Rencontres de Berder juin 2018/n°14. Le Temps. Association Les Portes de Thélème & Editions L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.
Le temps étant le métacadre de tous nos
questionnements au sein de l’expérience dualiste, l’analyse des rapports
que nous entretenons avec lui est essentielle à la compréhension de
notre évolution. De la thérapie à la métaphysique en passant par l’art,
la philosophie ou les sciences physiques, tout chercheur est confronté
aux temps.
Jean-Charles Pichon, en précurseur, a
déjà largement contribué à la convergence entre sciences et
métaphysiques que Jocelin Morrison approche dans son intervention
intitulée L’ultime convergence. Philosophie et science nourrissent une spiritualité laïque.
La multiplicité des communications
rassemblées dans ces actes nous montre que cette convergence est
indissociable d’un « Babel des temps » et, qu’en ce sens, il n’y a sans
doute là rien d’ultime. Une multitude de possibles et de simultanéités
devraient jaillir de cette convergence.
Au sommaire : Les avatars de l’arché, le retour au passé, des nouvelles sciences à Lovecraft de Lauric Guillaud – ’ultime convergence. Philosophie et science nourrissent une spiritualité laïque de Jocelin Morrison – Le Ver du vase, exposition de Silvanie Maghe – L’avant-dernier livre de Jean-Christophe Pichon – Carnaval ou le temps à l’envers de Georges Bertin – Hommage à Geneviève Béduneau de Philippe Marlin – Lettre ouverte à un ami guénonien sur le sens des temps de Geneviève Béduneau – La régression en littérature de Philippe Marlin – Le temps dans les films de Christopher Nolan Inception/Interstellar de Julie Cloarec-Michaud – Machines anachroniques harmoniques : un temps de la conscience de Jean-Charles de Oliveira – L’être et le temps subjectif par Emmanuel Thibault – De temps à autres… par Bernard Pinet – Robert Liris, psychohistorien à la recherche des traditions perdues de Claude Arz – La tour foudroyée : image ou objet d’histoire ? Par Robert Liris, etc.
Réordonnancements du temps, suspensions
du temps, célébrations du temps, révulsions du temps…, temps linéaires,
temps cycliques, temps abolis…, la conscience génère des constructions
si diverses du temps (voir les travaux d’Edward T. Hall notamment)
qu’ignorer ces différences engendrent des catastrophes, dans la vie des
couples comme dans la vie des Etats par exemple. Les distorsions
temporelles, qu’elles soient consécutives à la prise de substances
naturelles ou synthétiques, à des méditations poussées ou à des
phénomènes physiques, ouvrent sur des mondes insoupçonnés, qu’ils soient
intérieurs ou non. L’hypersubjectivité temporelle renvoie toujours à
nous-mêmes. Elle peut nous engloutir ou faire de nous des créateurs.
Chacune des contributions à ces
rencontres éclaire certaines facettes de notre rapport au temps.
Davantage que des réponses, ce sont des questionnements inattendus que
le lecteur pourra s’approprier pour essayer d’autres visions du monde.
Passionnant.
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