-041-5


vendredi 9 juillet 2021

FICTION & POESIE, Geneviève Beduneau

Vient de sortir aux Éditions de l'Oeil du Sphinx

 


Geneviève était pour moi essentiellement une chercheuse, rédactrice d’études sur les sujets les plus pointus. J’ai découvert, lors de nos fouilles bibliographiques, qu’elle était aussi une belle plume de fiction, ayant été « forgée » à la sympathique école du fandom des années 80. Un petit milieu où, sous le pseudo de Anne Vève, elle a pu faire montre d’une imagination étonnante et d’une écriture scintillante. Avec un regret bien sûr, celui qu’elle n’ait pas persévéré dans cette voie, nous laissant beaucoup de textes embryonnaires ou inachevés après nous avoir titillé les papilles !


Philippe Marlin


 

DRACULA A CHARLEVILLE


 

MARIE MAITRE EXPOSE AU COUVENT DU MUSÉE DE LA VIE BOURGUIGNONNE (Dijon)


 Et c'est jusqu'à la fin du mois d'août.

vendredi 2 juillet 2021

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : GOLEMS d'Alain Delbe

 


 

Golems, Alain Delbe (Phébus, 2004). Alain Delbe possède à la fois une belle plume et une expérience de psychiatre qui lui permettent d’assoir solidement une histoire incroyable, de surcroît parfaitement documentée. On y fait la connaissance d’un jeune garçon du Nord de la France, Jacques, à qui la propriétaire de la résidence familiale fait cadeau d’un petit livre, Les Camps de la Mort. Un petit livre fascinant dans les photos duquel le jeune garçon va s’évanouir, retrouvant dans ses cauchemars une petite fille torturée qui le supplie d’avouer son secret.

On zappe ensuite dans le Prague des années 1936 en compagnie de Nathan, un jeune juif venu faire ses études. Il possède un don exceptionnel, celui de la mémoire totale, capable d’enregistrer des pans entiers des livres sacrés et de les restituer de façon impeccable. Il est pris sous la coupe d’un vieux rabbin qui voit en lui le successeur à qui il pourra confier le secret de la communauté avant de mourir. Et quel secret puisqu’il ne s’agit de rien d’autre que de réanimer le golem qui gît dans un souterrain sous la tombe de rabbi Loew. Nathan fréquente parallèlement deux compagnons, Hermann, un chercheur allemand en occultisme et Camille, une étudiante française qui prépare une thèse sur « Le Prague de Kafka et de Meyrink ». Nathan tombera rapidement amoureux de Camille qui accepte de l’épouser s’il lui avoue son secret. Il craquera et la jeune fille commettra une petite indiscrétion en le partageant avec Hermann qui semble patauger dans ses recherches ésotériques. Les choses se précipitent alors : l’Allemand n’est autre qu’Otto Rahn, en mission sous les ordres de Karl Maria Wiligut. Nathan est arrêté, déporté à Auschwitz, torturé pour livrer le cantique qui permet d’éveiller le golem. Camille rentre précipitamment en France et Otto Rahn se suicide car il ne supporte pas d’avoir trahi son ami Nathan. Ce dernier mourra à Buchenwald juste au moment de la Libération, l’âme brisée, persuadé qu’il est que l’horreur infligée aux juifs est une punition envoyée par Dieu pour avoir dévoilé le secret d’Israël.

Nous retrouvons pour le final Jacques, qui est devenu psychologue. Il exhume le petit livre qui l’avait hanté et le montre à sa grand-mère, Nanou, qui s’évanouit. Elle reconnaît sur une photo Nathan et finit par avouer qu’elle en était enceinte lorsqu’elle a fui Prague et que son père n’est autre que leur fils. Mais le mal semble poursuivre son œuvre et une vague de crimes néo-nazis frappe l’Allemagne. Jacques se sent investi d’une mission et part sur les traces des coupables, sans omettre de nous proposer un périple assez complet de tourisme « brun » (Wewelsburg, Berchtesgaden, Nuremberg, Buchenwald…). Je ne spolierai pas la chute, si ce n’est pour dire que le secret de la fabrication de golems n’avait pas été perdu pour tout le monde !