L’ouvrage
de Patrick Marcel, Les nombreuses vies de Cthulhu (Moutons Electriques,
2009) est certainement à mettre en haut de la pile de tout lovecraftien qui se respecte. Comme toujours,
dans cette excellente collection qu’est « la Bibliothèque Rouge », on
se place au premier degré, considérant que le sujet est réel et non imaginaire.
Et l’on assiste à une véritable réécriture de l’histoire du monde, à la lumière
de la création de Lovecraft, mais aussi de bon nombre de ses relations avec
lesquels le Mythe a pris progressivement consistance. Et, véritable régal,
l’auteur s’adonne à un « cross over » particulièrement riche pour
étoffer sa saga. L’histoire du Pacifique intègre l’île Lincoln de Jules Verne,
l’île du Crâne de King Kong, tout en faisant appel à Doc Savage et au professeur
Challenger. Il en est de même pour l’histoire des pôles qui ratisse toutes les
perles de la littérature populaire sur le sujet. Mais le plus drôle est sans
conteste les digressions sur l’histoire des sciences, sous prétexte de l’étude
des géométries impossibles de Walter Gilman (in La Maison de la Sorcière). On y intègre la machine à voyager dans
le temps de Wells, les recherches du Docteur Cornélius ou encore La Métamorphose de Kafka.
Cette
étude fleuve est accompagnée d’une chronologie très détaillée qui débute à
moins quatre milliards d’années avec l’arrivée des Grands Anciens après
des guerres terribles contre des ennemis cosmiques. Elle se termine en 1979,
avec la disparition de groupes importants de jeunes gens attirés sur les sites
mégalithiques du monde, mystère heureusement résolu par l’intervention du
professeur Quatermass.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire