Curieux ouvrage que L’Affaire
de la Belle Évaporée de J.J. Murphy (Éditions Baker Street 2016). Ce n’est
pas à proprement parler un pastiche, mais une intrigue policière faisant appel
à son corps défendant à un Conan Doyle vieillissant. L’action se déroule à
l’hôtel Algonquin de New York, la nuit du 31 décembre. Un hôtel célèbre pour
abriter les réunions du Cercle de la Table Ronde, regroupant artistes,
écrivains et acteurs. L’auteur met en scène une foultitude de personnages ayant
réellement existés comme Dorothy Parker (écrivain « mondaine »), à
l’occasion d’une party privée donnée par deux célébrités de l’époque. Las, une
des invitées au nom charmant de Bibi Bibelot, grande star d’Hollywood, après
avoir défilé en tenue d’Ève, est retrouvée morte dans la baignoire de ses hôtes
résidant, une baignoire qu’elle avait fait remplir de champagne. Et l’enquête
de démarrer, une investigation parfois difficile à suivre, en raison de la
multiplicité des intervenants. Et pour corser le tout, l’hôtel sera bouclé pour
des raisons sanitaires, en raison d’une épidémie de variole contactée par une
famille de passage. Huit clos étouffant et copieusement arrosé, dans lequel Sir
Arthur se promène pataud, détestant que l’on fasse appel aux talents de son détective
de papier et encore plus à ses talents médicaux qui ne sont plus qu’un vague
souvenir.
L’intrigue sera laborieusement résolue et surprendra le lecteur.
Et l’hôtel sera rapidement rouvert, la variole n’étant en fait qu’une méchante
varicelle … Erreur de diagnostic !
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