Prades Le Da Vinci Code catalan des élèves de Gustave-Violet cherche un éditeur
Le 16 avril à 6h00 par Jean-Luc Bobin | Mis à jour le 16 avril
L'INDEPENDANT
C'est le fruit d'une aventure passionnante. La somme d'un travail de recherche et d'écriture des plus enrichissants. La concrétisation d'un projet collectif dans lequel se sont investis avec le même enthousiasme élèves et professeurs.
C'est une histoire exemplaire. Celle d'une enquête qui commence dans une salle de classe du collège Gustave-Violet de Prades. Et s'achève, cinquante-deux pages plus loin, dans un duel à coups de revolver sur les pentes enneigées du Canigou.
Du cimetière de Prades
en passant par Marcevol et Rennes-le-Château
L'idée de concevoir un thriller ésotérique, sous forme de roman-photo,
est née l'année dernière au sein du club journal de l'établissement.
Quatre élèves émettent alors le souhait de bosser autour de
l'élaboration d'un Da Vinci Code catalan.en passant par Marcevol et Rennes-le-Château
Christian Doumergue, documentaliste et auteur d'un ouvrage sur le mystère de Rennes-le-Château, accepte d'emblée d'en être la caution historique.
Professeur de lettres, Mme Mouret en supervise l'écriture. Au fil des semaines, l'intrigue se noue. Le prieuré de Sion en est le point de départ. Mais très vite la bande des quatre se propulse dans l'Aude, sur les pas de l'abbé Saunière, pour tenter de percer le mystère.
A Prades, les indices ne manquent pas. Du vieux cimetière, en passant par l'église Saint-Pierre, les vestiges miniers, le prieuré de Marcevol, la rue Jacint Verdaguer ou le monument dédié à Pau Casals, nos détectives en herbe iront de surprises en surprises.
La principale du collège, Véronique Brincourt-Bailleul, est littéralement emballée par cette quête de l'Arche de Noé. Jusqu'à présent uniquement publié sous forme de photocopies reliées, ce polar iconographique mériterait, selon elle, de faire l'objet d'une véritable édition. Et pourquoi pas en catalan ? Voire en version bilingue ?
Lisa Reyes, professeur de catalan reprend le relais et se charge d'impliquer sa classe bilingue de 3e 5 dans la traduction.
En collaboration avec Rosalba Pagès i Montaner, professeur au lycée Arago et Maria-Llisa Rota i Gironell, professeur au collège de Port-Vendres, l'équipe se structure. "On s'est mis au boulot en novembre, explique Lisa. Ce travail approfondi de transposition dans une autre langue est aujourd'hui achevé".
Question : en quoi fut il profitable aux élèves ? "Il a fallu bien sûr être vigilants sur les voyelles accentuées. Mais aussi, sur la façon dont on découpe les mots. Car la règle n'est pas la même en français et en catalan. Ce fut un exercice de style réellement intéressant d'un point de vue pédagogique. Car il mettait en œuvre plusieurs compétences langagières".
Maintenant disponible en deux langues ce Da Vinci Code catalan n'attend plus que l'imprimatur de la Direction d'académie pour être diffusé dans les CDI des lycées et collèges des P.-O.
Elèves et enseignants de Gustave Violet ont "fait le job".
Au Centre Départemental de Documentation Pédagogique (CDDP) désormais de faire le sien.
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