François Le Roy reprend du service avec La Bête de l’Aven (Palémon 2019) pour notre plus grand plaisir. L’auteur, François Lange, a l’art de superposer les intrigues, la majeure devenant mineure au fur et à mesure de sa résolution pour faire place à la suivante. On commencera donc par une affaire assez classique de malle des Postes, convoitée par des malfrats parce qu’elle transporte d’importants fonds bancaires. Mais ce n’est qu’un prétexte pour nous transporter à Pont-Aven, petite cité en émoi, suite à une série de meurtres monstrueux visant de jeunes et innocentes paysannes. L’enquête est rondement menée, car Sa Majesté l’Empereur Napoléon doit se rendre en visite officielle à Quimper dans quelques jours et le désordre n’a pas sa place. Le criminel est confondu par ses empreintes de chaussures et son identité ne manquera pas de surprendre la paisible petite communauté locale.
En refermant ce livre, je me suis demandé si François Lange était vraiment un auteur de polar. Ce qui me frappe dans ses récits, c’est cette merveilleuse poésie bretonne qui s’en échappe en permanence. Sa description des ruelles de la vieille cité du Roi Gradlon est somptueuse et on partage sans peine avec le policier l’odeur de l’herbe et des foins sur la route entre Quimper et Pont-Aven. Quant à la saveur du cidre bien frais, j’en ai encore le petit goût aigrelet au fond du gosier. Non, François Lange est d’abord un poète !
1 commentaire:
Bonjour, c'est un vrai plaisir de découvrir votre blog. Si la lecture de l'un de mes livres vous tente, n'hésitez pas à me le faire savoir. A bientôt.
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