mardi 28 février 2012
UN NOUVEAU DRACULA ????
Dracula : encore un film en préparation
Visual
Le vampire est à la mode à Hollywood, cette saison, et cette fois c’est Sony qui a les crocs.Prêts pour une nouvelle adaptation de Dracula sur grand écran ? D’après Deadline, le studio Sony a en effet commandé une nouvelle version grand écran (pour l’instant au stade du scénario) du fameux roman Dracula de Bram Stoker, qui raconte l’arrivée dans l’Angleterre victorienne d’un vampire extrêmement puissant, son amour avec une jeune fille, et le combat d’une poignée d’hommes pour le détruire (le vampire, pas l’amour). Un air de déjà vu ? Normal, puisque le personnage a été porté à l’écran un nombre incalculable de fois, du nanar au chef-d’œuvre, de l’expressionniste Nosferatu de Murnau à la parodie signée Mel Brooks, en passant par les versions incarnées par Bela Lugosi, Christopher Lee, Gary Oldman.
Aucune autre information ni date de sortie pour ce nouveau Dracula-là : Jason Keller, le scénariste au travail, a déjà signé le script de Machine Gun Preacher avec Gerard Butler (un acteur qui a déjà joué Dracula dans la très bis production Weinstein Dracula 2001 de Patrick Lussier, aux côtés de Christopher Plummer), ainsi que celui de The Tomb (le film d’évasion de prison avec Stallone et Schwarzenegger). Mais surtout de Blanche-neige, la relecture pop qui s'annonce toc du fameux conte de fées signée Tarsem Singh avec Julia Roberts.
Hollywood souffrirait-elle d’une épidémie de vampirisme ? On peut le croire, car les indices se multiplient : outre ce Dracula encore assez brumeux, on recense Harker avec Russell Crowe (le film sera centré sur un chasseur de vampire), une suite à Je suis une légende avec Will Smith, le retour du projet Dracula Year Zero… Le seul film d’importance tourné est une production Tim Burton, Abraham Lincoln : Vampire Hunter, réalisée par Timur "Wanted" Bekmanbetov et qui sortira en juillet prochain. Il faut croire que la fin (provisoire ?) de la saga Twilight sur grand écran en novembre prochain n’ait aiguisé les appétits des studios, qui voient dans les thèmes du vampirisme (sexe, sang, pouvoir et violence) l’occasion de saigner le public à blanc
PREMIERE.FR
UNE EXPO SUR L'APOCALYPSE EN SUISSE
Et après l'apocalypse?
«What are you doing after the apocalypse?» Une
exposition à voir au Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN) jusqu’au 24
juin 2012.
essant
lundi 27 février 2012
BON ANNIVERSAIRE AUX OVNIS
Les ovnis fêtent leurs 70 ans
Phénomènes inexpliqués
LE MATIN (Suisse)
—Par Christine Talos. Mis à jour le 26.02.2012 5 Commentaires
Une émission sur les OVNIS
Ce jour-là, alors que la 2e Guerre mondiale bat son plein, les soldats américains repèrent un vaisseau inconnu dans le ciel de Los Angeles. Les pilotes ouvrent le feu, croyant avoir affaire à une attaque japonaise, Pearl Harbor ayant eu lieu trois mois plus tôt.
Un jour plus tard, les militaires commentent l'incident comme une simple fausse alerte. Mais on apprendra en 1974 qu'un général avait officiellement informé le président Franklin Roosevelt de la «non-identification» du vaisseau.
Un terme qui naît en 1947
Il faudra attendre toutefois 1947 pour que le terme de soucoupe volante apparaissent. Il provient d'un homme d'affaires américain qui avait affirmé avoir vu 9 objets en forme de galets plats très brillants et très rapides près du Mont Rainier, dans l'Etat de Washington, ressemblant à des soucoupes volantes.
L'appellation devient immensément populaire quelques semaines plus tard, quand un propriétaire de ranch de Roswell, au Nouveau-Mexique, appelle la base militaire la plus proche pour l'informer de débris découverts sur ses terres. L'armée fait alors un premier communiqué de presse faisant état d'une «soucoupe volante» écrasée, suscitant un immense intérêt des médias.
22% de phénomènes non identifiés
Septante ans plus tard, les objets volants non identifiés intéressent toujours les scientifiques. Ainsi en France, le Centre national d'études spatiales consacre une branche au sujet, via le Geipan, le Groupe d'études et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. C'est le seul organisme au monde, civil et financé par l'Etat, d'étude sur les ovnis, note Le Monde.
Selon le Geipan, 37% des cas qui lui parviennent sont des cas parfaitement ou probablement identifiés, 41% sont de phénomènes non identifiables et 22% sont phénomènes non identifiés. Si l'on élimine parmi ces derniers les «témoignages peu consistants», il ne reste que très peu de cas mystérieux.
Témoignages indiscutables
Selon le Geipan, certains témoignages, comme ceux émanant de pilotes professionnels, sont indiscutables. Sans parler des radars qui détectent des objets non identifiables. Conclusion, selon le groupe d'experts: l'hypothèse scientifique la plus probable est celle de la réalité des ovnis.
En clair: ils sont peut-être parmi nous! C'est David Vincent qui va être rassuré...
PARANORMAL A LAURE-MINERVOIS
Carcassonne
A Laure-Minervois le paranormal passionne
Le 27/02/2012 à 06h00
Yves Lignon regrette qu'en France la parapsychologie ne soit pas plus développée. © Ch. Barreau
Etablir les faits est une chose, les interpréter en est une
autre". Hier à Laure-Minervois, Yves Lignon, professeur de mathématiques
à l'Université de Toulouse le Mirail et fondateur de la Revue française
de parapsychologie est venu délivrer son message de tolérance. En
représentant d'"une science ouverte qui respecte les croyances des
gens", il est venu rappeler que si les phénomènes paranormaux
inexpliqués existent, ils restent marginaux et a invité le public à se
méfier des charlatans.
La journée avait commencé par la diffusion d'"Angel", long métrage sur la survivance de l'âme après la mort. Un second film, "La vie après la vie", évoquait le phénomène des NDE (expérience de mort imminente). En clôture de cette journée, Yves Lignon donnait une conférence-débat et délivrait son sempiternel message : "Un scientifique ne peut jamais être la caution d'une croyance".
5 cas sur 100 inexpliqués
"Nous sommes là pour constater des faits et éventuellement les expliquer, précise le professeur, mais surtout pas pour les interpréter. L'interprétation relève de la croyance, que je respecte par ailleurs. Si quelqu'un me contacte dans l'espoir que j'appuie sa conviction, prévient-il, il risque d'être déçu. Je pourrai seulement lui dire si le fait existe et s'il peut être expliqué scientifiquement. Or, sur 100 cas qui nous sont soumis, révèle l'expert, seuls quatre ou cinq restent inexplicables en l'état actuel des connaissances scientifiques".
C'est pourquoi le scientifique, qui reçoit pas moins de 600 lettres par an, déplore que la parapsychologie soit si peu développée en France. "Nous sommes très en retard par rapport à des pays comme les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni ou le Japon. La France est le seul pays où il n'y a pas d'institut universitaire qui travaille sur ces phénomènes". Il regrette qu'"en refusant de s'y intéresser, la science laisse la place aux charlatans qui tirent profit de la détresse des gens".
Et de conclure, en paraphrasant la série X Files : "La vérité est ailleurs, probablement, mais pas n'importe où".
La journée avait commencé par la diffusion d'"Angel", long métrage sur la survivance de l'âme après la mort. Un second film, "La vie après la vie", évoquait le phénomène des NDE (expérience de mort imminente). En clôture de cette journée, Yves Lignon donnait une conférence-débat et délivrait son sempiternel message : "Un scientifique ne peut jamais être la caution d'une croyance".
5 cas sur 100 inexpliqués
"Nous sommes là pour constater des faits et éventuellement les expliquer, précise le professeur, mais surtout pas pour les interpréter. L'interprétation relève de la croyance, que je respecte par ailleurs. Si quelqu'un me contacte dans l'espoir que j'appuie sa conviction, prévient-il, il risque d'être déçu. Je pourrai seulement lui dire si le fait existe et s'il peut être expliqué scientifiquement. Or, sur 100 cas qui nous sont soumis, révèle l'expert, seuls quatre ou cinq restent inexplicables en l'état actuel des connaissances scientifiques".
C'est pourquoi le scientifique, qui reçoit pas moins de 600 lettres par an, déplore que la parapsychologie soit si peu développée en France. "Nous sommes très en retard par rapport à des pays comme les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni ou le Japon. La France est le seul pays où il n'y a pas d'institut universitaire qui travaille sur ces phénomènes". Il regrette qu'"en refusant de s'y intéresser, la science laisse la place aux charlatans qui tirent profit de la détresse des gens".
Et de conclure, en paraphrasant la série X Files : "La vérité est ailleurs, probablement, mais pas n'importe où".
dimanche 26 février 2012
LOVECRAFT ET DRACULA
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Lovecraft n’oubliera pas d’inclure
le roman de Stoker dans ses « Admirations » (Supernatural Horror in Litterature, 1927,
édition française chez Christian Bourgois ; chez Robert Laffont,
collection « Bouquins », tome 2, 1991) : Mais le meilleur est le célèbre Dracula, qui est à peu près devenu la forme moderne idéale de l’effroyable mythe
vampirique. Un vampire, le Comte Dracula, habite un horrible château dans les
Carpates ; mais il finit par émigrer en Angleterre avec l’intention de
peupler le pays de ses compagnons vampires. Comment un Anglais réussit à pénétrer
dans la forteresse terrifiante de Dracula, et comment l’ambitieux complot du
mort démoniaque est enfin déjoué, tels sont les éléments d’un récit justement
mis au nombre des œuvres impérissables des lettres anglaises.
Collecté par ailleurs dans la volumineuse
correspondance de Lovecraft par Jacky Ferjault :
A propos de Cook, il vient juste
de me prêter deux livres, dont l’un est la dernière œuvre de Bram Stoker ([1]), Le Repaire du Ver blanc. L’idée de
départ est colossale, mais le développement est si enfantin que je ne peux pas
imaginer comment cela a jamais pu être imprimé — si ce n’est à cause de la
réputation de l’auteur de Dracula. Le
récit décousu et immotivé, les personnages puérils et artificiels, la tendance
illogique qu’ils ont tous à faire la chose la plus stupide possible précisément
au mauvais moment et sans aucune raison et le développement compliqué d’une
personnalité reléguée par la suite dans une complète insignifiance — tout cela
me donne la preuve que Dracula (Mrs
Miniter a vu Dracula en manuscrit il
y a environ trente ans. C’était incroyablement négligé. Elle envisagea le
travail de révision, mais demanda trop cher pour Stoker) et Le Joyau des Sept Etoiles ont été
retouchés.
(Lettre à Frank Belknap Long du
7.10.1923).
Ainsi Tabitha est devenu un nom de chat à Sac Prairie ? Par ici, ça
s’applique encore aux femelles primates de l’espèce Homo
sapiens — surtout, cependant, parmi la génération qui s’éteint
graduellement. C’est curieux comme ça volète d’animal en animal — c’était à
l’origine un mot araméen (altération de l’Hébreu local utilisé en Syrie à
l’époque du Nouveau Testament) signifiant gazelle
femelle. Dorcas (d’après un mot grec signifiant briller ou luire — en référence aux grands yeux brillants de la
gazelle ; d’une autre forme du même mot vient le nom latin draco ([2]), qui veut dire dragon ou
serpent ou — plus tard et par
transfert — diable. D’où, par les
sources slaves ou roumaines, le mot dracu, et le nom propre Dracula. Drak ou dric est une ancienne racine aryenne remontant au Sanscrit —
signifiant voir ou briller, et est le
mot grec désignant la gazelle ou l’antilope, formant ainsi une traduction.
(Lettre à August Derleth du
27.03.1935)
A propos du film
Et Dracula, en 1931 — j’ai vu le début à Miami, en Floride — mais n’ai pas réussi à m’éterniser
dans la totale monotonie, ce qui fait que je l’ai délaissé pour un clair de
lune tropical et parfumé !
(Lettre à Farnsworth Wright du
16.02.1933).
[1] Abraham Stoker
(1847-1912). Originaire de Dublin. D’abord journaliste et critique dramatique,
il se consacra à la littérature fantastique après le succès de Dracula (1897). Autres romans fantastiques
traduits en français : The Jewel of the
Seven Stars (1904) — Le joyau des
sept Etoiles, Bibliothèque Marabout n° 597, 1976 — ; The Lair of the White Worm (1911) — Le Repaire du ver blanc, Bourgois, 1970 —. Sur B. Stoker et Dracula
voior la livraison spéciale de Midi-Minuit Fantastique n° 4-5, janvier 1963.
[2]
Certains mots de ce texte n’ont pas, pour une meilleure compréhension, été
traduits (NdT)
LE BOEUF COURONNE (Paris)
-->
19 – Le Bœuf Couronné (188 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris, tél
01.42.39.44.44). Le Bœuf Couronné existe depuis 1865, même s'il portait le nom
du restaurant Edon jusqu'en
1932. C'est à dire qu'il est né en même temps que le marché à viandes de la
Villette, sous Napoléon III.
Le décor "Belle Epoque", agrémenté d'objets divers tels les cornes de taureau, est authentique. L'établissement accueille dans sa grande salle de nombreux habitués, quelques grands musiciens et artistes, en raison de sa proximité avec la Cité de la Musique. Les toasts à la moelle et le pavé grillé (300 gr) sont les spécialités de la maison. Une cuisine traditionnelle où la viande est reine.
Le décor "Belle Epoque", agrémenté d'objets divers tels les cornes de taureau, est authentique. L'établissement accueille dans sa grande salle de nombreux habitués, quelques grands musiciens et artistes, en raison de sa proximité avec la Cité de la Musique. Les toasts à la moelle et le pavé grillé (300 gr) sont les spécialités de la maison. Une cuisine traditionnelle où la viande est reine.
samedi 25 février 2012
BUCAREST POUR LES INTIMES
Le charme intime de Bucarest
Pressés de filer en Transylvanie, les touristes boudent trop souvent la capitale roumaine. De grâce, ne les imitez pas!
Photo : Carolyne Parent
Le boulevard Unirii, à Bucarest.
(La Ville a dû remédier à la situation tout juste avant notre arrivée, en juillet, car nous n'avons rien constaté de tel. Et puis, on se demande bien ce que l'approvisionnement en eau a directement à voir avec l'esthétisme d'une ville...)
Toujours est-il que Bucarest semble mal aimée à tort. Sachant qu'elle a survécu à deux séismes dévastateurs, aux bombardements de la Deuxième Guerre mondiale et à des décennies d'austérité communiste, aucun de ces maux n'équivalant, au demeurant, à la folie destructrice de Nicolae Ceausescu, on pourrait pourtant avancer que l'ex-«petit Paris des Balkans» s'en tire plutôt bien.
«Dans les années 1980, Bucarest a fait l'objet d'une grande opération d'urbanisme, explique le guide Catalin Rata. Ceausescu utilise alors le prétexte de la fragilité des bâtiments pour faire raser la majeure partie du centre-ville et évincer 40 000 personnes de leur logis. On dit qu'il se baladait dans les rues et que, d'un geste de la main, il ordonnait la destruction de pâtés de maisons entiers dans le cadre de son programme de "systématisation", son euphémisme pour "démolition".»
En lieu et place, le président a fait construire sa rocambolesque Maison du peuple, rebaptisée le Palais du parlement. Deuxième bâtiment au monde après le Pentagone pour la grandeur, il compte plus de 1000 pièces, dont une salle de bal où Nadia Comaneci fut honorée 20 ans après son exploit olympique à Montréal.
Si Ceausescu n'a pas eu le loisir de haranguer les foules du haut de son balcon (il a été fusillé avant l'achèvement du bâtiment), Michael Jackson, lui, y a salué ses admirateurs d'un «Hello Budapest!» bien senti... Oups!
Dans un pays où 80 % des habitants étaient mécontents de leur qualité de vie en 2010 et où 50 % d'entre eux seraient nostalgiques de l'époque communiste, le Palais fait partie d'un pèlerinage «rouge», au même titre que le nouveau circuit «Sur les traces de la famille Ceausescu», une initiative controversée de la ministre du Tourisme.
«Un mélange d'admiration et de haine envers le créateur de ce "Versailles": voilà ce que je ressens», confiait pour sa part la Roumaine Catalina Rusu, au terme de la visite.
Mais cette métropole de deux millions d'habitants, fondée en 1459, n'est pas que grisaille à la sauce soviétique.
«Ma ville me fait penser à une vieille aristocrate nostalgique qui ne serait pas pressée d'arriver au XXIe siècle!, dit la styliste de mode Cristina Chelaru. Et si elle n'est pas globalement belle, elle possède de très beaux vestiges historiques.»
Au centre-ville, le quartier piétonnier de Lipscani, qui a échappé de justesse à la «systématisation» du dictateur, est un petit bijou. Au Moyen-Âge, du temps où Vlad Tepes III dit l'Empaleur y avait sa cour, c'était le carrefour commercial le plus important de la principauté de Valachie. Aujourd'hui, l'arrondissement, sens dessus dessous, s'affaire à restaurer ses immeubles historiques.
Un immense caravansérail, Hanul lui Manuc, a retrouvé sa vocation d'auberge. Hanul cu Tei abrite désormais des antiquaires. Curtea Veche, ou Vieille Cour, site de la résidence princière, est valorisée en tant que musée d'archéologie. Caru' cu Bere, «un resto de style allemand conçu par un architecte polonais pour l'élite roumaine», dixit M. Rata, a conservé son formidable cachet XIXe siècle. Et le soir, c'est dans les bars du secteur qu'on fait la fête.
Ailleurs en ville, tant sur les grands boulevards, tels Calea Victoriei et Margheru, que dans le quartier Icoana, c'est l'extraordinaire éclectisme architectural qui nous ravit. Styles baroque, brâncoveanu, Belle Époque, Bauhaus, Art déco, néogothique, néoclassique, néobéton... Quel monumental méli-mélo! Quelle poésie aussi: prenez ces «villas qui se disent bonjour» parce que construites à l'identique, en paires. C'est un patrimoine d'une valeur inouïe, en grand péril aussi, puisque plusieurs immeubles tombent malheureusement en ruine.
Tout un quartier, celui des juifs qui ont quitté la capitale à l'ère communiste, est d'ailleurs déserté. «Oui, c'est un problème, ces maisons abandonnées, dit M. Rata. Leurs propriétaires sont décédés ou ils ont fui le régime et on ne peut pas les retracer, ou encore ils peinent à récupérer leur bien, des membres de la nomenklatura se servant de leur influence pour les conserver.»
Bucarest, c'est également de grands parcs manucurés, des lacs, de belles églises orthodoxes, un imposant palais, Mogosoaia, dans sa proche périphérie, des cafés tapis au coeur de jardins et des boîtes de jazz cachées dans des fonds de cour. C'est une culture d'avant-garde (l'été dernier, une pièce de théâtre était présentée dans un autobus et intégrait ses comédiens au fil des arrêts!), des musées et de l'art public.
Place de la Révolution, un monument audacieux, la «patate empalée» comme l'ont surnommé les Bucarestois, commémore le soulèvement populaire ayant mené à l'exécution du couple Ceausescu. Le 22 décembre 1989, des manifestants, appuyés par le peuple, faisaient enfin mentir le dicton selon lequel «la polenta n'explose pas», une allusion au plat national et au soi-disant fatalisme des Roumains.
Non, Bucarest n'est pas Vienne, encore moins Prague, et ne sera jamais, jamais Barcelone. C'est tout vu. Mais ce qu'elle donne à voir mérite amplement d'être admiré.
En vrac
*Y aller avec Air France et son partenaire de la SkyTeam, Tarom. airfrance.com.
*Se loger au Golden Tulip Victoria, situé sur le chic Calea Victoriei et à distance de marche de Lipscani. goldentulipbucharest.com.
*Se restaurer dans un des restos sympas de la chaîne La Mama, histoire de goûter aux spécialités locales, comme les sarmales (des feuilles de vigne farcies d'un hachis de viande), accompagnées de mamaliga (semoule de maïs, fromage et crème aigre). lamama.ro.
*Retrouver Ionesco et Cioran chez Carturesti, une superbe librairie installée dans l'ancienne résidence d'un premier ministre. Derrière, un jardin abrite le café Gradina Verona (Str Pictor Verona 13).
*Aller au concert à l'Athénée roumain, une splendeur et le home de l'orchestre philharmonique George Enescu. fge.org.ro.
*Musarder au musée en plein air du Village, au parc Herastrau, pour ses habitations traditionnelles en bois, et à celui du Paysan roumain pour ses collections d'icônes orthodoxes, de textiles et de céramiques. muzeultaranuluiroman.ro.
*S'en réjouir... «Merci», «à propos», «vis-à-vis» et d'autres locutions françaises sont couramment utilisées par les Roumains, francophiles. Cela s'explique par l'origine latine du français comme du roumain, et du fait que les élites du pays ont fait instruire leur progéniture en France de la seconde moitié du XIXe siècle à la Première Guerre mondiale.
*À voir ou à revoir, deux films: 12:08 à l'est de Bucarest de Corneliu Porumboiu, qui aborde la révolution par l'absurde, et 4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu, un puissant témoignage de résistance à l'oppression du régime communiste.
*S'informer à romaniatourism.com, tuktuk.ca.
*Carolyne Parent s'est rendue en Roumanie avec la collaboration d'Air France et de l'Office de tourisme de la Roumanie.
***
vendredi 24 février 2012
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