Philippe CURVAL : Y a quelqu’un ?
Edition J’ai Lu – 1985 – 250
pages
A Paris, un couple se promène sur
les Champs-Elysées et s’arrête devant une vitrine de magasin qui expose des
colonnes de téléviseurs. Soudain, ceux-ci implosent et Nina disparait. Son mari
part à sa recherche. Cette quête
incroyable lui fera découvrir que des étrangers, venus d’un univers parallèle
tentent de pénétrer notre monde et de l’envahir en remplaçant ses habitants par
leurs doubles vivant dans leur univers.
Basé sur l’hypothèse scientifique qu’au moment
du big bang deux univers ont été mis en expansion, l’un allant vers le futur
(le nôtre) et l’autre vers le passé, Curval exploite brillamment le concept en démontrant
que si nous perdons toutes nos valeurs spirituelles et artistiques c’est parce
que les envahisseurs ont déjà investi la place (dans les domaines politique et
spirituel, notamment). Ces “aliens” sont tournés vers le passé et risquent donc
de mener notre humanité à l’obscurantisme et au retour à zéro.
Le fait d’avoir choisi un héros
alcoolique, Clément Volgré, est bien pensé dans le sens où l’on met évidemment ses
élucubrations sur le compte d’hallucinations éthyliques. En outre, Clément est rationaliste
et a donc du mal à admettre les événements fantastiques et inimaginables qui
lui arrivent (les retours et disparitions consécutives de sa femme Nina). Pour
son ami Saint Aude, au contraire, le fantastique fait partie du quotidien. L’un
et l’autre finissent par s’allier pour affronter l’ennemi.
Nina est cependant perdue. Elle
est passée de l’autre côté et la «fausse» Nina qui la remplace et pour laquelle
Clément s’est aussi pris d’amitié ne survivra pas. Elle lui avouera la finalité
des choses et persuadera Clément de ne rien révéler à l’humanité de peur de
perdre les deux mondes. Ses amis et lui agiront donc seuls pour tenter de
sauver la planète en éliminant les conspirations naissantes.
Un roman au départ un peu lent
mais qui va crescendo, basé sur une théorie d’ailleurs reconnue dans certains
milieux scientifiques : celle de ces deux univers parallèles en expansion
inverse où un jour les “présents” doivent s’aligner et se confondre. Un présent
commun qui prendra alors une direction unique.
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