LA CONFÉRENCE DE JEAN ROBIN DU 2 NOVEMBRE 2013
Vous pouvez la retrouver en intégrale audio ici
Jean Robin parle
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Jean Robin parle
Belle
soirée dans le cadre magnifique des Ducs de Joyeuse à Couiza où Jean Robin est
attendu pour prononcer une conférence. Nous avons joué à guichets fermés, en
limitant le nombre de participants à 30 pour assurer convivialité et dialogue.
Dîner somptueux concocté par nos hôtes, beaucoup se souviendront notamment de
l’extraordinaire velouté de Cèpes servi en entrée !
Jean
Robin a 67 ans et affiche une personnalité discrète, fuyant autant que possible
les devants de la scène. C’est un beau cadeau qu’il nous a fait d’accepter de
s’exprimer en public, grâce à l’intervention de son ami Christian Célérier, le
vieux philosophe de Couiza (à gauche sur la photo).
L’auteur
a commencé sa carrière littéraire en 1978, avec un essai intitulé René Guénon témoin de la
Tradition, Paris, Guy Trédaniel, 1978 (rééd. Robert Laffont, 1978). Un écrivain
qui reste son maître à penser et qui lui a donné les outils nécessaires,
notamment par la notion de « contre-initiation », pour développer une
œuvre complexe. Celle-ci débutera par un travail sur l’ufologie, Les Objets
volants non identifiés ou la Grande parodie, Paris, Éditions de la Maisnie,
1979. Un travail qui sera repris et complété par Veilleur, où en est la nuit ?
Introduction à l’Apocalypse, Paris, Guy Trédaniel, 2000.
Je reprends la
quatrième de couverture :
Le
saut périlleux entre deux millénaires est naturellement salué par un feu d’artifice
de fausses prophéties et de divagations mystico-commerciales. Face à cette
agitation dérisoire, faut-il feindre d’ignorer les véritables « signes des
temps », par lâcheté intellectuelle ou conformisme ? Ce n’est certes pas l’avis de Jean Robin, qui s’attache ici à
décrypter le chaos minutieusement programmé dans lequel va sombrer notre
société « postmoderne » déjà en proie à la Grande Peur de l’An 2000.
Une rencontre authentiquement providentielle
a donné naissance à cet ouvrage rigoureux et documenté, d’où sont bannis les « interprètes »
de Nostradamus, les voyants, les astrologues et les cartomanciennes, mais qui
remet en lumière une tradition immémoriale permettant de prévoir, et surtout de
comprendre, la suite des événements. À commencer par la révélation d’une pseudo-religion extraterrestre,
avec ses anges et ses démons dont l’antagonisme sera aussi factice que celui du
Nouvel Ordre Mondial ploutocratique et de la spiritualité à rebours qui
prétendra nous en libérer. Qu’on le veuille ou non, le scénario de cette
eschatologie tragicomique est déjà écrit par un « agent X » —
également démasqué —, qui ne doit rien à la paranoïa « conspirationniste »
des internautes américains. Ce
livre, qui pulvérise les modernes idoles, apporte aux vrais croyants un message
d’espérance et de réconciliation. Mais il s’adresse aussi aux agnostiques
ouverts et sans a priori, qui pourront y trouver une occasion inespérée de
renouveler leur « vue du monde », à l’heure d’effondrements
cataclysmiques et d’avènements indicibles.
Mais c’est surtout suite à sa plongée castelrennaise
que Jean Robin se fera connaître. Comme beaucoup d’autres, il a découvert les
charmes de Rhedae à la lecture du « petit rouge » de Gérard de Sède
et débarquera sur la colline en 1970. Et de nous retracer avec émotion le portrait
de tous ceux qu’il a rencontrés et appréciés au village, Gérard de Sède bien
sûr, mais aussi Henri Buthion et Jean de Rignies pour n’en citer que
quelques-uns. Il précise qu’il n’a rien d’un chercheur et qu’il se veut un
simple témoin.
Avec Rennes-le-Château, la Colline Envoûtée (Guy
Trédaniel, 1982), Jean Robin apportera incontestablement une pierre importante
à l’étude du Mythe. Il nous est proposé en effet un travail méticuleux de
débunking de l’affaire Plantard et du Prieuré de Sion, un démontage quasi
mécanique de la supercherie dont fut victime Gérard de Sède. Rien ne résiste
aux outils de chirurgien de Jean Robin, faux manuscrits, parchemins trafiqués,
stèle et dalles douteuses, citations inventées, personnages fabriqués… etc… Avec,
au fond de la bouche, un goût amer, celui d’avoir rêvé avec les livres de
Gérard de Sède, et celui d’avoir vu le rêve s’écrouler… Et avec une lancinante
question tout au long de l’ouvrage : mais pourquoi avoir monté cette
invraisemblable mystification ? Jean Robin y voit de sombres machinations
politiques …
Puis ce sera l’affaire ORTH qui fera l’effet
d’une petite bombe. J’avais rédigé une notule à l’époque, pour notre revue
ésotérique Murmures d’Irem, texte qui
amènera Jean Robin à me contacter. J’écrivais alors :
« Difficile
de qualifier l’ouvrage de Jean Robin, Opération ORTH ou l’Incroyable secret de
Rennes-le-Château (Guy Trédaniel 1989). L’auteur avoue du reste dans
l’introduction qu’il pensait à l’origine écrire un roman ; j’aurais
certainement dévoré celui-ci avec passion. Mais là… En fait, ce livre en
contient deux qui se recoupent sans totalement se recouvrir. D’un côté, une
analyse assez classique de l’énigme, mais très précise et suffisamment critique
pour inspirer la confiance. L’auteur privilégie la piste dite dynastique, tout
en reconnaissant qu’elle repose sur peu de choses, si ce n’est un parchemin[1] dont on
n’a jamais vu l’original et une copie qui était manifestement un faux[2]. Mais en
bon disciple de Guénon qu’il est, Jean Robin plonge avec délices sur ladite
piste pour déboucher sur la thèse du Grand Monarque puis sur celle du Roi du
Monde. Pourquoi pas, dans la mesure ou tout cela n’est que de l’onirothéorie…..
L’autre
livre est beaucoup plus perturbant… pour la santé mentale du lecteur… Et laisse
planer un doute sur celle de l’auteur… Cela commence par un étrange talisman,
déterré dans le cimetière de Millau, puis transporté à proximité de RLC avant
d’être livré sur une île norvégienne.
Roman ? Mais non, l’auteur et un de ses
amis, Pierre, sont les protagonistes de l’affaire. Une affaire pilotée par un
mystérieux Ordre Secret des Compagnons (du Général de Gaulle bien sûr),
lui-même noyauté par un mystérieux Ordre Noir dont le but est de contrôler la matière
et de régner sur le monde. Le fameux Pierre aura du reste la faveur de visiter
le Head Office de cet Ordre, situé dans une montagne à Valparaiso. Et il s’y
rendra bien sûr en soucoupe volante, un véhicule particulièrement performant
puisqu’il est capable de traverser la matière…. Ajoutons pour terminer qu’il
verra dans cet étrange sanctuaire la dépouille de Hitler, mort ici en 1953. Un
Führer dont la mission divine était de “détruire pour reconstruire sur de
bonnes bases”……….
Un
roman ? Non, l’auteur avoue avoir été incapable de l’écrire “mes
personnages, au bout de dix pages, refusèrent de collaborer, arrachant l’un
après l’autre des masques qui s’étaient mis à fondre comme cire”. Bien
dommage… »
Jean Robin revient sur la genèse de cet
ouvrage, tout en déplorant que les soi-disant experts en ésotérisme (bing) ne
puissent admettre des choses aussi banales : que certains sur la planète
possèdent des technologies extrêmement avancées ou que Hitler ne soit pas mort
dans son bunker, mais ait été exfiltré.
L’auteur prolongera sa réflexion sur
Rennes-le-Château dans Les
Sociétés secrètes au rendez-vous de l’Apocalypse, Paris, Guy Trédaniel et Éd. de la
Maisnie, 1985 et dans Le Royaume du Graal, Paris, éditions Guy
Trédaniel, 1993. Tout en continuant à dénoncer l’œuvre des forces obscures de
la « contre-initiation », il nous donnera sa propre clef de
compréhension castelrennaise : pour
lui, le mystère de Rennes est celui de la pierre fondamentale, et c’est à cet
endroit que s’opérera le renversement des temps.
En aparté, Jean Robin nous confessera avoir la
certitude qu’Otto Rahn est bien venu à Rennes-le-Château, certitude qu’il
partage notamment avec Paul Rouelle avec qui il aura un échange durant la
réunion.
En dehors de ces dossiers de fond, Jean
Robin traitera d’un certain nombre de sujets éclectiques comme Réponse de Nostradamus à Monsieur de
Fontbrune, Paris,
Éditions de la Maisnie, 1981, Thèbes, Temples et Dieux du Nil, Robert
Laffont, 1986, La véritable mission du Comte de Saint-Germain, Guy
Trédaniel éditeur, 1986, Hitler, l’élu du dragon, Paris, Éditions de la
Maisnie, 1987,
Seth le dieu maudit, éditions Guy Trédaniel, 1990. Puis, ce sera Imperator, Guy Trédaniel éditeur, 2013, son premier roman sur la
vie de Julien l’Apostat. Il nous avouera avec modestie avoir adressé un service
de presse dédicacé de cet ouvrage au Président Barak Obama qui est un de ses
admirateurs. Une relation ancienne, par l’intermédiaire du fameux Monsieur
Pierre (cf ORTH) qui est actuellement l’un des conseillers du chef de l’état
américain. L’intérêt de ce dernier avait été éveillé par le premier livre
ufologique de notre conférencier.
Je fais remarquer à notre invité qu’il y a un trou de plus de 10 ans
dans sa bio-bibliographie. Il nous confessera avoir été accaparé par un énorme
travail dont il n’est pas encore venu à bout. Serait-ce sa recherche sur
l’écrivain américain H.P. Lovecraft qu’il évoque très discrètement ?
La réunion se terminera tard dans la soirée après de nombreuses
questions auxquelles l’auteur répondra volontiers. Nul doute que Jean Robin se
souviendra longtemps de son dernier passage dans le Razès où il s’est fait
beaucoup de nouveaux amis.
4 commentaires:
Malgré ce que certains en disent, nous devons bien remercier là Philippe Marlin d'avoir ramené Jean Robin vers Rennes-le-Château. Pour le plus grand plaisir de tous les passionnés de "l'affaire". TB
Sur cette page, quelques extraits d'Imperator, le dernier livre de Jean Robin :
http://christianismeeteschatologie.blogspot.fr/p/annexes.html
Par contre,dire qu'Hitler avait une mission divine,ça me reste en travers de la gorge à moins qu'il n'en soit qu'un pur instrument inconscient de ça
Par contre,dire qu'Hitler avait une mission divine,ça me reste en travers de la gorge à moins qu'il n'en soit qu'un pur instrument inconscient de ça
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