Ce n’est pas un polar, ni un roman d’espionnage, ni un
thriller occulte. L’Héritage du Sphinx
(Abysses Éditions, 2016) est tout cela à la fois, mais c’est surtout du
Roger Facon. Des phrases courtes, une écriture nerveuse et un petit parfum
désabusé qui n’est pas sans rappeler feu notre ami de Belleville, Thierry Jonquet.
Il s’agit du récit d’un écrivain du nom de Farin, sollicité par son éditeur
pour effectuer un travail de « nègre », à savoir rédiger les mémoires
d’un vieux Procureur de la République, Adrien Martinage. Et de participer au
déroulé d’une vie assez extraordinaire qui va nous faire plonger dans les
méandres de la politique et de l’occulte. Un occultisme que Roger Facon connaît
bien pour avoir enquêté dans la fange des sociétés secrètes contemporaines,
quelles soient rosicruciennes ou templières. La galerie des personnages qui
nous est présentée est effrayante et l’illumination sur fond de lutte pour le
pouvoir balaye toute morale et conduit tout naturellement aux « meurtres
de l’occulte » ; nous croiserons dans ce délire le Général de Gaulle,
le Sphinx - patron de la DST -, les Gardiens Immortels, les fameux Maîtres de
Zurich de l’affaire du Temple Solaire, Roger Lhomoy, alors que plane en
arrière-fond l’ombre de Fulcanelli. Et puis un petit plus, la somptueuse photo
de couverture qui montre le Bibliothécaire dans son antre !
Bravo l’artiste.
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