François Lange nous fait une belle surprise avec Le Secret du Télémaque (Palémon, 2019), un polar aux couleurs de Bretagne, mettant en scène son policier préféré, le quimpérois François Le Roy. Nous sommes sous le Second Empire, et l’inspecteur est envoyé à Paris afin de prêter main-forte à ses amis du « Cabinet de l’Ombre », officine discrète chargée de protéger l’Empereur. L’ambiance du Paris chamboulé par les travaux d’Haussmann est particulièrement bien rendue et on salive avec les policiers dans les petits bistrots de la périphérie qui seront bientôt détruits ; car l’auteur, et ce n’est pas pour nous déplaire, est un gourmet qui n’a pas son pareil pour nous vanter les charmes du haricot de mouton ou de l’omelette aux rognons ! Et il est vrai que notre inspecteur a besoin de prendre des forces pour participer à une mission plus que délicate, déjouer un complot qui vise à assassiner l’Empereur, complot fomenté par « La Compagnie du Lys Bleu » qui, on le devine, veut rétablir la Royauté en France. Une enquête qui le mènera au cœur de la conspiration, chez la belle comtesse italienne Sérafina Spada qui possède dans son salon une magnifique sculpture des « Bergers d’Arcadie », mais présentant de notables différences par rapport au tableau exposé au Louvre. Je ne spolierai pas le dénouement de la machination diabolique mise au point par les royalistes contre l’Empereur, mais retiendrai surtout l’étonnante conclusion sous forme de décryptage par d’érudits religieux réunis à Saint-Sulpice de l’œuvre mystérieuse dont Le Roy avait pris un croquis. Et si l’intrigante italienne s’était servie comme prétexte de la conspiration royaliste pour viser un autre but, lié au Grand Mystère de l’Histoire Sacrée ?
Un excellent bouquin, d’une lecture très agréable, et qui se terminera sur quelques bolées de cidre de de délicieuses crêpes bretonnes !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire