mardi 9 août 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB, LUI, H.P. Lovecraft




Lui (1925, HE in Weird Tales, 1926). Un récit qui démarre de façon très autobiographique, dans lequel le narrateur (non nommé) explique comment, après avoir été fasciné par New York lors de son arrivée dans la cité, il a pris violemment en grippe la ville. Car le vieux New York, contrairement aux vieux Paris ou Londres, est mort, définitivement. Et d’explorer la nuit des ruelles oubliées et des passages reculés à la recherche des traces de la ville légendaire. Il trouvera, dans une impasse obscure, quelques restes décrépis de la cité oubliée et fera la rencontre d’un personnage mystérieux, habillé de façon archaïque, qui lui fera visiter le quartier. Il l’amènera dans sa vieille demeure. C’est un antiquaire dont l’un des ancêtres pratiquait la sorcellerie et qui a éliminé nombre d’indiens qui foisonnaient dans les parages, non sans leur avoir soutiré leurs connaissances occultes. Il lui montrera une fenêtre magique, par laquelle il est possible de voir le quartier (de Greenwich) avant l’édification de la ville, puis le plongera dans le futur, avec un New York saturé, infesté par les immigrés, et dont le ciel est sillonné par de bruyants engins volants. Mais cette vision terrifiante est interrompue par des bruits de créatures qui envahissent la maison. Ce sont les indiens massacrés qui viennent se venger. L’antiquaire se transformera en hurlant en boue noirâtre et le narrateur aura juste le temps de s’enfuir… pour rentrer « chez nous », à Providence !
Un récit manifestement inspiré par les excursions nocturnes de l’auteur dans Greenwich.

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