mercredi 20 octobre 2021
samedi 16 octobre 2021
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LES DERNIERS TÉMOINS DU BUNKER, Pierre Galante & Eugène Silianoff
Les derniers témoins du bunker, Pierre Galante & Eugène Silianoff, Filipacchi, 1989. La saga des derniers jours du Führer est désormais bien connue après sa brillante illustration dans le film La Chute de 2004. L’intérêt du présent travail est de nous faire vivre cette fin tragique par les yeux d’une des jeunes secrétaires d’Hitler, Gertraud Junge, rentrée au service de la Bête à l’âge de 23 ans. Elle lui consacrera deux ans et demi de sa jeunesse, perdant au passage son jeune époux envoyé sur le Front de l’Est par le Chef pour se faire les muscles. Le récit est fascinant car il est découpé en une série de bulles (la tanière du loup, le nid d’aigle, le bunker) complètement coupées de la réalité, bulles dans lesquelles on fume (dans les couloirs), boit du champagne et écoute pérorer jusqu’aux aurores le Maître du Monde. La galerie de portraits est aveuglante, allant du médecin à la diététicienne[1], de la belle Eva à la femme de Goebbels, qui se faisait appeler « la première Dame », du maître-chien aux sommités du régime, mielleuses et constipées ! Il nous est présenté un Hitler aimant les femmes, prenant tous ses repas avec ses assistantes, car c’était sa seule détente. Le doute sur son infaillibilité commencera cependant à s’instiller, au fil des maigres informations du Front qui arrivaient à parvenir au personnel ; l’ombre de la défaite prendra alors de plus en plus de corps, au rythme des colères noires du Führer à l’égard de son état-major. On apprendra même que Hitler, juste avant de se suicider et après s’être marié, embrassa Eva Braun sur la bouche en public. Mazette, quel scoop.
On sort mal à l’aise de cette lecture car un Monstre, même s’il roule des « galoches », reste une abomination !
mercredi 13 octobre 2021
LE PRINCE DES CANAILLES, Guy Boothby
Le Prince des Canailles
Guy Boothby
(Traduction Jean-Daniel Brèque)
Créateur du Dr Nikola, un des plus grands « méchants » de la littérature victorienne, Guy Boothby (1867-1905) fut un best-seller de son temps, explorant avec frénésie tous les genres populaires : romance, aventures exotiques, fantastique, roman policier et d’autres encore. Paris en 1897, les méfaits de Simon Carne réunis dans ce volume figurent parmi les récits fondateurs du genre mettant en scène des cambrioleurs de haut vol, mais loin d’être toujours des gentlemen.
Couverture de Gino Starace
Septembre 2020
220 pages, 12 € plus 0,01 de frais de port
En vente sur la boutique ODS et sur Amazon
mardi 12 octobre 2021
DANTE, LE RÊVEUR ÉVEILLÉ, Emmanuel Licht
Dante, le rêveur éveillé
Introduction à la Divine Comédie
Emmanuel Licht
« La divine comédie » en accolant à son titre un adjectif 2021 est l’année du septième centenaire de la mort de Dante Alighieri. L’ampleur et la richesse de l’œuvre du poète florentin font depuis la parution des premiers manuscrits l’émerveillement des lecteurs. Ses interrogations sont intemporelles et sa dimension est universelle, Dante se définit lui-même comme citoyen du monde. Cette introduction à la lecture de La Divine Comédie propose un voyage ésotérique en compagnie de personnages réels ou imaginaires de la galaxie dantesque.
Ainsi vous rencontrerez tour à tour des maîtres antiques comme Virgile et Pythagore, des troubadours comme Arnaut Daniel, des saints comme saint Bernard et Hildegarde de Bingen, des prophètes comme Joachim de Flore, des kabbalistes comme Abraham Aboulafia,des soufis comme Ibn Arabi, mais aussi des personnages fictifset énigmatiques comme Clémence Isaure et Al Khidr. « … Pour reprendre les termes employés par l’auteur de cette étude, La Divine comédie peut se comparer à un traité d’alpinisme spirituel. La « Commedia » de Dante est l’un des livres les plus commentés au monde. Un livre tenu dans une telle estime qu’on l’appelle ébloui employé par Boccace… » (Jean-François Lecompte)
Scientifique de formation, Emmanuel Licht est un ésotériste, historien des religions. Il se consacre à l’étude des archétypes qui façonnent les mythes et les religions et leurs liens avec les sciences traditionnelles : géométrie sacrée, alchimie, kabbale. Dante, le rêveur éveillé, est son deuxième ouvrage.
Une coédition avec l’association Portes de Thélème
25 € plus 0,01 € de frais de port
Édition couleur, numérotée, tirage limité, disponible sur la boutique ODS (cf "commande")
2021
Couverture de Jean-Michel Nicollet
ISBN 978-2-38014-002-6
samedi 2 octobre 2021
FABIENNE LELOUP & MARIE MAITRE ou l'Octobre des Femmes à l'ODS
Fabienne Leloup nous propose avec son dernier roman une exploration sulfureuse aux confins de l’amour. Un récit tout simplement sublime. Ce qui est en effet envoûtant, c’est le brio avec lequel elle développe le yin et le yang de la passion, lente plongée aux enfers et montée fulgurante au nirvana. Un roman écrit avec ses « tripes » (sourire) qui respire véritablement comme un thriller. On veut savoir la suite, car on se rend compte que le cheminement amoureux de l’héroïne n’a rien de « convenu » et qu’il se renouvelle sans cesse pour flirter avec l’Extrême qui lui-même est une forme de l’Absolu.
Une expérience à classer dans la catégorie des « initiations suprêmes ».
Ceci est un roman de vie, largement inspiré de faits réels. Francesca ne s’est pas illustrée dans le mouvement « me too » ; on ne l’a pas vue sur les plateaux de télévision qui se multiplient en ce moment sur les thèmes ‘femme battue, viol, inceste…’. Et pourtant, elle y aurait toute sa place par la belle leçon qu’elle nous donne : on peut échapper à l’horreur grâce à l’Art !
Pour moi, l’Art est total, physique, entier, il s’explore en poussant à l’extrême les capacités du créateur.
Artiste autodidacte, je parle volontiers de quête. Cette quête qui m’anime sans cesse et m’accompagne à travers mes créations photo.
Désormais, cet Art-là nourrit mon âme et mon corps. Il répond à mes exigences humaines autant que je peux les provoquer, les étaler et les partager.
Marie Maitre
vendredi 1 octobre 2021
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : RESURRECTION, Giacometti & Ravenne
Résurrection, Giacometti & Ravenne (JC Lattès, 2021). Après la chasse aux svastikas sacrées qui a fait l’objet des trois premiers tomes de « la Saga du Soleil Noir », nos deux compères continuent d’explorer les méandres de « l’ésotérisme nazi » par l’intermédiaire de Tristan Marcas, un agent double, féru d’art pictural, toujours aussi perspicace. Lors de la dernière aventure, à force de naviguer entre les anglais et les allemands, il s’était du reste fait coincer par les nazis et avait été sauvé de justesse par… les soviétiques. Mais Himmler a trop besoin de lui et le fait récupérer pour lui confier une nouvelle mission : décrypter le fameux tableau de Böcklin, L’Ile des Morts, dans lequel serait caché un secret de nature templière. L’accroche est originale car cette œuvre picturale est déjà un mystère en soi, mais aussi parce que Marcas sera chaperonné dans sa recherche par un SS haut en couleur, Otto Skorzneny, un nazi sans foi ni loi qui fera une belle carrière internationale après la guerre. Mais ceci est une autre histoire (cf 2004). On ira subtiliser le tableau de Böcklin dans l’un des somptueux châteaux de Göring, découvrant par la même occasion que le gros maréchal ne collectionnait pas seulement les œuvres d’art pillées, mais aussi les soutiens- gorges ! Il ne nous est hélas pas précisé la provenance de ces amoncellements de lingeries fines. Après un petit détour avec une étude fouillée du carré Sator, L’île des Morts nous conduira au Saint-Suaire qui devrait recéler le secret ultime. Une piste surprenante qui nous offrira une belle promenade sous les dorures du Vatican et nous permettra de faire connaissance avec l’exorciste de Pie XII ; le Pape en effet est persuadé qu’Hitler est une incarnation du Diable et qu’il faut utiliser les rituels appropriés pour lutter contre cette abomination. Petit clin d’œil ; nous croiserons au fil des pages l’ésotériste Julius Evola qui vient de se fâcher avec Mussolini car il voulait repaganiser l’Italie.
Je ne donnerai pas le résultat final de la recherche de nos deux baroudeurs, si ce n’est pour dire qu’il est à la lumière des délires d’Himmler, décoiffant. Le tout avec un dernier paragraphe qui laisse ouverte la saga de Marcas pour… une suite. Mais gare à l’essoufflement, car tous les poncifs du genre ont été largement ratissés !