mercredi 28 juin 2023

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : CROWLEY, LE SAINT DE SATAN, Arnold Waldstein

 


 Crowley, le Saint de Satan, Arnold Waldstein, Culture, Arts, Loisirs, 1985. La seconde biographie en langue française est publiée par le C.A.L, dans cette jolie collection qui prit la suite des éditions Planète. Contrairement à Serge Hutin, l’auteur ne cherche pas à retracer toute la vie de la Bête (les années post Cefalù sont survolées) mais essaie de nous faire partager tout le mystère des techniques d’élargissement de la conscience mises au point par le magicien. On a droit à de belles pages sur son initiation à la Golden Dawn, son rituel d’invocation au manoir Boleskine, sa rencontre avec Aiwass en Égypte ou encore son combat avec Chorozon dans le désert algérien. Une large place est accordée à la magie sexuelle, considérée comme un outil particulièrement puissant.

Une remarque sur la cérémonie Boleskine où il devait rester seul, selon le rituel d’Abramelin, durant quatre mois. L’auteur nous apprend qu’il a reçu, pour préparer son expérience, la visite de son ami Bram Stoker. Une référence aux rumeurs faisant du père de Dracula un membre de la G.D. Ce point, à ma connaissance, n’a jamais été prouvé.

mardi 27 juin 2023

EN CAS D'ATTAQUE DE DRONE


 

ALRAUNE

 

Une magnifique revue pour public averti !
 

HPL HISTORICAL SOCIETY

Publication du premier volume de la correspondance de HpL. 4 tomes avec de nombreux documents en fac similés. Le tout dans un élégant coffret. Somptueux.






 

LA DECOUVERTE DU KITAB-AL-AZIF

Merci à la HPL Historica Society pour avoir réédité ce compte-rendu de mission de 1920. Et il y en a qui disent que le Necronomicon est un "fake" !




 

COLETTE KLEIN A L'HONNEUR

Une des dernières publications de l'ODS :

 

ARTICLE DE Dominique ZINENBERG

Paru dans Francopolis – été 2023

Sur la frange écumeuse qui relie les mondes

 

Je est un monstre est un titre qui convoque à la fois Rimbaud et Baudelaire. Rimbaud pour « Je est », Baudelaire, explicitement, avec le terme « monstre » en dernière page de l’ouvrage de Colette Klein qui reprend les vers du poème liminaire des Fleurs du Mal, « Au lecteur » qui finit par : « Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat. // Hypocrite lecteur, - mon semblable – mon frère ! » Ainsi passe-t-elle de « l’autre » au « monstre » par un glissement qui aggrave le sort du « Je » humain trop humain.

Les vingt et une nouvelles sont traversées par des questions existentielles et métaphysiques et surtout par l’obsession de la mort : celle qui nous attend, celle que l’on souhaite à quelqu’un, celle que l’on donne, celle que l’on se donne, celle qui surprend, celle qui laisse seul(e) et déjà quasi mort. La proximité obsessionnelle à la mort dans les nouvelles de l’écrivaine la conduit d’un point de vue narratif à passer aisément du réalisme au fantastique, et à faire passer ses personnages d’un côté à l’autre du miroir. À force de convoquer l’autre qui est décédé, le personnage finit par vivre d’une vie équivoque, fantomale.

Et ces êtres sont d’autant plus désemparés face à la confrontation avec la mort qu’ils n’ont aucunement foi en Dieu. Ce fait est rappelé souvent et sans doute contribue-t-il à renforcer le climat d’angoisse et de vide. Dans « Destin » par exemple il est dit du personnage : « Il avait depuis longtemps cessé de croire en quoi que ce soit, et l’art, même dans ses formes les plus pures, l’avait toujours ennuyé. » (p.160)

Peu de personnages par nouvelle, parfois même, un seul personnage est confronté à l’angoisse de vivre ou de devoir mourir. Et une fois que l’on a lu l’ensemble des nouvelles, on est pris de vertige devant cette mosaïque d’individus en proie aux ombres funèbres et funestes. Chacun est livré à une solitude que rien ni personne ne peut atténuer. La solitude et la mort vont de pair : elles sont toutes deux enfermement, emmurement, suffocation.

Les problématiques chères aux philosophes existentialistes comme Cioran, Sartre ou Camus retrouvent vitalité et défi dans les nouvelles de Colette Klein.

De même qu’il y a des jeux de lumière qui aveuglent ou éblouissent, il y a des tranches de vie parallèles qui déstabilisent aussi bien le personnage qui les subit que les lecteurs qui doivent s’ouvrir à l’irrationnel, aux basculements d’une réalité à une autre, au double, au retour des morts, aux réapparitions ou aux disparitions comme s’il fallait savoir par intermittence que tout n’est qu’illusion et jeux de dupes.

« En revenant à sa place, l’homme vit que le jour se levait. Une lueur blême et jaunâtre s’incrustait dans une steppe aride. Au loin, on devinait la mer se dépliant en silence sur le sable déjà chaud. Le ciel, sans un nuage, était lui-même plage, était chaleur et bruissement torride. » p. 75 « Le train ».

C’est sans doute aussi pourquoi la luminosité tantôt est violente et vibrante, tantôt tamisée, ombreuse, quasi opaque. Quant aux matières, elles sont cotonneuses comme si tout était silencieux et assourdi. Les volumes, enfin, se réduisent à des espaces confinés qui s’apparentent en fin de compte à des cercueils, à des tombeaux.

Comme dans la plupart des nouvelles la réalité s’effiloche et devient floue, il arrive presque inévitablement que les personnages, à l’instar de celui de « La Première étoile » constate : « déconcertée, je compris qu’il était désormais très loin de la frontière, avancé plus que je ne le pensais dans l’univers élastique qui sépare les vivants et les morts. » p.180

Plusieurs récits mettent en scène des personnages en proie au phénomène de la répétition des mêmes épisodes de leur vie. C’est une source d’angoisse aussi bien pour le personnage qui subit ce vertige temporel en spirales que pour le lecteur qui cherche en vain des repères fiables.

Tantôt le récit est à la première personne, tantôt à la troisième. La plupart du temps le personnage principal est un homme et assez souvent il a perdu sa femme ou son amante depuis peu ; parfois une enfant est aux prises avec la mort : Jeanne dans « l’Arbre aux oiseaux » exprime son désir que sa sœur à naître meure et cette pensée ne lui vient qu’après sa première expérience avec la mort, celle d’un oiseau qu’elle enterre après quoi elle tombe dans un profond sommeil : « elle s’endormit comme on perd connaissance, son corps couché sur la tombe de l’oiseau. » (p. 23) Et cette précoce connaissance de ce qu’est la mort la transforme. Elle devient autre/monstre et ose des paroles mortifères. La chute du récit se prépare déjà à ce moment-là. Dans « Une vie réussie », l’enfant cette fois-ci est victime d’un crime : « L’assassinat d’une petite fille qui de surcroît n’avait pas été violée ! » Cette précision sur le non-viol est loin d’être anodine. Ce qui hante l’univers de la conteuse n’est pas le fait divers barbare à caractère sexuel, c’est la question ontologique et éthique de la vie et de la mort. La thèse du meurtrier est de considérer que l’enfant qu’il tue « serait morte un jour, dans quatre-vingts ans, ou dans quatre-vingts jours » et le tueur ajoute « où est la différence ? » Or toute la « monstruosité » est de faire croire qu’il n’y a pas de différence entre laisser vivre et détruire la vie sous prétexte qu’un jour on mourra. On sait bien à quoi de telles pensées peuvent conduire ! Et à quels excès génocidaires elles ont conduit.

Bien des personnages de ces récits ressentent un malaise obscur et tenace à vivre chaque jour de leur vie. Ils sont en proie à la nausée comme un certain personnage de Sartre et ressentent un profond dégoût d’eux-mêmes. Ils ne supportent pas de se voir dans la décrépitude de la vieillesse et de se regarder dans un miroir comme le personnage de la nouvelle « Le Geste ». Pris d’une folie œdipienne, il rejoint le héros mythologique en devenant « le prisonnier d’un acte … d’un acte sur lequel il serait impossible de revenir. »

Plusieurs nouvelles fonctionnent comme le récit de cauchemars dans lesquels les personnages sont englués. Il en est ainsi pour « L’antichambre », comme pour « Le train » ou « La Tour » mais plus encore peut-être pour « Ici et ailleurs », nouvelle dans laquelle un personnage entre dans une église et en devient prisonnier comme s’il était dans un sarcophage. Il ressemble au personnage qu’invente Jean-Philippe Toussaint dans La Disparition du paysage car il expérimente l’éloignement que la mort provoque et produit, l’éloignement du mort pour le mort vis-à-vis des vivants et l’éloignement des vivants pour le mort.

Bien des titres du recueil sont symptomatiques de l’entre-deux dans lequel circulent les personnages, dérivant d’une rive à l’autre de la vie, mi consistants, mi inconsistants, dans le gris de la vie ou la transparence d’un ailleurs, entre ombre et lumière et comme flottant dans la dérive du malaise, du mal être, du rêve, du cauchemar, de la lucidité et de la folie.

Ils ont en commun la solitude, la possibilité ou le fait de basculer dans la mort, la possibilité ou le fait de sombrer dans la mélancolie du deuil et d’être pénétrés de pensées monstrueuses ou d’actes monstrueux. Aucun n’échappe à la vacuité vénielle ou capitale de leur existence, ni à l’égoïsme qui nous constitue, aucun ne s’en sort indemne ou réconforté. Ils occupent les cimetières, les trains vides, les antichambres, les tours, couloirs, lits d’hôpitaux ou d’hospices. Ils ne parlent guère à autrui (l’autre n’est qu’une silhouette ou un fantôme) et ne peuvent entretenir avec eux-mêmes qu’un monologue sans issue qui ne s’interrompt qu’avec la folie ou la mort.

Dans « Abonnés absents » le protagoniste se définit comme suit et cette définition pourrait servir à la plupart des personnages du recueil : « Il avait toujours été un peu fou, marchant en équilibre instable sur la frontière dangereuse qui sépare les mondes, lucide et fou. Il se définissait ainsi. Sur la frange écumeuse qui relie les mondes. »

Non seulement les récits sont écrits de façon très belle et très claire, avec des moments particulièrement poétiques, mais en plus Colette Klein mène son récit jusqu’à la chute souvent surprenante et visuellement saisissante et toujours dans ce climat brumeux, voire comateux.

En contre-point une seule nouvelle semble échapper aux « franges écumeuses » qui laissent chacun en marge ou dans le regret d’un ami mort sans qu’on lui ait donné comme  viatique l’objet qui l’aurait peut-être empêché de mourir, un seul personnage, une femme qui est terre-à-terre à souhait et dont la compacité matérielle, la logorrhée infinie horripilent l’entourage et la hissent au niveau de la caricature ; elle diffère car elle semble immortelle au regard de tous les autres personnages du livre : elle parle pour ne rien dire, elle enfle et pérore comme la grenouille de la fable. Que représente-t-elle ? Échappe-t-elle pour autant à la monstruosité ? Est-elle au contraire sa représentante absolue ? Sa vanité, son indifférence aux autres, sa façon de broyer au jour le jour autrui, sans qu’elle semble avoir conscience de sa finitude, la rend sans doute, parmi tous les personnages, celle qui recèle le degré zéro de l’humanité. (« Caricature ? » p.59-69)

Quant aux autres, ils ressemblent aux personnages de l’œuvre de Magritte intitulée Golconde, abandonnés à leur solitude, à leur angoisse et flottant entre deux rives.

 



G
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Fonction Sound est limitée à 200 caractères

jeudi 8 juin 2023

QUAND L'OCCULTE RECUPÈRE LOVECRAFT

 


 

The Impact of H.P. Lovecraft's Fiction on Contemporary Occult Practices

John Engle

Volume 33 Number 1 Article 6 10-15-2014

Engle, John (2014) "Cults of Lovecraft: The Impact of H.P. Lovecraft's Fiction on Contemporary Occult Practices,"

Mythlore: A Journal of J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis, Charles Williams, and Mythopoeic Literature 

: Vol. 33 : No.1 Article 6.

Une intéressante étude universitaire qui analyse le devenir du thélèmisme après la mort de Crowley et la façon dont ce mouvement a contribué à la naissance de « l’occultisme lovecraftien ». Un phénomène d’autant plus curieux que Lovecraft était un matérialiste athée et qu’il n’a cessé de dénoncer les divagations occultes, l’utilisation des artefacts ésotériques n’étant pour lui que des éléments de décor pour ses nouvelles fantastiques. Mais la puissance des images qu’il a créées était tellement fortes que d’aucuns ont voulu les prendre au premier degré. Le chercheur distingue quatre catégories de groupes :

° le premier, connu sous le terme de « Magie du Chaos », utilise les écrits de Lovecraft au premier degré pour des pratiques d’auto-exploration individuelles, sans se préoccuper de savoir s’il s’agit ou non de fiction : « si les matériaux contenus dans ce texte envoient le bon « frisson », alors profitez-en pleinement ! ». Le Necronomicon est largement utilisé par cette école, et puisqu’il n’existe pas, nous allons le créer. John Engele s’appuie largement sur la version « Simon » du grimoire qui a connu un invraisemblable succès d’édition.

° le second est la récupération faite par l’OTO de Crowley pour une utilisation rituélique. Ce type d’emprunt est essentiellement linguistique, le chercheur pointant les nombreuses analogies entre la prose de Crowley et les textes de Lovecraft. Il qualifie du reste 666 d’« emprunteur invétéré du travail d’autres écrivains et penseurs ».

° Le troisième groupe intègre la symbolique lovecraftienne à ses propres développements. Il est représenté par Kenneth Grant, successeur choisi par Crowley et fondateur du Typhonian Ordo Templi Orientis (TOTO). On franchit avec lui une nouvelle étape : Lovecraft était un grand initié (mais il ne le savait pas), ses créatures et son livre maudit existent bien (mais ils sont dans le domaine akashique…). Cette approche a été en partie reprise par l’Église de Satan de Michael Aquino, adjoint d’Anton LaVey.

° Le quatrième mouvement pousse la philosophie précédente jusqu’à ses extrêmes en s’érigeant en véritable secte. C’est le cas de « l’Ordre ésotérique de Dagon » de Paul Remi Prevost et des groupuscules qui tournent autour comme « L’Expédition Alchimique Miskatonic » ou « L’Ordre du Trapèze ».


LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA FEMME AU DRAGON ROUGE, J.R. Dos San tos


Dos Santos arrive toujours à nous surprendre là où on ne l’attend pas. Avec La Femme au Dragon Rouge (HC 2023), c’est dans les méandres de la terrifiante dictature chinoise qu’il nous emmène. On parle hélas beaucoup de l’Ukraine au moment où j’écris ces lignes, en pointant les atrocités commises par Poutine comme crimes contre l’humanité. Mais son copain Xi Jinping ne perd rien pour attendre son tour à la Cour Pénale Internationale, même si les démocraties occidentales se montrent bien frileuses à son égard. La trame de notre auteur portugais est la mise sous contrôle de la population des ouighours. On suivra notre inépuisable Tomàs Norhona à la recherche d’une mystérieuse jeune femme qui aurait mis la main sur des documents décrivant les plans secrets du Parti Communiste. Le système concentrationnaire mis au point est implacable et la « rééducation de la pensée » terrifiant. D’autant qu’il n’est pas nécessaire d’avoir commis un quelconque délit pour avoir droit à ces traitements de faveur, une protestation du bout des lèvres ou, pire, une couleur de peau différente, suffisent à vous envoyer au bagne. Pour le plus grand profit de l’économie chinoise qui dispose ainsi d’une masse de main d’œuvre gratuite pour partir à l’assaut des marchés étrangers. Car il y a derrière tout cela la réalisation progressive du « rêve chinois » qui n’est rien d’autre que la mise sous contrôle par le Parti du monde entier. Et rien que cela ! La stratégie de « la nouvelle route de la soie » est bien démontée, visant à aider les pays traversés par des investissements massifs jusqu’à ce que les heureux bénéficiaires ne puissent plus rembourser, se mettant alors contraints et forcés au service des fascistes rouges. L’enquête décortique également en profondeur l’utilisation du cyber dans la démarche dictatoriale, l’individu, traqué par des multitudes de caméras, devenant une sorte de permis à point. La moindre incartade entame son capital et lui rend plus difficile l’accès à l’éducation, aux services de santé ou aux voyages à l’étranger.

Comme à l’accoutumée chez Dos Santos, l’aspect thriller est assez léger (que vient faire la femme de Noronha dans cette galère ?) mais la documentation d’une richesse étourdissante.

On pourra compléter ce roman par la lecture de Dictature 2.0 de Kai Strittmatter  (Taillandier 2021) ou quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde).

LE FREMION ESTIVAL


 

jeudi 1 juin 2023

VIVRE DANS UNE SIMULATION

Conférence d’Eric Dullin
Le samedi 10 juin 2023 de 16h à 18h

«  Vivons-nous dans une simulation ? »
Est-ce que l’univers observable pourrait être une simulation ? Quels seraient les impacts par rapport aux questionnements de la parapsychologie ?

 



Présentation par le conférencier : 
 

En 1969, il y a plus de 50 ans, lorsque Konrad Zuse annonçait dans son livre « calculation space » que de son point de vue l’univers entier était calculé sur un ordinateur, beaucoup ont dû croire à une chimère! Aujourd’hui cependant cette hypothèse est à considérer de près. C’est ce que nous vous proposons dans ce cycle de 2 conférences en essayant de scruter des indices dans ce merveilleux univers dans lequel nous évoluons.
 

Dans la première session nous verrons, à travers des outils variés, comment l’évolution des connaissances dans un faisceau de domaines différents (physique, techniques digitales, jeux vidéo, neurosciences, biologie, anomalistique) pointent sur la possibilité que la réalité physique que nous percevons soit issue d’un calcul digital. Nous aborderons également les principes de base d’une simulation, quelques modèles proposés pour simuler notre réalité et la métaphore des jeux vidéos.
 

Dans la deuxième session nous approfondirons les modèles présentés précédemment et les hypothèses proposées sur l’origine de cette simulation. Nous aborderons également la position que peut avoir notre conscience, nos émotions, dans cette simulation suivant les différentes approches, les impacts sur le libre arbitre et les notions d’intention. Nous verrons également des expériences physiques qui sont menées pour tester la validité ou non de cette hypothèse.

Finalement nous analyserons l’impact de cette hypothèse sur la parapsychologie.



Le conférencier :

Eric Dullin, docteur-ingénieur, a toujours été mobilisé par la question : « qu’est-ce qu’on appelle réalité ? ». Parallèlement à sa carrière dans l’industrie des logiciels, il a conservé un intérêt important pour la physique, le paranormal, et le phénomène de la conscience. Il a été témoin personnellement d’un phénomène de poltergeist en Savoie. Après un parcours de direction de recherches, chef d’entreprise et conseil de dirigeants, il se concentre aujourd’hui sur ses recherches autour  de la Macro-PK qu’il a démarrées en 2014 au sein du LAPDC. Des collaborations sont également réalisées avec l’IMI dans ce domaine.

Vis-à-vis du sujet de notre conférence, il a dans les années 1990 à 2000 créé une entreprise autour du développement d’un outil de simulation/planification/ordonnancement pour les entreprises de fabrication (ORTEMS) qui est maintenant intégré dans l’offre DELMIA de Dassault Systèmes. Par la suite, dans le cadre d’une seconde entreprise (HAPPPYPARENTS) créée dans le domaine de l’éducation avec son épouse,  il a piloté le développement de « Serious Game ».


 
Informations pratiques / Inscriptions

https://www.metapsychique.org/event/conference-de-eric-dullin-vivons-nous-dans-une-simulation-2/



 

BERDER 2023


Les Portes de Thélème, 14 place du Forum, 87000 Limoges, Tél : 0681158199, Mail : lesportesdetheleme@gmail.com https://lecollegedestemps.fr

 

Rencontres de Berder

Domaine Montcalm, Vannes du 2 au 4 juin 2023

 

Vendredi 2 juin

 

À partir de 13h Accueil des participants

14h-14h15 : Marie Chantal Narceau - Présentation du colloque

14h30-14h45 : Hommage à Pierre Guiral

 

14h45-15h45 : Jean-Claude Baillet - La France Atlante

Y a-t-il eu une civilisation atlante, bien avant le déluge, et a-t-elle laissé des traces en France et en Europe ? De nombreux sites nous en donnent des indications et nous permettent de le penser. Nos anciens ancêtres, qui vécurent il y a environ 10 000 ans, auraient pratiqué une activité minière, développé une industrie fondée sur une connaissance et une extraction des métaux ; et sacrifié à des cultes religieux rendus dans des temples encore aujourd’hui ritualisés.

 

16h-17h - Jean-Christophe Pichon L’Alchimie dévoilée par le télescope

Les plus récentes images prises par le télescope Webb situé dans l’espace à 1 million et demi de la terre révèlent la spectaculaire formation de nébuleuses dans le cosmos et la diffusion des éléments et de la matière dont nous sommes constitués. Or le processus de la disparition, de la renaissance de l’étoile et de l’ensemencement du cosmos, n’a-t-il pas déjà été écrit il y a bien longtemps par les physiciens de l’antiquité et les alchimistes de la Renaissance ?

 

17h15-18h15 Jean-Michel Nicollet La Géométrie sacrée : le langage du silence (vidéotransmission).

Le cercle, le triangle, le carré, la ligne et le point, trois figures + 2, bases de la géométrie, ont permis bien avant Pythagore, de construire des pyramides, puis des cathédrales et des cités. Mais comme les alphabets et les nombres, ces figures symbolisent également l’architecture abstraite et métaphysique de l’univers et la place de l’humain dans l’infini. Et peut-être davantage, si l’on considère la puissance magique ou tellurique de ces figures.

 

19h-20h – Concert de musique traditionnelle celtique. Jean-Pierre Maudet à l’orgue, François Gouthe à la bombarde, et la chorale Al Anré, chapelle Saint-François Xavier.

 

20h30 Repas

 

21h30-22h30 Billie (Théâtre d’impro).

Comédiens : Julien Pichon, Sandra Mestrude, Sophie Aumas, Emmanuel Pion.

Vous connaissez sans doute la vie de Brian, l’odyssée d’Ulysse ou encore le destin d’Amélie Poulain, mais quant est-il de la vie singulière de Billie ? C’est l’histoire d’un individu protéiforme aux mille facettes... Ce soir Billie sortira de l’ombre et 10 chapitres de sa vie s’ouvriront selon vos inspirations. Ce personnage ne nous est pas totalement étranger, c’est une part de nous-même qui se dévoilera, Billie, c’est elle, c’est lui, ce héros c’est un peu nous.

 

Samedi 3 juin

 

9h30-10h30 - Rémi Boyer - Finistère, fin de la Terre, porte sur l’Infini (vidéotransmission).

Si le thème de l’Île imprègne nombre de traditions initiatiques, le finistère a suscité bien moins d’écrits, si ce ne sont ceux de poètes, alors que sa puissance symbolique est tout à fait remarquable. Pourtant les Finistère ne cessent de nous appeler à la contemplation, à l’introspection et à la réalisation de notre véritable nature. Si Dieu et la Nature sont identiques selon Spinoza, le Finistère, comme la Montagne, détient une place privilégiée dans la révélation de cette alliance ou de cette union.

 

10h45 Pause


11h-12h - Christian Caluwe Orphée et l’orphisme : de la légende à l’écriture

Mais qui est donc Orphée, personnage fascinant et enchanteur ? Après une descente aux enfers, le voilà qui renaît, initié, au monde des hommes avant de subir une seconde mort, déchiqueté à vif par les Ménades. Mythe ou réalité, l'Orphisme a suscité depuis l’Antiquité des controverses ou mieux des enrichissements, d'Euripide à Platon, de Virgile à Ovide. Mais Orphée, c'est aussi le poète qui a inspiré peintures, films, poésies et opéras.

 

12h30 Repas

 

14h30-15h30 - Julien Pichon Sommes-nous seuls ?

Question qui a jalonné les peuples de la planète bleue de tout temps et qui nous interroge toujours autant. Les conditions qui ont permis l'apparition de la vie sur Terre sont-elles si singulières que nous en sommes les seuls exemplaires ? Quel est l'espace paramétrique des conditions physiques permettant l'apparition de la vie ? Est-il nécessaire qu'une mèche soit allumée pour faire apparaitre la vie ? Un ensemencement ? La conférence explore à travers les récits des principaux contributeurs à cette question, les grandes données à considérer pour apporter une ébauche de réponse incertaine à cette question.

 

15h45-16h45 - Lauric Guillaud - Western crépusculaire.

Après avoir cité quelques exemples caractéristiques du crépuscule westernien (Ride the High Country, The Man Who Shot Liberty Valance, Heaven’s Gate, Unforgiven, Dead Man), nous proposerons une réflexion sur la vitalité paradoxale du western dont les avatars quasiment ininterrompus jusqu’à aujourd’hui ne cessent de dire la mort du genre tout en la contredisant. Ainsi, si le western survit, c’est parce qu’il affirme dans son agonie l’éternel retour du mythe.

 

17h Pause

 

17h30-18h30 - Karine Aubry Une expérience personnelle sur les mémoires akashiques.

En référence à la théosophie, un voyage dans les profondeurs abyssales de l’univers, vieilles de millions d’années. Chaque siècle y ajoute une quantité infinitésimale de variation.

 

19h-19h15h Hommage à Jean-Marie Lepeltier

 

20h Repas

 

21h – Karine Aubry - Voyage sonore (bol tibétain, tambour chamanique, arbre de pluie). Prévoir un tapis de sol ou un coussin pour les personnes qui souhaitent bénéficier de cette expérience.

Dimanche 4 juin 9h30-10h30 - Silvanie Maghe - Car la séparation, c’est ça la nuit.

Une présentation d’Emily Dickinson, une des plus grandes poètes américaines. Un grand nombre des poèmes d’Emily Dickinson traite de l’immortalité. Dessins et variations graphiques de Silvanie Maghe, en lien avec la machine de Jean-Charles Pichon, l’entrée et la sortie de la Forme vide.

 

10h30-11h30 - Boris Lozneanu - Élévation du Stabile, en deux actes.

Premier acte. Le Portrait imaginaire. Six mâts en bois, en épicéa, et six cordes, de coton noir. Les bois mesurent 5 mètres 10 ; trois fois la taille de l’architecte. Tout en donnant conférence sur cet objet inconnu à naître, il en construit un exemplaire, jusqu’à ce qu’il tienne. Sur quelque sol que ce soit, le stabile apparaît aux yeux et à l’esprit. C’est une structure dont les implications dépassent la simple manipulation magique parce qu’il constitue le portrait d’un paradigme philosophique. Un portrait est déjà un échange. Voilà, c’est parti : tout bouge.

 

11h30 Assemblée générale 12h30 – Repas

 

14h30-15h30 - Boris Lozneanu - Élévation du Stabile, en deux actes.

Deuxième acte. Le Portrait enchanté. Le chant prend la place de la parole. Magnifique performance de Boris Lozneanu et Natalie Pérez.

 

15h30 Clôture du séminaire