dimanche 17 novembre 2013

LE NECRONOMICON POUR LES NULS




Encore un contribution fascinante. Le Necronomicon n’a jamais existé ! Certes….. Mais cela n’a pas empêché Stephen Marc Harris de rédiger la biographie….. de son auteur…… Merci à Jacky Ferjault pour la traduction.

Abdul Alhazred

 

.Ce qui suit est une copie APPROXIMATIVE d’une chronologie concernant Abdul Alhazred (Abd Al-Azrad) que j’ai récemment compilée. Elle n’est pas exhaustive car il est difficile, 1300 ans après les faits, de construire une chronologie exacte. Cette chronologie devait être complétée de plusieurs annexes détaillant les controverses autour des dates de certains événements et enrichissant l’histoire sur certains points . Elles ne sont pas terminées pour l’instant.

Les chiffres à la fin des phrases et des paragraphes indiquent la source dont provient l’information.

702 ap. J.C. – Abdul Ashif Bethel Muhammed Alhazred naît dans la ville de Tabez  (1)

717 ap. J.C. – Alhazred devient un disciple du sorcier sarrasin Yakthoob. Yakthoob prétend qu’Alhazred porte la « Marque du Djinn » dans son âme et, pour cette raison, fait d’Alhazred son élève privilégié. Yakthoob emmène le jeune Alhazred dans le vaste désert jusqu’à la cité perdue de Belled-el-Djinn où un roi momifié serre un gemme maudit entre ses doigts osseux, assis sur un ancien trône. Là, Yakthoob initie le jeune Alhazred. Revenant à ses disciples avec Alhazred désormais des leurs, Yakthoob les mène en Egypte (3)

713 ap. J.C. – Yakthoob meurt en appelant une entité démoniaque dans la Vallée Egyptienne de Hadoth. Les disciples de Yakthoob s’installent alors à Memphis et font d’Alhazred leur nouveau chef. Alhazred, dans une tentative pour prouver sa valeur à son nouveau groupe, appelle ce qu’il ne peut pas maîtriser et, devant le résultat désastreux, le petit culte fait retraite dans les déserts d’Arabie. (3). Là, Alhazred quitte le groupe et retourne dans sa demeure de Tabez. Il se repent de ses récentes incartades dans la sorcellerie et devient un fervent disciple de l’Islam.

722 ap. J.C. – Alhazred épouse Rachel Sadiz, fille du gouverneur de Tabez (1)

721 ap. J.C. – Abdul Alhazred (Junior), fils d’Abdul (Senior), naît (1)

722 ap. J.C. – Meta Alhazred, fils d’Abdul (Sénior), naît (1)

723 ap. J.C. – Rachel est enceinte d’un troisième enfant en fin d’année (1)

724 ap. J.C. – Abdul est terrassé par une attaque qui résulte d’un état cataleptique pendant l’hiver. Rachel fait une fausse couche. Abdul se remet durant le printemps et après une période de convalescence. (c’est-à-dire qu’il réapprend à marcher et à parler), envoie sa femme et ses enfants vivre au loin avec des proches (1)

724 à 725 ap. J.C. – Il commence alors une campagne pour rechercher et collecter d’anciens rouleaux et documents, utilisant la plus grande partie de sa fortune dans cette quête. Il se coupe du peuple de Tabez et vit comme un ermite à l’intérieur de sa maison. Des rumeurs selon lesquelles Abdul est de nouveau impliqué dans la sorcellerie et dans d’autres formes de magie noire grandissent. Certains disent qu’Abdul souffre de majnun, l’état dans lequel se trouvent ceux qui sont possédés par un djinn. Dans son cas, on l’appelle « un de la Grand Race ». Il renie publiquement le fait que Mohammed soit le vrai prophète et finalement, le Calife du Yemen, entendant ces rumeurs, ordonne au Gouverneur de Tabez, qui avait montré des réticences du fait du lien avec sa famille (insouciant des souhaits de sa fille), d’arrêter et d’exiler Abdul de la communauté des croyants (1) ;

726 ap. J.C. – Dans les premières heures d’un frais matin d’hiver, des soldats arrêtent Abdul et trouvent des preuves d’un culte païen et gnostique. Dans l’incapacité de protéger plus longtemps Abdul de la justice de la communauté, le Gouverneur l’envoie à la cité de Ta’izz pour être soumis au jugement du Calife du Yémen. Il est déclaré coupable : il est battu, dévêtu, ses cheveux sont rasés et ses chaussures retirées., puis il est abandonné au désert et laissé pour mort. Sa femme pleure sur le destin d’Abdul et porte le deuil pendant quarante et un jours (1)

726 à 728 ap. J.C. – Alhazred retourne dans le désert et trouve les restes du culte de Yakthoob chez les Bédouins d’Al-Rayada. Regagnant leur confiance en tant que kahin (shaman arabe), il conduit un petit groupe à la recherche d’Irem, la ville aux nombreux piliers (1). Là, Alhazred déclare avoir ouvert le Grand Portail. C’est un porche entre ce monde et ceux de l’extérieur, et ceci ne peut se faire qu’en un lieu où la barrière est plus fragile. Alhazred est le seul survivant (3). Il en repart seul avec une petite caisse d’or verte (1). Il ramène aussi une lampe en or de cette cité (5). Puis il part pour trouver et explorer la Cité sans Nom. Avant de partir, il commande à ses disciples d’établir le noyau de leur culte à Alexandrie. Il prend un petit groupe avec lui vers la Cité sans Nom : on n’a jamais revu aucun d’entre eux. Quand Alhazred revient seul, il déclare être hanté par les esprits de la Cité sans Nom (1). Il rejoint ses disciples à Alexandrie et, là-bas, découvre le secret de la Mosquée Noire (3). Alhazred décide de retourner dans le désert d’Arabie, mais alors qu’il traverse la Mer rouge en bateau, une tempête fait sombrer l’embarcation avec tous ses biens. Il est retrouvé sur les rivages du Nord de l’Arabie et secouru par d’autres bédouins, disciples de l’Islam, qui l’emmènent à La Mecque où il se rétablit complètement et dit n’avoir aucun souvenir de ces derniers quatre ans trois quarts. Il voyage jusqu’à sa maison de Tabez et plaide pour être réintégré dans la communauté puisqu’il prétend à présent avoir été possédé et être désormais libéré de l’esprit. Ils l’acceptent (1). Peu de temps après, Alhazred écrit deux œuvres poétiques : « Chants de mon Cœur » — un cycle de courts poèmes d’amour, et « Poèmes au Prince » — une série de poèmes religieux (4).

729 ap. J.C. – Alhazred est perturbé par des rêves qui le conduisent à découvrir des objets qu’il avait cachés pendant qu’il était sous le pouvoir des djinns. Il est aussi conduit par un rêve en u, lieu secret dans le désert où les bédouins d’Al-Rayada lui font cadeau de présents et de la petite caisse d’or verte d’Irem. Abdul commence à se souvenir des événements de sa période de possession et il est détourné de la foi islamique (1). Pour se prouver que ses visions et ses rêves sont réels, il visite à nouveau la Cité sans Nom et, plus tard, parvient à obtenir des échantillons du Lotus Noir (3)
Il prêche qu’il existe des dieux qui se nomment eux-mêmes la Grande Race et sont capables de posséder les corps des hommes. Il commence à travailler sur le Al-Azif. A nouveau, publiquement, il ne reconnaît plus Mohammed comme le vrai prophète parce que Mohammed n’était pas possédé. Les Anciens de Tabez exilent Abdul encore une fois pour sa non-croyance (1)

730 ap. J.C. – Abdul erre dans le désert, parvenant à réaliser que la Grand Race n’est pas les vrais dieux mais qu’au lieu de cela, ils sont les êtres appelés les Anciens Dieux (les Grands Anciens). Il commence à leur rendre un culte et trouve que ces rituels sont porteurs d’un grand pouvoir justifiant sa nouvelle position (1). Pensant que ses interactions  sociales avec ses disciples sont un obstacle à son développement, Alhazred devient un ermite et vit dans le désert avec le sorcier chaldéen Sargon. Mais ce dernier s’attire les foudres de ces entités qui demeurent dans les angles du Temps, pour avoir abusé du Lotus Noir. Alhazred voyage jusqu’aux ruines des Anciennes Kuthchèmes et Sarnath. Il visite la Montagne Noire, connue sous le nom de Karatepe en Turquie, une des quelques places où le pouvoir de Yog-Sothoth est le plus puissant (3). Pendant ce temps, Abdul fait des adeptes. Il part à Damas et, avec l’aide de son nouvel assistant El-Rashi, finit le Al-Azif (1)

731 ap. J.C. – L’entourage d’Abdul Alhazred s’agrandit. Il accomplit de hauts faits de magie qui remplissent de crainte le peuple de Damas. Et bien qu’il soit terriblement redouté, il est respecté comme un faiseur de miracles. Les nouvelles d’un tel sorcier parviennent aux oreilles du Calife de Bagdad ; Hisham, qui nomme Abdul Astrologue de la Cour de Bagdad. Alhazred accepte et passe là-bas un an. (1)

732 ap. J.C. (1) ou 738 ap. J.C. (6) – Au printemps de cette année, Alhazred quitte la Cour de Bagdad du fait d’une maladie. Il croit qu’elle est due à ses manquements à une adoration convenable des dieux des ténèbres. En réaction, il retourne à Damas et entreprend la construction d’un temple dédié à Cthulhu. Alors qu’il était en train de prêcher depuis l’édifice désormais achevé, Abdul disparaît, un jour d’été, devant les yeux de centaines de témoins  On ne retrouvera rien de lui, excepté ses vêtements et quelque chose ressemblant à du sang en poudre (1)

(1) La Vie du Maître, par El-Rashi, traduit de l’arabe par David T. St-Albans Ph.D., 1983.
(2) Un Commentaire Critique sur le Necronomicon, par Robert M. Price, 1988
(3) Le Necronomicon : La Traduction de Dee, annotée par Lin Carter.
(4) Une Brève Biographie d’Abdul Alhazred, par Laurence J. Camford.
(5) La Lampe d’Alhazred, par August Derleth, 1957.
(6) Histoire du Necronomicon, par H.P. Lovecraft, 1927.

Steven Marc Harris.

PS : Comme le lecteur attentif l’aura noté, il existe plusieurs dates possibles pour la mort d’Abdul Alhazred. Il y a même une source (4) qui dit que : « le Professeur Shrewsbury, dans son livre inachevé et non publié « Cthulhu dans le Necronomicon » fait état de « la mystérieuse disparition d’Alhazred et de sa mort subséquente en 731 ap. J.C. ». Ainsi il apparaît que Shrewsbury, tirant son information d’une source restée inconnue, semble soutenir la thèse d’une mort précoce d’Alhazred, alors que Lovecraft (6), dont l’essai devrait normalement faire autorité, avance une date ultérieure (738 ap. J.C.). Quelle est la date correcte ? C’est difficile à dire à partir du peu de preuves fiables disponibles aujourd’hui. Souhaitons qu’avec de plus amples recherches, des dates plus précises, ou peut-être rien d’autre qu’un argument plus convaincant, nous ayons un jour une date plus sûre.

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