Les compères Giacometti et Ravenne continuent de presser le citron du crypto-nazisme pour nous proposer des trouvailles surprenantes. Avec Le Graal du Diable (Lattès 2023), ce sont nos bons vieux amis vampires qui revêtent la chemise brune. Et à la clef, il s’agit de retrouver la coupe légendaire, pas si sacrée que ça du reste. Le Malin y aurait trempé les lèvres, transformant son contenu en un breuvage infernal conférant d’étonnants pouvoirs. L’action se déroule dans une province d’Europe Centrale, le Banat, ballotée au cours de l’histoire entre la Serbie, la Hongrie et la Roumanie. De nombreuses légendes vampiriques y circulaient et on y croisera Vlad Tepes, ayant réussi à se libérer des Ottomans et cherchant à reconquérir son trône, accaparé par Radu, son frère félon. Sa route croisera celle de Barbara de Cilli, impératrice de Bohème, en quête de la jeunesse éternelle. De nos jours, cette région est sous contrôle de l’occupant nazi, sans cesse harcelé par des partisans se comportant comme des vampires. Pour tenter de libérer son amie Laure d’Estillac, prisonnière d’un Lebensborn, notre fidèle Marcas devra se mettre une nouvelle fois au service d’Himmler pour récupérer la coupe maudite et de sauver le Reich dont la débâcle vient de commencer.
On apprend en refermant le livre qu’il s’agit de la fin du second cycle du « Soleil Noir ». Mais je suis persuadé que nos deux auteurs n’abandonneront pas si facilement ce bon filon et qu’on retrouvera Marcas dans le bunker du Führer envahi par des zombies ou, que sais-je, dans une Amérique Latine où se reconstitue une internationale nazie sous le Signe de Cthulhu !
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