Un polar breton ? Et qui en plus se déroule sous le Second Empire ? C’est ce que nous propose François Lange avec Le Manuscrit de Quimper (Palémon 2018) et le cocktail est plutôt réussi. Le jeune inspecteur François Le Roy se retrouve avec une affaire somme toute banale à régler : une série de cambriolages commis dans les appartements des notabilités locales qui ont plutôt le bras long et ne manquent pas de faire remarquer au Préfet que l’enquête traine. Mais une autre affaire vient se superposer à la première, celle du meurtre sordide d’un antiquaire réputé, sans qu’aucun bien de valeur ne lui ait été dérobé. L’investigation mènera rapidement notre policier sur la piste de la Compagnie du Lys Bleu, société secrète royaliste bien décidée à abattre l’Empereur et préparer la Restauration. Et il leur faut absolument récupérer un ouvrage précieux, Le Manuscrit de Quimper, qui contient la liste de tous leurs membres et qui leur a été subtilisé. On l’aura compris, il s’est retrouvé entre les mains du négociant, mais pour peu de temps ! Le récit est bien mené avec les haltes qui s’imposent dans les auberges de la ville pour permettre aux policiers de reprendre des forces autour d’un sauté de sanglier ou de saucisses de Bannalec.
Les libermaléficonautes apprendront que Le Manuscrit de Quimper existe réellement ; il s’agit d’un authentique document maçonnique datant de 1750 qui contient le plus ancien témoignage connu sur l’existence d’un haut-grade Templier. Il se trouve aux Archives Départementales du Finistère.
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