Les Éditions de l'OEIL DU SPHINX ont le plaisir de vous annoncer la sortie du nouveau roman de Rémi Boyer :
Lisbonne n’en finit pas
d’inspirer les écrivains et d’initier ses propres mystères. Ainsi, après Pierre
Kast qui, dans les années 1970, avait installé les héros de son roman, Les vampires de l’Alfama, au cœur de la
capitale portugaise, après Antonio Tabucchi et son nostalgique et prenant Requiem qui nous y entraînait à la
rencontre de ses fantômes, et à la suite de nombre d’autres romanciers pris au
piège de la saudade lisboète, c’est au tour de Rémi Boyer de nous régaler d’une
aventure haute en couleurs dans les ruelles de la ville blanche avec ce polar
fantastico-mystique au titre mystérieux : Saudade sombre pour le Roi Caché.
Poursuivant
le périple entamé avec son précédent roman, Noces
de sang à Bucarest, qui, comme son titre l’indique, se déroulait en
Roumanie, et principalement dans sa capitale et ses alentours, cette fois-ci,
Rémi Boyer nous entraîne à « Lisboà » et dans ses régions
périphériques, notamment à Sintra ; mais il nous emporte également vers
son pendant outre-Atlantique, à Brasilia, ville-vaisseau extra-terrestre
arrimée dans l’attente de l’avènement d’une nouvelle humanité…Nous y retrouvons
les héros de son premier opus, Max, l’aventurier ésotérique, et ses amantes et
accortes sorcières, Maude et Silvia. Tout un monde fait de complots, de
poursuites, d’espionnite aigüe et d’arcanes secrètes à vous faire battre le
cœur de lignes en lignes, de chapitres en chapitres, jusqu’à l’ultime page du
récit.
Entre résurgence du Cinquième Empire, Grands Maîtres de
l’Eau, Cercle du Roi Jean et autres sociétés secrètes, Rémi Boyer dresse ici, à
grands traits efficaces, une intrigue mêlant allégrement la mystique sébastianiste, la
philosophie occulte, les manigances politico-policières, dans des arcanes maçonniques
et magiques, et le plus pur polar aux relents des années cinquante (on pense au
Lemmy Caution d’Alphaville, à SAS
117, à James Bond, tous ces super-héros sans peur et sans reproche aux failles
tellement humaines). Portés tour à tour par le désir sensuel et un érotisme
musclé, la volonté farouche d’en découdre avec l’ennemi (d’obscures factions
fascistes et plus encore), l’élévation philosophique, et les tantras occultes,
ses héros n’ont de cesse de se montrer plus grands qu’ils ne sont, plus invincibles
qu’ils ne peuvent l’être, plus parfaits qu’on ne saurait l’imaginer. Animés des
meilleures intentions (sauver le monde de l’obscurantisme et d’une civilisation
cyber-extraterrestre) et désireux de s’élever en permanence vers le bien, ils
n’oublient pas au passage de sacrifier quelques « affreux » par de
redoutables techniques de self-control qu’ils sont les seuls à savoir
appréhender et manipuler. Humains ou post-humains, ils sont déjà dans une autre
dimension que la nôtre, en équilibre entre ordre et désordre, pouvoirs supranaturels
et condition trop humaine.
Ce
roman, habile mélange de science-fiction, de philosophie tantrique,
d’espionnage, de symbolique lusitanienne et de politiquement incorrect,
comporte tous les ingrédients pour séduire le lecteur le plus difficile. A sa
façon, Rémi Boyer renouvelle le genre du polar et de la science-fiction en
faisant s’interpénétrer les deux univers au point de créer à lui tout seul une
nouvelle branche, « le pol.sf », mystique et philosophique de
surcroit !
Une
belle découverte pour meubler quelques nuits blanches aux couleurs de Lisbonne…et
en espérant une suite prochaine à cette saga palpitante qu’on espère longue et
prospère, et qui plus est, non dénuée d’humour.
Alain Pozzuoli
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