Alex Nikolavitch fait fort avec Le Dossier Arkham (Éditions Leha, 1920) et nous prouve s’il en était besoin que la fiction néo-lovecraftienne se porte bien et peut encore nous surprendre agréablement. Le sujet est pourtant banal : un détective supposé s’appeler Mike Danjer est retrouvé mort, atrocement mutilé, dans son appartement à Arkham en décembre 1941. Un apparemment bien sûr fermé de l’intérieur. L’enquête ne débouchera sur rien. Mais il est proposé au lecteur un petit livret, joliment présenté, regroupant tous les papiers retrouvés chez la victime. Charge à nous d’essayer de démêler l’écheveau. On y trouvera des notes prises par des étudiants de la Miskatonic partis en recherche anthropologique dans la forêt de Dunwich, le compte-rendu de plusieurs excursions dans la sinistre cité d’Innsmouth, des documents sur une intrépide tentative d’exploration de plateau de Leng, sur une brève incursion dans les Contrées du Rêve ou encore le récit d’une recherche effectuée à Sanaa pour retrouver de la maison d’Abdul Alhazred. Le dossier est d’autant plus jouissif qu’il est truffé de clins d’œil humoristiques, comme l’eau des collines d’Arkham qui rend des couleurs, les conserves de fricassée de tentacules de la mère Gudule ou encore les pilules Randolph Carter pour renforcer la Foi. Quant aux personnages rencontrés, j’ai une petite faiblesse pour un certain S.T. qui après avoir professé à la Miskatonic s’est retiré dans un ashram dans l’Himalaya.
Bravo à Alex N.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire