Si l’on essaie d’établir une typologie schématique de l’œuvre de
Lovecraft, on peut classer ses fictions en trois catégories : celles qui
relèvent du Mythe de Cthulhu, celles qui développent la thématique des Contrées
du Rêve et celles qui ressortent du récit d’horreur. Nous sommes dans cette
dernière catégorie avec La Tombe (1917) ; il s’agit d’une sorte de
pastiche « gothique » avec lequel l’auteur semble aiguiser ses armes.
L’histoire est ultra-simple. Un jeune homme (cette fois nommé, Jervas Dudley)
mène une vie d’oisif dilettante dans le manoir de ses parents.
Les hommes doués intellectuellement savent qu'il n'y a pas de
différence nette entre le réel et l'irréel, que les choses ne nous apparaissent
qu'à travers la délicate synthèse physique et mentale qui s'opère subjectivement
en chacun de nous. Mais le matérialisme prosaïque de la majorité condamne comme
folie les éclairs de voyance qui déchirent, chez certains, le voile habituel de
l'empirisme banal.
Il passe donc son temps à rêvasser dans le parc dans lequel il trouve l’entrée
d’une tombe. Il découvre que celle-ci abrite les corps d’une famille qui vivait
dans un château attenant et qui a brûlé. Il découvre aussi qu’il a appartenu à
la-dite famille. Il finit par pénétrer dans le caveau où se trouve…. sa propre
tombe. Celle-ci est vide, car il a brûlé lors du drame. Il se couche dans ladite
tombe et devient fou. Il finira ses jours dans un asile.
L’histoire prête presque à sourire, mais est
sauvée par le style inimitable de l’auteur.
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